Cette semaine sortait dans les salles le dernier film du maître du thriller David Fincher, Gone Girl. Salué par la critique, je me suis décidé d’y aller pour me faire mon propre avis. Sans rien vous cacher, j’ai été extrêmement déçu.
Sans trop vous spoilier, c’est l’histoire de Nick (Batman/Dardevil aka Ben Affleck) qui, le soir de son 5ème anniversaire de mariage, découvre la « disparition » (les guillemets sont vraiment de rigueur) de sa femme, Amy (Rosamund Pike) dans le fin fond du Missouri. Jeu de piste digne d’une colonie pour pré-ado, policiers inutiles, intrigue trop facile, jeu d’acteurs non-crédible et film vraiment trop long sont à l’honneur.
Au niveau des acteurs, seul Pike sort du lot avec son interprétation de l’intello-psychopato-nymphomane juste, des fois un peu trop poussé dans le ridicule (surtout dans les dernières minutes). De l’autre coté de la barrière, on retrouve Benny, Neil Patrick Harris (Barney Stinson de How I Met Your Mother), et tout les autres petits rôles. Bien loin de son rôle génialissime de Tony Mendez dans Argo ou Doug McRay dans The Town, Affleck est comme un socialiste au milieu d’un congrés de l’UMP, présent mais pas intéressé. Certains considéreront son interprétation comme géniale, celle du mari pas blanc comme neige, mais loin d’être dégueulasse par rapport à sa femme.
Neil Patrick Harris, qui joue le rôle d’un ex de Pike, apparaît une fois pendant le début du film, et devient le complice de la blonde calculatrice. Son rôle du dandy toujours amoureux ne lui va pas du tout, certainement freiné par son rôle du playboy macho de « How i met your mother « . Sa dernière scène est certainement la plus réussie. Dans la suite du casting on retrouve Micro des Frères Scott dans le rôle d’un flic gringalet, Cassidy Phillips de Lost aka Kim Dickens dans le rôle de l’inspectrice pas trop conne, et la sublime Emily Ratajkoski du clip « Blurred Lines » de Robin Thicke qui joue le rôle de l’élève-maitresse de Nick et qui dès sa première apparition se fou à poil. Bref, un casting principal loin d’être dégueulasse sur le papier, mais loin d’être bon dans le film.
Pour la réalisation, on trouve bien la touche de David Fincher et son thème favori, la douleur psychologique qui est bien présente dans le film comme elle était dans Fight Club ou Se7ven. On retrouve également le héros fincherien, le gars un peu à l’ouest qui se retrouve dans la merde. Malgré un scénario bien ficellé, j’ai, pour ma part, compris assez vite ce qui se passais et je me doutais de la fin, ce qui est très chiant quand le film dure plus de 2 heures. Grâce à des petits indices, dont cette phrase géniale de Affleck « J’aimerai lui fendre le crâne en deux pour savoir comment elle se sent, ce qu’elle pense » nous laisse prévoir, pour les cinéphiles logiques, que le couple Nick/Amy bât de l’aile et que l’un des deux est vraiment perché.
En conclusion, Gone Girl de David Fincher, adapté du roman « Les Apparences » de de Gillian Flynn, est loin d’être un thriller parfait. Porté uniquement par Rosamund Pike et par le nom du réalisateur, le film se laisse regarder. Pour les cinéphiles fan du genre, il vaut mieux retourner voir « Prisonners », le meilleur thriller sorti depuis bien longtemps.