Fort de son succès avec le très très bon » Les Enfants loups « , Hosoda Mamoru revient avec une pépite, un bijou comme lui seul en a le secret Le Garçon et la Bête.Synopsis: Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes… C’est l’histoire d’un garçon solitaire et d’une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d’une aventure qui dépasse l’imaginaire…
Le Garçon et la bête nous conte l’histoire de Ren qui va s’enfuir de chez lui , après le décès de sa mère et son beau-père, refusant d’être confié à ses grands parents. Hagard et triste, il refuse tout contact avec les siens et se contente d’errer dans les rues du quartier de Shibuya. Il tombera alors sur une bête qui lui proposera de le suivre pour l’entrainer au combat. Hésitant, il acceptera quand même de suivre ce personnage dans une ville parallèle à l’aide d’un passage se trouvant dans les murs de Shibuya….. Jutengai.Arrivé dans cette terre, il va vite comprendre que tout n’est pas tendre également. Car le gouverneur du royaume cherche un prétendant et seulement deux personnes valent à ses yeux , le coup d’être choisie Kumatestu et son rival de toujours Ioen. Ils devront être départagé et pour cela avoir un disciple est le minimum, Ren sera le fidèle élève de Kumatestu. Ren va découvrir alors Jutengai et ses personnages attachants, et va s’entrainer chaque jour avec son maitre, ce qui va évidemment donner des situations rocambolesques. Mais l’intrigue ne s’arrête pas là…
Le garçon et la bête est une réussite, malgré son message minimaliste cependant comme à son habitude Mamoru Hosada dénonce subtilement les maux de la sociéte japonaise. Racisme, replis sur soi, égoisme tout en proposant une solution, le combat , le plus dur des combats de se battre avec ses erreurs, contre soi-même. Techniquement on est toujours dans le haut du panier de l’animation japonaise. Hosada est a juste titre considéré comme le digne successeur de Miazaki et ce titre est amplement mérité. Dessin magnifique, décors somptueux , tout est sublime. comme par exemple, la représentation de Jutengai qui est inspiré de Marrakech. Ne vous trompez pas, le Garçon et la bête est a découvrir malgré ce début d’année chargé et a vivre sur grand écran. Je l’ai vu il y a deja presque deux mois et je n’avais qu’une attente le revoir avec mes petits. Car malgré son message mature, il saura scotcher les petits bouts, tant son message est universel, le repli sur soi. Très bien décrit dans un film sorti cet été, Vice et Versa.