En terme d’enquêtes policiaires et d’affaires en tout genre, les références sont multiples mais Sherlock Holmes et son cher Watson traversent les âges et restent indémodables. Et si dans les mangas on connaissait Detective Conan, désormais c’est au jeu vidéo que l’on va s’intéresser avec Sherlock Holmes The Devil’s Daughter.Cette fois-ci on va parler de Sherlock Holmes, le personnage de l’oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle, mis en scène dans The Devil’s Daughter au cours de 5 enquêtes indépendantes, avec en prime la présence de la fille adoptive de notre détective préféré. Bien que l’on s’éloigne de l’oeuvre originale, ça fait déjà belle lurette que le jeu vidéo, et le livre sont indépendants l’un de l’autre, et il n’est donc pas étonnant de voir Sherlock Holmes et John Watson avec 30 ans au compteur, au lieu du double comme il est précisé dans les livres. Passé outre ces détails, il est temps de s’intéresser au jeu en lui-même, et si on notera la modélisation de bonne qualité des personnages, il n’en aura pas été de même pour l’animation qui se veut bien trop raide et statique. Concernant le gameplay, ce dernier est bien plus recherché que d’habitude. Au lieu de simplement chercher des indices dans le décor, le jeu va plus loin en multipliant les activités. Il est donc possible de dresser le portrait des personnages avec qui on a pu avoir un contact, permettant la recherche d’indices sur les personnages en eux-mêmes avec un degré de difficulté variant en fonction de la recherche.
Certains indices peuvent offrir plusieurs pistes de réflexion, parmi lesquels le joueur devra se concentrer pour ne pas faire d’hypothèses erronées et ne pas s’éloigner de la vérité. Il en est de même lors des séquences de discussions, il vous sera possible d’appuyer certains propos ou de les contester, le tout en se reposant sur des preuves matérielles ou dont vous avez été témoin. Bien que le jeu nous aiguille en continu, ce côté réflexion est d’une certaine manière bien plus travaillé que lors des précédents opus. Il y a aussi une option qui permet de passer en vue détective sur certains endroits, permettant la recherche de détails qui passeraient inaperçu en général. Cette vue de détective est aussi accompagnée de la possibilité de visualiser certains éléments pour avancer dans l’enquête, en gros c’est l’utilisation de votre imagination pour deviner le déroulement des événements qui ont eu lieu dans le futur ou le passé. Autre capacité de notre détective, il s’agit du don de concentration pour pouvoir épier une conversation ou réaliser des performances comme marcher en équilibre le long d’une poutre à l’aide des deux sticks de la manette (ou du clavier et de la souris).Allant plus loin que cela, Sherlock Holmes n’hésite pas à se plonger dans ses archives à la recherche d’informations pour appuyer ses hypothèses, allant jusqu’à la dissection ou le microscope dans certains cas, qui se caractérisent par des mini-jeux optionnels pour avancer dans l’enquête. Parmi ces mini-jeux, on retrouvera les incontournables crochetages de serrures, la mise en place d’engrenages, ou encore des séquences d’infiltration ou d’action. Très souvent il y aura des filatures, ou des fuites à effectuer, des situations qui ajoutent beaucoup de réalisme au gameplay bien que la maniabilité reste trop approximative dans leur réalisation. Toujours à mettre au crédit de la licence, c’est la présence de temps de chargement interactif qui permettent de faire le point entre deux séquences, sans forcément trouver ça lassant. La principale qualité du jeu restera le système de déduction de Sherlock, un système qui lui permet de relier entre eux chacun des indices que l’on a pu dénicher afin de former une hypothèse représentée dans la tête de notre enquêteur. Si certaines de ces hypothèses restent figées, d’autres offrent plusieurs interprétations possibles qui laissent le choix au joueur quand à la sélection de la plus crédible.
Au final, Sherlock Holmes The Devil’s Daughter est un très bon jeu d’enquête mettant en scène beaucoup de petites innovations. Chacun de ces nouveaux détails contribue à rendre le jeu bien plus plaisant à prendre en main que ses prédécesseurs, ce qui nous laisse présager le meilleur quand à la sortie d’un prochain opus.