Avant de vous parler de cette souris « originale », je vais commencer par vous dire que j’ai eu une petite carrière de joueur à l’époque des premières versions de Counter Strike, et que je participais à des tournois (jusqu’en finale d’ailleurs assez souvent) en jouant avec un trackball (je vous laisse faire une recherche Google) et que les gens me regardaient toujours avec surprise… Et bien pour tout vous dire, je pense que l’on vous regardera surement avec surprise si vous vous mettez à jouer avec cette Lexip Pu94….Sur Overwatch par exemple.
Mais avant d’aller plus loin, commençons par décrire un peu la bête : Sur le côté gauche, on trouve le premier « joystick ». Atteignable avec le pouce, il pourrait par exemple permettre de se passer complètement du clavier pour les déplacements. En dessous, 6 patins céramiques pour bien glisser sur toutes les surfaces, et le capteur laser de 120000dpi. La résolution est réglable via n’importe quel bouton de la souris (à paramétrer dans l’application évidemment). A noter la présence de deux accéléromètres pour la partie suivante. Et enfin, moins visible de l’extérieur, le pivot de 360° sur un plan de rotation horizontal. Les accéléromètres capturent 550 points individuels sur une inclinaison de +-20 degrés.
Parlons un peu usage maintenant. Et le moins que je puisse dire, c’est que je ne suis pas à l’aise… J’ai essayé la souris sur tous les types de jeux possibles, voici un avis rapide par type : – Overwatch/Call of duty WW2 : j’ai pour le coup essayé d’utiliser la souris pour la visée et le déplacement, avec notamment le boost sur le pivot, et le déplacement sur le petit joystick de gauche. Je gardais donc le clavier pour le reste (armes, etc). Je ne suis pas vraiment Pro Gamer, donc je dirais que j’avais le temps de monter en compétences sur ce style de manip. Par contre, je pense qu’on perd clairement en précision à la visée, car la souris est toujours un peu mobile. Pour faire les campagnes solos (comme COD) ça marche pas mal, mais j’ai noté quelques trucs bizarres sur les mouvements rapides.
– Forza 7 : Ici j’ai essayé de configurer la conduite sur le pivot. Cela fonctionne plutôt bien mais ce n’est pas très naturel. – Kerbal Space Program : Alors là, c’est parfait… L’usage est logique et parfaitement intuitif, on zoome et on se balade autour de nos constructions de manière fluide. En même temps, cela se rapproche de l’usage premier de cette technologie, à savoir la CAD.
– Elite Dangerous : Pareil ici que pour Forza, mais l’usagMettre une image à la Unee est plus naturel. Cela permet d’avoir un simili joystick. Je trouve que cela fonctionne bien, même si la course du pivot est un peu courte pour les dogfights endiablés. Vous le voyez, ce n’est pas tout rose, et il y a clairement besoin d’un apprentissage. Avant de conclure, je reviens sur mes soucis rencontrés dans les FPS. Le coupable est clairement le capteur ADNS-9800 qui est (après une recherche sur le net) coutumier de ce genre de soucis de « décrochage » lors d’accélérations rapides. Rien de vraiment gênant à l’usage général, mais comme la souris est positionnée pour les joueurs de FPS, c’est à noter.
Pour conclure je dirai que cette souris est une belle expérience, et que ce test fut plaisant. Est-ce que je vais remplacer ma souris par celle-ci ? Non. Pas parce que la promesse n’est pas tenue, mais parce que je n’ai ni le temps ni l’envie d’apprendre une nouvelle manière d’utiliser ma souris. Sans compter que les apports ne contrebalancent pas assez les manques. Je comprends que Lexip ai voulu trouver une nouvelle cible pour sa souris (à l’origine plutôt pensée pour la CAD3D). Après si vous jouez surtout à des jeux de constructions (Minecraft, Kerbal, etc) je pense qu’il y a là un vrai gain. Pour le FPS, je suis moins sur…