Signé Mohamed Hamidi, le réalisateur de « Né quelque part » revient à la charge des affiches de cinéma avec une comédie Franco-Marocaine intitulée « la vache » : Un Road-Movie tantôt hilarant, tantôt touchant.Synopsis : Fatah, petit paysan algérien, passe une grande partie de son temps à bichonner sa vache Jacqueline au point de négliger son épouse et ses deux filles. Depuis de nombreuses années, il rêve d’emmener sa génisse au Salon de l’agriculture à Paris. Après maintes tentatives, il est enfin invité à la célèbre foire agricole. Mais cette invitation ne comprend pas le voyage. Aidé par son village, Fatah entreprend de traverser la Méditerranée en ferry, puis la France à pied avec Jacqueline, jusqu’à la Porte de Versailles. L’occasion pour notre héros d’aller de rencontres en surprises au cours de son voyage. Une aventure humaine faite de grands moments d’entraide, et de fous rires. Un voyage inattendu et plein de tendresse, dans la France d’aujourd’hui.Alors pour ma part je ne cache pas que je ne m’attendais pas à grand-chose avant de voir ce film, je me suis laissé aller au titre un peu simpliste et au synopsis qui ne me vendaient pas beaucoup de rêve, et pour le coup je reconnais que je ne m’attendais pas à prendre autant mon pied. Au-delà du personnage principal interprété par Fatsah BOUYAHMED le film est composé de personnalités qu’on ne présente plus au public Français et à plus forte raison aux amateurs de films francophones (Entre Jamel DEBBOUZE et Lambert WILSON).Pour parler du film en lui-même et sans pour autant reprendre le synopsis lettre par lettre, on assiste au cours de l’heure et demie de visionnage, au parcours d’un petit paysan algérien à la fois tendre, fragile et optimiste (et peut-être zoophile ?) qui à force de persévérance, finis par être invité au salon de l’agriculture. Il parcourra avec sa chère et tendre (sa vache hein !) la France à pieds, de Marseille à Paris (Notez bien qu’il s’agit d’un trajet qu’un TGV met 4 heures à parcourir et une bagnole 8 heures en passant par des routes aménagées, autant dire qu’il a la foi le Fatah). Un conte poétique et plein d’humour sans dérision. On suit Fatah dans son rêve, dans la réalisation de celui-ci. Dans le fond ce rêve ne changera pas grand-chose à sa vie si ce n’est la vision que les siens avaient jusqu’alors de lui. La vache c’est typiquement ce genre de film qui s’apprécie tout seul, sur lequel on lache en continu rires et fous-rires.Je suis resté plié un bon moment tant je me suis tapé des barres en regardant Fatah essayer d’intégrer la culture occidentale. L’histoire est très bien écrite, très efficace et présente l’aventure de Fatah en faisant la part des choses entre humour et émotion. On a le package complet de l’arabe le plus paumé qui soit, avec ses racines, son style, sa façon de faire, sa vision du monde et pour le coup son décalage avec la France actuelle dans laquelle il va évoluer au cours de son voyage ce qui ne manquera pas de créer des situations à la fois marrantes et rafraîchissantes. A titre anecdotique, sachez qu’il a été le premier film à être triplement récompensé au Festival de l’Alpe d’Huez ce qui reste une grande première et un gage quant à la qualité globale du film.
Ce film est en définitive une petite perle pour qui veut se prendre des barres où encore profiter d’une histoire relaxante qui laissera difficilement indifférent et personnellement je suis content de ne pas être passé à côté.