- Scénario : Gilles CHAILLET
- Dessins : Régis PENET
- Editeur : Glénat
Synopsis : 1250 av. J.-C. Alors que la guerre de Troie fait rage, des mystérieuses jumelles arrivent aux portes de la cité fortifiée. L’une tient dans ses bras une magnifique idole d’orichalque : le Palladium. Léonidas et Aquilon, deux officiers troyens semblant dissimuler un lourd secret, sont immédiatement séduits par la beauté trouble des jumelles. Et il ne faut pas longtemps pour que chacun en épouse une, fondant ainsi deux familles. Ce que tout le monde ignore, c’est que dans le Palladium est enfermée Ker, une déesse maléfique qui, de sa prison d’orichalque, réserve une terrible malédiction aux deux familles. Une malédiction qui les poursuivra à travers les âges, accompagnant le destin de la ville mythique qu’elles s’apprêtent à fonder : Rome.
Dans ce nouveau tome de Rome, on constatera que Constantin, le premier auteur chrétien fait sa première apparition pour partager ses écrits, on voit que le christianisme est adopté dans toute la ville mais ce nouveau courant religieux ne plaît pas à tout le monde surtout aux dirigeants de l’armée. Des Romains de souche sont brûlés vifs par un mystérieux assassin et certaines personnes vont en profiter pour en accuser d’autres comme Furius Leo et Marcus Aquila. Leur différend va être arbitré par Nautius Aquilia qui a été choisi par l’empereur afin d’apaiser les tensions entre les communautés chrétiennes et polythéistes. On verra que tout est orchestré d’une main de maître par Ker qui prépare sa vengeance en secret, en effet il veut enterrer le souvenir des Olympiens en se préparant à rejoindre le christianisme.
Ce tome va dans la continuité du dernier, on voit que les enjeux religieux sont de plus en plus importants car la capitale vit une véritable révolution et comme dans toutes les révolutions, on verra deux forces s’affronter, les chrétiens et les polythéistes. On verra quand même que le côté policier a été beaucoup mieux travaillé que la partie fantastique qui ne réussit pas vraiment à nous transporter, les enquêtes avancent bien et on en apprend un peu plus sur les plans des différents personnages pour conquérir la capitale. Comme on l’aura compris, à chaque cycle antique on voit que les familles Leo et Aquilia s’opposent puis se réunissent pour combattre un ennemi commun et cette fois ne fait pas exception, on voit qu’un procès est en cours en deux membres des familles respectives, c’est une très bonne initiative de la part des auteurs puisque ces familles agissent un peu comme des personnages référant et permettent de nous situer dans l’histoire.
Les dessins de Régis Penet sont très soignés, il arrive vraiment bien à retranscrire l’époque antique avec tous ces monuments et son organisation spéciale entre forums et marchés. On remarque en contrepartie une certaines froideur dans les planches, un peu trop de couleurs sombres sont utilisées par moments et ne permettent pas de retranscrire la tension de certaines scènes parfois clés de l’histoire.
Ce tome 5 de Roma est plutôt contrastée, l’histoire est toujours aussi captivante malgré quelques moments d’égarement, un dessin propre et travaillé mais qui ne fait pas mouche dans toutes les scènes, on en conclura que cette bande dessinée restera exclusivement conseillée aux férus d’histoire et à ceux qui voudraient en apprendre plus sur l’époque romaine.