Ah … Resident Evil, le jeu qui a fait de moi un psychopathe. Voyez-vous, lorsque j’avais 7 ans, mon frère à ramener un jeu à la maison. Un jeu bien différent du « Oddworld : Abe’s Oddysee » et du « Crash Bandicoot 2 » auxquels j’avais l’habitude de jouer sur la playstation que nous nous partagions. Ce jeu, vous l’aurez deviné, il s’agit de Resident Evil premier du nom.
Mon frère, plus âgé et bien attentionné me défendait d’y jouer, m’estimant trop jeune. Rétrospectivement, il avait totalement raison. Mais voilà, j’avais 7 ans, il me disait non, mais une fois qu’il était parti, j’étais le seul à être maître de ce que je mettais dans la console. Imaginez l’impact de ce jeu sur le développement comportemental d’un enfant ! Je me demande même si ce n’est pas à cause de ce jeu que j’ai une peur phobique des chiens (il faut y avoir joué pour comprendre de quoi je parle). Je me demande aussi si ça ne serait pas à cause de lui que j’ai fait « cette chose », mais ça c’est une autre histoire. Lorsque j’ai eu entre mes mains Resident Evil : Revelations 2, tous les souvenirs de ce jeu et des suivants auxquels j’ai joué, sont remontés à moi.
Je dois vous avouer que je place la saga R.E. en haute estime puisque ce jeu est le dernier à m’avoir vraiment fait peur et les autres survival horror (ou même les films d’horreur) me laissent de marbre. Il n’est donc pour moi pas très objectif de vous dire que ce jeu un peu « angoissant » (mais j’insiste bien sur le « un peu » parce qu’il n’y a pas vraiment de suspense).
Tout d’abord, les bases à connaître avant de jouer au jeu : Le jeu conserve son point de vue en Third Person Shooter, on reste dans le même univers de jeu mais la chronologie ne se suit pas puisque l’histoire se déroule entre RE5 et RE6. Pas trop de rapport avec Resident Evil Revalations 1. Enfin, vous incarnerez en mode solo (ou coopératif) un des deux binômes du jeu (si je compte bien, ça fait 4 personnes).
Point de vue scénario, je dois avouer que c’est pas mal et que cela reste dans l’esprit de la série. L’histoire commence par une soirée caritative organisée par Terra Save, un groupe humanitaire, lorsque tout d’un coup des hommes armés débarquent pour vous enlever (vous, c’est-à-dire votre binôme, Claire Redfield et Moira Burton). Vous perdez connaissances et vous réveillez dans une cellule de prison totalement sordide dans un endroit que vous ignorez totalement la localisation. Vous allez sortir de cette cellule, et partir à l’exploration des lieux.
Vous partirez à l’exploration de ce lieu comme je vous le disais. Sauf que l’exploration ne sera pas une chose aisée puisqu’étant dans une prison sordide, quasiment à l’abandon et infestée de zombie. Il vous faudra trouver le bon chemin jusqu’à la sortie, mais les portes de la prison, les zombies, … seront autant d’obstacles pour vous. Il vous faudra donc trouver la clé, le pied-de-biche ou même le rouage manquant vous permettant de faire fi de l’obstacle se présentant à vous.
Gros soucis, cette clé, ce pied-de-biche ou ce rouage, lorsque vous partirez à sa recherche, vous ne verrez que ça. Même si vous ne les regardez, à partir du moment où ils vous êtes dans la même pièce, vous verrez l’objet en question. Objet qui sera comme en surbrillance avec un graphisme totalement différent de celui du jeu. Votre binôme fera vraiment preuve d’une complémentarité avec pour l’une, la tâche de ralentir les zombies qui s’approchent de vous (avec une lampe torche où d’autres éléments que vous ramasserez la long de la partie), pour l’autre, de l’éliminer avec des armes que vous débloquerez au fur et à mesure.
Concernant la durée de vie, on est sur un jeu qui se termine en 10-12 heures pour les moins acharnés, en 7-8 heures, pour les plus acharnés qui vivront intensément le jeu et qui prendront la décision de se retirer temporairement de la société tel des moines pour vouer une partie de leur vie, pour devenir un asocial (c’est plus jolie en français, « no-life » c’est moche !) pour le mode histoire. Vous aurez sinon le mode commando qui vous permettra de rajouter quelques heures supplémentaires de jeu durant lesquels vous aurez des objectifs de temps ou d’éliminations sur un niveau.
Le temps est maintenant venu d’aborder le point des graphismes. C’est pour moi une cruelle déception. A l’heure de « The Evil Within », de « Dying Light », les principaux concurrents du moment. En jouant sur PS4, j’ai l’impression de me retrouver à nouveau sur PS3. On sent que l’aspect graphique a moins été travaillé pour laisser plus de place à l’aspect scénaristique qui est en cohérence avec l’esprit de la saga. C’est très dommageable car les précédents opus de la saga ne négligeaient pas cet aspect. S’en était même une force.
Pour conclure tout ça. Resident Evil Revelations 2 est un jeu intéressant. En dépit d’un aspect graphique problématique, le prix accessible de 40€ permet d’oublier ce détail. L’aspect scénaristique quant à lui, est en adéquation avec l’univers « Resident Evil ». Pour les fans de la saga, je pense que vous avez déjà le jeu, donc inutile d’en rajouter. Pour les autres, jetez un petit coup d’œil à notre avis de The Evil Within, il a ma préférence.
Bon, sinon après ces heures à avoir testé Resident Evil, je pense que ma phobie latente des chiens s’est réveillée, il est temps que j’aille consulter un psy…