Sarah te parlera essentiellement des mangas de fille…Car nous les bonhommes qui lisent Ippo, on ne comprends pas les trucs nian-nian des filles .
KAMIKAZE KAITO JEANNE
Mangaka : Arina Tanemura – Série terminée en 7 volumes
Lorsque les japonais s’emparent de personnalités étrangères pour les adapter dans leurs mangas, le résultat est souvent assez surprenant.
Dans Kamikaze Kaito Jeanne il est donc question de Jeanne d’Arc qui se retrouve réincarnée en Maron Kusakabe, une jeune lycéenne en apparence tout ce qu’il y a de plus normal habitant Tokyo. Mais si cette fois sa mission n’est pas de délivrer Orléans, il lui faut encore sauver le monde d’horribles démons dissimulés à l’intérieur d’œuvres d’arts prestigieuses qu’elle exorcise une fois la nuit tombée. Pourchassée par la police dont la fille du chef n’est autre que Miyako, sa meilleure amie, Maron a déjà bien du souci à se faire. Alors lorsqu’un nouveau chasseur de démons nommé Sinbad apparait et s’impose comme son rival, Maron n’est pas au bout de ses peines.
Kamikaze Kaito Jeanne est un shôjo tout ce qu’il y a de plus typique de la fin des années 90. Les influences de Sailor Moon et Cat’s Eye sont très ressenties, bien que dans le style Kamikaze Kaito Jeanne se rapproche plus de DN Angel ou Cardcaptor Sakura. Une héroïne légèrement Mary-Sue et des personnages sans trop de surprise pour un scénario pas vraiment atypique. Toutefois, l’humour et la romance sont là. En somme, le manga parfait à offrir à sa nièce ou sa petite sœur.
BABYSITTERS
Mangaka : Hari Takeino – Série en 8 volumes en cours, 5 en France
Ryuuichi Kashima et son petit-frère Koutaro viennent tous les deux de perdre leurs parents dans un accident d’avion. Alors qu’ils se trouvaient dans une situation difficile, Mme Morinomiya, une vieille dame présidente d’une Académie qui a perdu son fils et sa belle-fille dans le même accident propose de les prendre en charge. À la seule condition toutefois que jusqu’à sa majorité, Ryuuichi travaille dans la garderie de l’Académie Morinomiya qui accueille les enfants des professeurs de celle-ci.
Sûrement le manga le plus adorable sorti dernièrement. Le premier bon point de ce shôjo et ce qui fait son originalité c’est d’avoir un personnage principal masculin sans pourtant qu’il s’agisse un shônen-ai ou qu’il n’y ait d’allusions pour nourrir le fanservice.
On note certaines ressemblances avec le manga Fruits Basket par la variété des personnages et leur personnalité (Ryuuji est le parfait Tohru masculin !). Ceux-ci sont d’ailleurs très attachants, et bien qu’on ait les clichés inévitables du shôjo à savoir l’adulte pervers et paresseux, le sportif taciturne, la tsundere et la mignonne copine impliquée dans un amour à sens unique, ce n’est jamais bien dérangeant. Entre autre, un slice of life un peu mélodramatique avec sa touche d’humour, qui se lit facilement et avec beaucoup de plaisir.
TAMAMI THE OBSERVER
Mangaka : Hiroto Ida – Série terminée en 3 volumes
Seiichirô n’a qu’un seul objectif dans la vie, faire partie de la classe supérieure et dominer celle-ci. Pour atteindre son but, tous les moyens sont bons. Il n’hésite aucunement à tricher, mentir ou tromper l’élite dans laquelle il feint appartenir alors qu’il n’est qu’un fils de famille modeste. Lorsqu’il est embauché comme professeur particulier pour une jeune fille de bonne famille, ce qu’il voit d’abord comme une corvée se transforme vite en opportunité lorsqu’il découvre que son élève, Tamami, possède un pouvoir hors du commun dont elle n’est pas consciente. Connaissez-vous le Chat de Schrödinger? Non? En gros, cette expérience permet de mettre en évidence la capacité de faire apparaitre un objet dont on est certain de l’existence dans une boite. Et c’est de cette faculté dont est dotée Tamami. Une fois qu’il s’en rend compte, Seiichirô fera tout pour utiliser ce pouvoir en sa faveur et s’en servir pour atteindre ses objectifs sans aucun scrupule.
C’est un seinen intrigant et plein de suspense, avec un personnage principal intéressant bien que vénal et calculateur, mais la plupart des autres personnages sont sans surprise. L’intrigue bien menée comble toutefois ce manque, et le coup de crayon simpliste et très peu sophistiqué ne se fait pas tellement ressentir tant l’atmosphère est prenante à certains moments. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Toutefois, les fans de seinen et mangas de réflexion apprécieront.
DUSK MAIDEN OF AMNESIA
Mangaka : Maybe – Série terminée en 10 volumes
Alors qu’il entame sa première année de lycée, Teiichi Niiya fait la rencontre d’une jeune fille qui s’avère être un fantôme. Yûko, elle, semble d’amuser et tout et ne se souvient pas des circonstances de mort. Attendrie par la jeune fille, Teiichi décide de rejoindre le club d’investigations des activités paranormales dont Yûko était présidente afin de percer le mystère de sa mort. La mort de Yûko n’est pas le seul mystère de cette école, et de chapitre en chapitre on passe d’un mystère à l’autre un peu comme des enquêtes paranormales. L’atmosphère sombre du manga rappelle un peu celle de Enma Aï, à qui Yûko ressemble d’ailleurs terriblement. On vacille entre le manga d’horreur et le ecchi, et pour un premier tome il n’a rien de très alléchant.
Yûko est un fantôme aux formes plantureuses qui se retrouve toujours dans des positions et situations incongrues la poussant à montrer sa petite culotte ou sa poitrine, tandis que Teiichi est un élève intelligent mais timide qui n’y connait rien aux femmes. Une histoire d’amour est donc inévitablement à prévoir. Et mis à part quelques défauts de proportion, le coup de crayon est plaisant. Les fans du genre apprécieront… Les autres un peu moins.