Le Japon, la saison de fleurs, les coutumes, traditions et ses yakuzas. Enfin Yakuza virtuels. Kiryu est de retour pour mettre un peu d’ordre dans le milieu, mais il n’est pas seul. Yakuza 0 vaut-il le coup ? Vaut-il un un achat ? La réponse dans le test.
Une histoire de famille
Yakuza 0, comme son titre laisse l’entendre, le jeu se déroule bien avant tous les opus sortis à ce jour. Il narre les pérégrinations du jeune Kiryu mais aussi de Majima.Ce qui n’est au départ qu’un racket pour récupérer de l’argent va vite se transformer en meurtre pour notre héros emblématique. Cela le met en mauvaise posture vis-à-vis de la famille Dojima à laquelle il appartient.
Kiryu est déterminé à faire la lumière sur cette affaire. Quitte à partir de la famille et mener sa propre enquête, qui va lui montrer que de grands pontes sont impliqués dont une certaines sociétés obscures du nom de Tachibana Real Estate.Je ne vais pas en dévoiler davantage sous peine de révéler l’intégralité de l’intrigue, ce qui n’aurait, je le conçois plus aucun intérêt. Trêve de mondanité.
L’histoire de ce Yakuza 0 tient en haleine du début à la fin. C’est un véritable plaisir de suivre nos deux protagonistes. Cela rappel les bons films japonais traitant des Yakuza. Vous pouvez jeter un œil à un super long métrage du nom de : Guerre de gangs à Okinawa. On ne va pas se mentir, il fait toujours aussi bon de revenir à Kamurocho et voir son évolution et ses détails au fil des itérations. Ayant une forte attirance pour Shenmue, revenir sur Yakuza est un véritable plaisir à chaque volet. Dans tous les cas, pour en revenir au scénario, celui-ci vous tiendra en haleine plus d’une vingtaine d’heures si vous jouez en vous souciant peu de ce qui vous entoure et entre 60-70 heures (voir plus) si vous souhaitez tout faire.
Notons que le jeu se découpe en chapitre. Les trois premiers chapitres avec Kiryu pour ensuite basculer avec Majima pour ensuite alterner entre les deux jusqu’à la fin de l’aventure.Outre son arc principal, Yakuza 0 offre des Substories (ou quêtes principales pour les allergiques de la langue de Shakespeare).
Des quêtes annexes intéressantes et de bonnes factures, loin des quêtes FedEx présentes dans certains jeux récents. De plus, certaines d’entre elles font des clins d’œil musicaux et cinématographiques. Vous en aurez un nombre conséquents à faire au fil des chapitres. Substories que vous pouvez aussi effectuer après avoir terminé la quête principale. Mais je tiens vraiment à appuyer le fait que ces substories sont véritablement intéressantes, avec des choix de dialogues et parfois des surprises. Cependant, il vous faudra faire les bons choix pour débloquer les bonus liés à la quête, et parfois en vous baladant dans Kamurocho, vous serez interpelé par des PNJ et libre à vous de leur venir en aide. Vous êtes réellement libre d’aller où bon vous semble et aider les personnes dans le besoin. Les quêtes secondaires sont vraiment un bon point et gonfle pas mal la durée de vie, sachant qu’il y en a un bon nombre.
Une histoire de gameplay
C’est difficile de décrire le gameplay de Yakuza, si ce n’est que le jeu est avant tout orienté sur le combat et cela suivant différents styles que vous apprendrez au fur et à mesure de l’aventure. Des styles qui diffèrent suivant les deux personnages bien entendu :
Kiryu :
- Brawler
- Rush
- Beast
Majima :
- Thug
- Slugger
- Breaker (si vous aimez la capoeira, ce style est fait pour vous).
