- Auteurs : Run & Singelin, Kaneko, Bordier & Sourya
- Éditeur : 619 Label & Ankama
Pour ce douzième volume, Ankama et 619 ont décidé de nous plonger dans l’univers Nippon. Entre meurtres sanglants de collégiennes et récit de samurai à la guerre, à travers ce tome on en apprendra un peu plus sur le pays du soleil levant au cours de quatre histoires courtes.
Le premier récit s’inspire de faits divers asiatiques pour la plupart, mettant en scène une jeune collégienne qui est constamment rabaissée par ses camarades de classe mais aussi par ses parents. Continuant sa descente aux enfers, Après une expérience traumatisante, elle voit soudain un fantôme apparaître devant ses yeux et décide de tuer et de découper sa camarade la plus populaire, cette histoire mêlant faits divers et folklore japonais ravira les fans des ambiances glauques et tendues, Bordier, l’auteur s’est inspiré de démons féminins pour façonner son histoire et c’est sans doute ce qui fait la différence. L’ambiance presque malsaine qui émane de cette première histoire est due aussi aux magnifiques dessins de Sourya qui font encore monter la pression d’un cran.
On enchaîne, encore avec une histoire prenant place dans un contexte scolaire, cette fois-ci elle explore une autre facette du folklore japonais avec les insectes plus précisément les scarabées. Cette histoire nous parle d’un petit garçon tellement qui trouve un scarabée qu’il ajoute à sa collection mais ce qu’on ne sait pas c’est qu’il possède une collection très spéciale à laquelle il vaut mieux rester éloigné. L’auteur et dessinateur Thomas Rouzière nous emmène encore dans une ambiance sombre et glauque mais qui peut laisser perplexe tant l’histoire se termine sur un fait totalement inattendu. Le dessin se rapproche plus du standard des mangas car il est entièrement en noir et blanc avec une certaine attention portée aux détails.
La troisième histoire nous fait enfin changer d’univers, en effet celle-ci se concentre sur deux autres grands sujets chéris par les Japonais, les cyborgs et les gangs. « Man from Paris » est un récit complètement fou qui met en scène un homme venu effectuer un boulot pour la mafia japonaise et par une suite d’événements complètement dérisoire, se retrouve transformé en cyborg. Le dessin de ce récit donne un effet 3D ce qui colle parfaitement avec la thématique et permet de vraiment nous servir de l’action pure jus et rajoute aussi cette petite touche d’humour qui manquait jusqu’alors. On regrettera quand même que ce soit justement l’effet 3D qui pourra en dérouter certains car il faudra quelques minutes avant de vraiment s’adapter aux dessins.
La quatrième et dernière histoire nous plonge dans un univers beaucoup plus sérieux, celui des samouraïs. Ce récit nous emmène à l’époque des troubles que le pays subissait pendant l’ère Édo, et se concentre sur l’honneur et surtout sur comment les hommes faisaient pour monter en grade pendant ces périodes d’affrontement. Encore une fois on retrouve une touche de folklore avec la présence d’un Kitsune, un renard de mauvais augure qui sème la discorde, mêlant imaginaire et réalité, cette histoire est sublimée par des dessins de grande qualité, donnant un aspect cru et sanglant qui représente assez bien l’enfer de la guerre.