Platinum Games, studio connu et reconnu aussi bien par la critique que par les joueurs a sorti il y a peu Nier : Automata. Un titre rafraichissant et loin d’être la suite du premier du nom. Cependant, est-il à la hauteur de nos espérances ? Mérite-t-il que l’on y jette un œil ?
Une histoire de robot
La Terre n’est que désolation, impossible d’y vivre et d’y prospérer depuis l’avènement des robots. Pour nous replacer dans le contexte du jeu : nous sommes en 11939, la guerre contre les machines est toujours d’actualité. L’humanité n’est plus la civilisation rayonnante d’antan. Au bord de l’extinction, celle-ci développe les YoRHa, des androides de formes humaines luttant contre les machines malveillantes.
L’humanité vit désormais sur Terre et exploite ses droides à coup de « Gloire à l’humanité » en envoyant ses troupes se faire massacrer. Pour en revenir à une échelle plus humaine, nous incarnons 2B, une androides de combat très perfectionnée. Celle-ci n’est pas seule puisqu’elle dispose d’un pod de combat pour l’aider dans sa tâche, loin d’être un véritable ami, ce pod est des plus pragmatiques, n’hésitant pas à pousser 2B à dénoncer ses propres collègues. Outre ledit pod, celle-ci peut compter sur un allié de choix, un compère nommé 9S dont l’aide sera précieuse durant vos pérégrinations.
L’histoire tient réellement en haleine durant plus d’une trentaine d’heures si à côté de cela vous vous efforcez d’effectuer les quêtes secondaires, dont certaines valent réellement le coup d’œil. Notez d’ailleurs qu’il vous sera impossible de les faire une fois passé un certain cap du scénario. Bien que robotique, à l’image des humains, les YoRHa éprouvent des sentiments même si cela est répréhensible et dangereux. Après tout, s’ils sont à notre image, comment les en empêcher. Comme pour tout être, l’amour est présent tout comme l’attachement. Mais je ne puis vous en dévoiler davantage, mais dans tous les cas, Nier Automata arrivera à vous faire succomber durant un bon nombre d’heures.
Concernant le gameplay ?
Il y a tant à dire. Pour débuter, il faut savoir que le gameplay peut se montrer au premier abord assez complexe, mais une fois pris en main et masterisé, celui-ci se montre simple et efficace. Rien ne sert de spammer comme un bourrin. Tout d’abord, pensez à locker les ennemis pour ne pas taper dans le vent, ensuite une fois locker vous pourrez effectuer des coups rapides et des coups lourds suivant les armes dont vous disposez.
Une fois cela assimilé, il ne vous reste qu’à maîtriser l’esquive, clé de voûte de votre initiation. Cela vous sortira de bien des situations difficiles. Les combats ne sont pas difficiles, hormis si vous allez à la rencontre d’ennemis dont le niveau est plus élevé que le vôtre, cela va de soi.Si un combat ne tourne pas en votre avantage, rien ne sert de persévérer et tenter plutôt de fuir afin de récupérer de la santé. En bref, pensez à locker vos adversaires, sans quoi, cela pourra vous rendre un peu malade avec une caméra assez folle lors des déplacements rapides. Le titre étant développé par Platinum Games, il faut aussi s’attendre à un gameplay nerveux, bourrin tout en mettant en scène des boss d’une grande ampleur. Des boss, vous n’en manquerez pas. Tantôt d’envergure, tantôt rapide et à taille humaine, vous allez souffrir, et pas qu’un peu.
Le titre vous pousse à monter de niveau et ainsi ne pas vous faire avoir en avançant trop vite dans l’histoire sous peine de voir la difficulté se corser très violemment. Ajoutez à cela des ennemis coriaces qui évoluent au fur et à mesure :
– Ennemis volants
– Ennemis à bouclier
– Ennemis lourds
– Ennemis sans défenses
Mais pour vous aider vous aurez des marchands à disposition, dont un, ambulant et turbulent qui vous donnera accès à un arsenal très intéressant, certes cher, mais valant très largement le coup. L’argent, vous le récupérerez sur les ennemis que vous abattez, en récupérant les boulons. Vous pourrez aussi revendre des composants pour vous faire davantage d’argent.
Vous pouvez acquérir des compétences comme davantage de défense, d’attaque ou bien améliorer votre pod. Vous pourrez soit demander à l’IA de le faire à votre place, mais faites le vous-même car même si cela peut paraître rébarbatif au départ, cela vous aidera sacrément durant votre périple. Mais attention tout de même, car l’excès de zèle pourra vous être préjudiciable, dans le sens où si vous mourrez vous perdrez vos items. Il est possible de récupérer le tout si vous retournez voir votre corps tombé au combat, cela est à double tranchant car si vous mourrez une nouvelle fois, vous perdez tout. Vous retrouverez des cadavres d’autres joueurs à la manière d’un Dark Souls, vous laissant des indices sur le combat auquel vous allez être confronté. A vrai dire, de mon côté, j’essaye de me balader au moins avec 99 de soins. Tu ne peux pas mourir si tu te balades avec 99 de soins ! En vrai, les soins partent très vite durant un combat de boss, les patterns étant parfois un peu durs à cerner. Notons d’ailleurs que Nier Automata offre une dimension shoot’em’up avec un vaisseau/mecha à piloter pour tirer sur vos ennemis ou les asséner de coups multiples.
Une excellente idée de la part des développeurs pour offrir une variation dans le gameplay. Cela reste parfois assez compliqué, mais non sans rappeler les grandes heures du genre. Pour une fois, nous n’allons pas nous en plaindre, surtout quand cela est bien amené et dosé avec parcimonie.
Vaut-il un achat ?
La réponse est clairement un grand oui, Nier Automata est une véritable pépite et un ovni dans sa catégorie. Un titre se renouvelant sans cesse. Malgré sa technique repoussante, non sans rappeler les heures glorieuses de la PS3, le titre nous fait oublier tout cela pour offrir un gameplay aux petits oignons.
Notons d’ailleurs la présence d’un HUB reliant la base YoRHa à la terre et qui vous permettra de souffler un peu et vous revigorer pour repartir très vite au combat. N’hésitez d’ailleurs pas à jeter un œil à votre messagerie. Celle-ci recèle parfois de bonus très bon à prendre et qui pourront être de bon aloi.
Mais vous l’aurez compris durant ce test, Nier Automata vaut son achat et vaut très clairement que l’on y investisse son temps. Ce dernier vous le rendra de la meilleure des manières.
La conclusion: culotte ou pas culotte ?
Nier Automata est l’une des grandes pépites de cette année 2017. Une denrée rare dans ce paysage vidéoludique où tout se ressemble. Dans ce paysage turbulent et sans cesse en renouvellement, un titre demeure attaché à des racines autrefois reconnus par tous, pour offrir un pot-pourri à tous les amateurs de ce jeu vidéo d’antan en offrant une fresque où plutôt une ode aux amoureux de beat’em all et de Shoot’em’up.
Un titre certes, loin des canons actuels en matière de graphismes, mais dôté d’une direction artistique envoûtante et entêtante. Au-delà de mes envolées lyriques, Nier Automata est une pépite d’un temps révolu, qu’il faut savourer pour se dire ensuite, oui, j’ai vécu une expérience sans nulle pareille.