Chacun de ses styles possèdent ses caractéristiques qui lui sont propres. L’un sera rapide, l’un plus bourrin et d’autres plus accès sur les objets mortels. Sachant que vous pourrez aussi vous munir d’armes contondants ou non. Mais tous aussi létaux. En plus de cela, ajoutez les compétences à améliorer pour chacun des styles de combat. De nouvelles techniques à apprendre et cela aussi en rencontrant des personnages comme un dénommé Bacchus, qui vous apprendra des rustines et qui vous introduira le système d’upgrade. Pour débloquer tout cela, c’est bien simple, il faut engranger de l’argent et pour cela, il faut se battre. Rien de bien difficile. Les compétences vont de 400.000 yens à 30 millions. Pour satisfaire votre faim de compétences, il vous faudra vous adonner à diverses activités comme la gestion d’hôtesses avec Majima. Dont les hôtesses premiums sont customisables pour le plus grand bonheur des fans. Du côté de Kazuma, cela tend davantage vers de la gestion immobilier. A vous de vous faire votre propre patrimoine. Il faut avouer que ces composantes font peau neuve avec un peu plus de simplicité et surtout plus de profondeur. L’argent coulera à flot si vous savez gérer tout cela tout en prenant en main les gangs adverses prêts à vous déposséder de vos biens.
Vous aurez énormément d’activités à entreprendre. Que ce soit la pêche ou encore le karting. Il vous faudra vous armer de patience avant d’arriver à bout de tout cela. De très, très nombreuses heures de jeux sont requises. Sans compter les heures que vous passerez au karaoké ou encore à vous faire des amis au sein de ce Tokyo haut en couleur. Tant d’activité à faire. Petite mention spéciale pour le Majong. Aussi compliqué que les échecs. Cela demande des heures de compréhension.
Entre modélisation et durée de vie
Il faut savoir que le titre est sorti il y a deux ans au Japon. Entre temps, forcément, techniquement, il est dépassé. Pas totalement fort heureusement, mais le moteur montre tout de même des signes de faiblesses entre certaines modélisations de personnages non-jouables loin d’être agréables à l’œil ou encore certaines textures comme des barils ou même le sol à quelques endroits.
Si vous êtes un amateur de films japonais vous reconnaitrez un bon nombre d’acteurs célèbres. La modélisation des personnages centraux et exceptionnelle comme c’est le cas à chacun des opus.
Concernant la durée de vie, vous en aurez pour 70 à 100h pour vraiment tout boucler. Même le Majong. Ajoutons à ça les arcs scénaristiques des deux personnages surtout pour Majima, empêtré dans un cruel dilemme entre meurtre et retour aux côtés des Yakuzas tout en gérant son propre commerce.
Vous aurez tant de choses à faire que vous ne saurez où donner de la tête. A part ça, on sent tout de même que c’est un jeu sorti sur PS3. Entre les chargements à répétitions et les textures datées, cela est à placer du côté des points négatifs.
Un autre des petits points négatifs et du côté de la traduction. L’anglais est un prérequis important surtout et je dis bien surtout qu’il y a un nombre conséquents de mots en argot. Très difficile par moment, mais cela reste tout de même compréhensible. Mais dans tous les cas il faut aimer lire. Car vous allez en lire du dialogue et pas qu’un peu.
Faut-il acheter le jeu ?
Pour ce qui est de l’achat de Yakuza 0, la réponse est oui. Oui, car le jeu vaut largement le coût. Pour découvrir les origines de la saga c’est une bonne chose. Sachant que vous pourrez acquérir Yakuza : Kiwami ensuite. Mais dans tous les cas, pour les amoureux du Japon pourront retrouver un Tokyo plus vrai que nature. Le quartier de Kamurocho grouille de détail. Tout est fait pour donner très clairement envie de s’aventurer. Surtout que le périple rappelle les meilleurs films de Yakuzas d’époque. De plus, il est bon de savoir ce qui s’est déroulé dans la jeunesse de Kazuma et de Majima. Oui, il vaut la peine d’être acheté. Sauf si vous êtes très clairement allergique à la langue de Shakespeare. Ce qui s’avérera très compliqué autrement. Malgré ses défauts, Yakuza 0 est clairement un gros titre. Une exclusivité PS4 qui mérite très clairement un achat. De plus, vous en aurez très clairement pour votre argent, sachant que la durée de vie du titre est plus que conséquent.
En bref, Yakuza 0 est un bon titre, malgré son côté PS3 de par ses textures et ses chargements à foison, il reste un pilier majeur dans la ludothèque PS4. Cela reste un bon cru en attendant Yakuza 6. Entre les combats passionnants et les diverses activités. Vous en aurez pour votre argent et votre temps.