Nombre d’entre nous ont connu la célèbre licence du petit robot bleu Megaman, qui a été développé à son paroxysme par Capcom. Son succès n’est plus à démontrer, une longue série de jeux développée et déclinée sur une multitude de consoles, et même un animé à la clef, il était donc logique que Megaman inspire de nouvelles licences. Ce qui a été le cas avec Mighty N°9 sur PS4.
4 millions de dollars, voilà le montant qui a été mis à disposition de Kenji Inafune pour développer le jeu avec l’aide de Kickstarter. Cette campagne de financement participatif avait atteint des piques astronomiques, et pour cause, les promesses d’un gameplay innovant et de graphismes fulgurants avaient été faites pour attiser l’impatience de bon nombre de joueurs et donateurs, bien qu’au final ce ne fut pas le cas. Avec de multiples retards dans sa date de sortie, c’est avec beaucoup d’attentes que Mighty N°9 était attendu au tournant, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il aura fait pas mal parler de lui mais dans le mauvais sens du terme. Au programme de ce test, beaucoup de défauts mis en avant, des défauts qui n’ont pas été camouflés ou compensés avec d’autres qualités plus tapent à l’œil. Si l’on démarre la liste des points négatifs, celui qui saute aux yeux est sans conteste la pauvreté aberrante des graphismes.
Bien vite vous vous rendrez compte que les décors sont répétitifs et ré-utilisés pour un bon paquet de niveaux, des décors qui n’ont aucunement été travaillés, avec un soucis du détail complètement à la ramasse, donnant l’impression d’avoir un jeu ayant mal vieilli bien que celui-ci soit totalement récent. Aucune profondeur dans la mise en place des paysages, les jeux d’ombres et de lumières sont pour ainsi dire quasi-inexistant, dans la continuité des effets graphiques qui étaient censés nous immerger dans l’univers du jeu. On peut rajouter à cela la lenteur de Beck, bien que celui-ci évolue sur console Next Gen, et qui semble incompréhensible lorsque l’on voit le peu de travail derrière le développement des graphismes. La liste continue de prendre de l’ampleur avec des animations complètement à la ramasse, et une ligne scénaristique proche du néant qui aura de quoi vous procurer de belles migraines.L’aspect du graphisme mis de côté, il est temps de parler du gameplay qui vient légèrement relever le niveau désastreux du visuel déjà cité. Tout comme pour Megaman, c’est équipé d’un gun directement lié à son bras que Beck part à l’assaut de ses ennemis, ses déplacements possèdent des variations de vitesse (rythme normal, ou possibilité de réaliser un dash avec la touche R1), et l’élimination d’adversaires offre différents bonus comme des attaques plus diverses, un changement brutal du rythme de vitesse, et j’en passe. Comme dit précédemment, hormis ces petits bonus, venir à bout d’un boss permet aussi de récupérer leurs armes et d’en faire vos alliés, vous permettant de compléter les niveaux plus facilement et avec plus d’aisance. Bien entendu, il ne faut pas croire qu’il s’agit de quelque chose d’indispensable étant donné que le degré de difficulté du jeu est déjà loin d’être insurmontable, cependant il permet de faire varier un tant soit peu le plaisir minime que l’on peut trouver dans la prise en main de cette licence. Au final, déception et chagrin seraient les mots les plus à même de qualifier Mighty N°9. Avec une campagne de financement participatif à auteur de 4 millions de dollars, le résultat final de ce jeu est bien loin des attentes et espoirs que l’on était en droit de placer dans ce projet. Avec ses graphismes à la ramasse, sa lourdeur dans les déplacements, et avec uniquement un gameplay sympa à mettre au crédit de ses points positifs, Mighty N°9 est un échec sur toute la ligne qu’il serait mal venu de comparer à une licence du niveau de Megaman.