Plusieurs sorties tout droit venues du Japon ont su alimenter la chronique des nouveaux jeux vidéo dans nos rayons. On pense notamment à certains jeux de baston, mais aujourd’hui c’est un jeu dans un registre totalement différent que nous allons avoir en main avec Root Letter.
Un Visual Novel très tape-à-l’œil
Le Visual Novel est un genre très répandu au Japon, mais qui peine à se faire une place sur nos contrées européennes. Alors lorsque Root Letter a été annoncé chez nous seulement 4 mois après sa sortie chez nos amis nippons, les attentes étaient là tout comme l’enthousiasme qui l’accompagne. Une fois pris en main, la première caractéristique qui nous intéresse est le graphisme du jeu qui se révèle digne d’un univers manga. Avec une véritable allure d’animée, les personnages ont chacun une allure qui leur est propre, rendant la distinction de ces derniers très simple, et l’immersion d’autant plus facile. Il en est de même pour les éléments de décors qui ont été fidèlement modélisés, à tel point que vous aurez vraiment l’impression d’être dans la ville de Shimane, la ville dans laquelle vous évoluerez et qui existe réellement à l’autre bout du monde. Ce souci du détail, cette volonté de retranscrire du mieux possible chaque élément, va-vous offrir une véritable escapade et un aspect de fraîcheur que l’on ne retrouve pas dans d’autres Visual Novel. Une expérience à ne pas louper pour tout bon fan de Visual Novel qui se respecte.
Une histoire… particulière !
Niveau graphisme, il n’y a rien à redire et il surclasse bon nombre de jeux dans le même genre que le sien, mais qu’en est-il du scénario ? En effet, dans un Visual Novel, le scénario prend une place tout aussi importante que les graphismes ou le gameplay. Il s’agit de la ligne directrice du jeu, celle qui va faire basculer toutes les décisions du joueur et le confronter à des dilemmes plus ou moins importants, mais qui seront tous primordiaux au moment où le joueur se fera son avis final sur le jeu. Pour le speech de départ, on incarne un personnage random (on peut choisir son nom) qui a eu une relation épistolaire avec une jeune femme du nom d’Aya Fumino. Alors que ce dernier ne se rappelait pas la raison de la fin de leur conversation, il retrouve une lettre dans laquelle elle lui confie avec commis un meurtre. Suite à cela, notre personnage ne perd pas de temps (bien qu’il ait déjà perdu 15 ans), et se met en quête de résoudre ce mystère. Une fois sur place, il tombe sur les 7 amis de Fumino qui sont censés lui permettre d’éclaircir les zones d’ombres de l’histoire, mais ces derniers se révèlent tout aussi étranges que l’intrigue qu’il tente d’élucider. À la façon d’un Phoenix Wright, vous allez devoir cumuler des indices, être minutieux et attentif pour tirer les vers du nez de vos interlocuteurs. Vous devrez répondre du tac-o-tac à chaque argument, à la manière d’un Danganrompa, pour réussir à désépaissir l’épais nuage qui entoure l’histoire d’Aya Fumino.
Une histoire très prenante, des graphismes étonnamment bons, un gameplay qui a su tirer le meilleur de ce qu’avait à offrir le Visual Novel, et un très bon doublage pour accompagner le tout, Root Letter cumule les points positifs et nous montre de très belles choses dans un genre encore très peu exploité hors des frontières japonaises.