- Scénario : Peter TOMASI
- Dessins : Ian BERTRAM
- Editeur : Glénat
Synopsis : 1905, San José en Californie. Suite à la perte de son mari et de sa fille, Sarah Winchester se lance dans la construction compulsive de la « Winchester House » : une demeure aussi étrange que démesurée. Un chantier perpétuellement troublé par les lubies de sa commanditaire, qui réveille ses domestiques en pleine nuit, ou ordonne à ses ouvriers de construire des portes et des escaliers ne menant nulle part. On la prétend folle, hantée par les esprits de ses proches disparus. Mais le jour où un étranger fait son apparition sur le pas de sa porte, les démons de Sarah pourraient bien devenir réels…
On découvre la vie très difficile de Sarah Winchester, une jeune femme ayant perdu son mari et sa fille dans de malencontreuses circonstances. Habitant dans une maison gigantesque léguée par sa riche famille, elle y vit toute seule depuis le drame et on la voit peu à peu perdre la raison à cause de cette solitude qui la ronge. Cette folie s’accompagne avec des aspects de colère fréquents qui lui font parfois casser des parties de sa demeure, c’est pourquoi elle fait souvent appel à des ouvriers pour effectuer des rénovations, mais on découvre rapidement l’étendue de la folie de Sarah en voyant les directives qu’elle donne à ses employés. Sarah va un jour faire la rencontre de Warren Peck, un homme égaré qui va lui demander le gîte et le couvert et en échange son hôte lui demandera de participer aux travaux mais quelque chose va vraiment le déranger dans cette maison et on verra qu’un de ses blessures qu’il à reçu d’une altercation avec un indien va le fera intensément souffrir.
Ce comics fait référence à l’histoire de la maison Winchester qui depuis toujours est décrite comme une maison hantée dans le folklore américain. On voit tout de suite que l’histoire est tournée sur la psychologie de Sarah et comment elle gère sa folie croissante, on peu y reconnaître une référence au célèbre film Shining où le personnage principal lui aussi sombre doucement dans la folie. C’est justement cette vison de la folie qui fascine dans cette oeuvre, on y voit touts les aspects de la démence par étapes, allant de la simple crise de nerfs à des hallucinations impressionnantes, on plonge dans cette folie en accompagnant le personnage et en se demandant ce que l’on ferait à la place de Sarah, si la perte d’êtres chers pourrait nous aussi nous rendre fou.
Au niveau des dessins, on découvre le style atypique d’un jeune dessinateur qui colle parfaitement à l’histoire et au ton de l’oeuvre, le rendu est glaçant parfois même presque terrifiant, cette représentation graphique de la folie peut parfois nous faire perdre pieds mais aussi nous fasciner. On remarque surtout la mise en scène que le dessinateur nous montre à travers les différentes hallucinations de Sarah, avec son trait complément déformé et si spécial le dessinateur arrive aisément à attirer notre attention au plus haut point.