- Auteurs : Loulou Dedola (story), Merwan (art)
- Genre : Thriller, Policier
- Éditeur : Glénat
Synopsis : Fils d’immigré turc, étudiant brillant, Cengiz est un charismatique leader de la banlieue lyonnaise. Militant laïc inspiré par l’humanisme de Mustapha Kemal, dit « Atatürk », il se bat pour les jeunes de son quartier aux côtés de Viviane dont il est amoureux. Les autorités voient en lui l’homme providentiel qui pourrait atténuer les tensions apparues depuis les récentes émeutes. Mais lorsque son frère Sayar, un ex caïd de la cité ultra-violent s’évade de sa prison en Turquie, le destin de Cengiz bascule…
Dans ce deuxième et dernier tome de Jeu d’ombres, Sayar, le frère de Cengiz, est parvenu à s’évader de sa geôle turque et revient dans la banlieue lyonnaise afin de se venger de ceux qui ont valu qu’il se retrouver incarcérer. Cet album poursuit les thématiques qui font le charme de cette série mais de manière bien plus poussée. Entre l’urbanisme et ses différentes problématiques comme l’univers du crime qui s’organise ou encore le milieu associatif avec le forum sur l’emploi mené par Cengiz. L’opposition entre les deux frères est au centre de ce second volume. Cengiz représente la banlieue et cherche à améliorer les conditions de vie de sa famille, ses amis et les personnes du quartier tandis que Sayar participe activement aux activités criminelles de Lyon et court avec rage après la vengeance. A travers le personnage de Cengiz, le thème des émeutes est abordé ainsi que les stratégies électorales plus importantes que les véritables problèmes sociétaux. Plusieurs personnages évoluent au fil des pages comme notre héros qui doit s’occuper à la fois de ses affaires liées au forum sur l’emploi mais aussi de Sayar. Il fait face à des questionnements sur des choix personnels. Quant à Sayar, présumé mort en profite pour régler ses comptes.
Le découpage est très sympathique et efficace. Les dessins sont beaux et les couleurs sont très bien utilisées pour retranscrire les émotions et l’atmosphère pesante et dangereuse. Petite note pour la dernière page de ce volume qui est très réussi ainsi que la scène du braquage qui est divine.