Ecrire un test sur un jeu « remasterisé », c’est toujours un exercice curieux. Comment parler d’un jeu qui est forcément ni nouveau ni innovant ? Nous sommes dans une génération un peu particulière sur bien des aspects. La PS4 et la Xbox One poursuivent et augmentent les franchises et les bases établies lors de la génération PS360 sans vraiment de surprises. Ah si, au moins une, celle de te faire payer avec du « vrai » argent des éléments qu’avant tu gagnais pendant le jeu. Cela se sent aussi du coup dans cette « mode » de faire du neuf avec du vieux.
Si Microsoft joue la carte du gameplay « vintage » préservé avec la rétrocompatibilité (plus ou moins large) depuis la première Xbox, Sony lui essaye plutôt de faire des versions massivement remasterisées de ses titres phares des générations précédentes. C’est la route (oui je sais, c’est facile) qu’EA a choisi d’emprunter pour la mère de toute les franchises de course auto en open world. Burnout Paradise était à son époque le meilleur titre de ce genre, mais aussi le dernier de cette franchise. Depuis, si on enlève la partie « crash » et « takedown », un titre comme Forza Horizon a largement pris la place. Avec pour le coup la même recette, à savoir des courses avec des styles variés, des radios et un graphisme qui déchire.
Evidemment tout cela est bien de retour dans cette version remasterisée de Burnout Paradise. Avec en plus, comme à chaque fois avec les remasters, la totalité des DLCs gratuits et payants d’origine compris dans le package (notablement : Big Surf Island, Cops and Robbers, et Burnout Bikes). Le gameplay est à l’identique, avec des contrôles particulièrement simple et efficace. La carte est bien sur exactement la même également. La seule différence est au niveau des panneaux de publicité, qui affichaient de vraies marques à l’époque et qui maintenant n’affichent plus que des fausses pubs.
Là où le bât blesse, c’est qu’EA a vraiment fait un travail minimaliste sur le titre. Le titre n’a pas été assez travaillé pour justifier le prix de ce remaster. Le seul gain se situe au niveau de la résolution, Burnout Paradise tournant à 60Fps en Full HD sur PS4 et Xbox One, et à 60fps en 4k sur PS4 Pro et Xbox One X. Le jeu n’est pas vilain, mais l’apport en résolution ne fait que souligner combien géométriquement et en matière de post traitement le jeu est daté. En définitive, sur PS4 et Xbox One, on a l’impression à jouer à un jeu de fin de génération précédente, ce qui est dommage. Surtout pour ce prix !
D’autant que l’original est disponible en rétro compatibilité sur Xbox One pour 7€… Pour conclure, deux propositions. La première, vous avez déjà le titre sur une génération précédente, et vous l’avez déjà « fini ». Dans ce cas, cette version ne sert à rien. Si par contre, vous n’y avez jamais joué (et je sais qu’il y en a parmi vous…), le titre est certainement dans sa version la plus propre à ce jour, vous pouvez donc y aller !