- Auteur : ODA Eiichiro
- Genre : Shonen
- Éditeur : Glénat
Synopsis : Pour empêcher le mariage de Sanji et le ramener dans son équipage, Luffy débarque sur l’île Tougato, quitte à devoir affronter l’un des quatre Empereurs : Big Mom en personne ! Mais alors que les préparatifs de la cérémonie avancent, la famille du futur marié apparaît enfin au grand complet… Les aventures de Luffy à la poursuite du One Piece continuent !
Après quelques mésaventures, entre l’auto-intoxication de Luffy et la rencontre avec la fratrie de Sanji, nos héros arrivent finalement sur les terres de Big Mom. Très vite, ils vont se retrouvés nez à nez avec Pudding, la fille de la Yonko et celle qui devra épouser Sanji dans quelques jours.
On retrouve donc une Pudding bien trop gentille envers l’équipage, ce qui laisse planer le doute quant à sa sincérité étant donné qu’il s’agit normalement d’une ennemie. Typique de l’auteur, cela laisse aux lecteurs une grande question à propos de ce nouveau personnage qui est le centre même du conflit.
D’un autre côté, on découvre le reste de la famille de Sanji avec notamment ses deux autres grands frères mais surtout son père envers qui le cuisinier ressent une profonde haine. Comme à son habitude, Oda ne dévoile pas totalement la relation qui unit ces deux personnages mais montre tout de même quelques bribes du passé de Sanji, donnant un léger aperçu de l’enfer qu’il a subi. Classique de la part de l’auteur mais toujours efficace. On obtient ainsi une confrontation entre le père et le fils qui dresse ainsi un vague aperçu du potentiel et de la technologie de la famille Vinsmoke. Le bracelet qui sera alors imposé à Sanji est quelque chose de bien pensé de la part d’Oda puisque celui-ci démontre, une nouvelle fois, le trésor le plus précieux que possède le cuisiner : ses propres mains.
Ce tome suit le schéma classique de chaque arc, l’équipage se sépare en plusieurs factions, chacun ayant une mission bien distincte. On pourrait se plaindre de cette structure qui se répète en boucle arc après arc mais cela sert l’histoire et le tout reste original. Notons d’ailleurs que cet arc, d’un point de vue esthétique, est celui où Oda s’est le plus fait plaisir et ça se voit. Entre la couverture, qui est l’une des plus belles qu’on ait eu à ce jour, et l’univers grotesque qu’il a crée autour de cet arc et de ses personnages, il s’est surpassé. On y retrouve un condensé de références aux contes avec le chat de Chesire, la sorcière classique des contes de fées ou encore des objets et végétaux qui peuvent s’exprimer un peu comme dans Alice aux Pays des Merveilles. Quant aux personnages, on y retrouve des physiques tout aussi loufoques qu’étranges, laissant le lecteur dans un défilé de personnages grotesques.
C’est donc un début d’arc qui donne envie et Oda sait comment s’y prendre. Malgré une fin un peu tiré par les cheveux avec l’affrontement en fin de volume, on redoute tout de même le pire pour Luffy, ne sachant pas s’il s’en sortira ou non contre un ennemi si puissant dès le début. On attribue également un point bonus à Glénat pour sa couverture spéciale dédiée aux 20 ans de One Piece qui est tout simplement magnifique.