La révolution française, une grande tranche de notre histoire. Une période faste où la monarchie a laissée place à la république. Cela ne fut pas sans heurts. En effet, l’échafaud a tourné à plein régime, laissant place à une période de Terreur.
Une histoire de juge
Nous dans tout cela, nous incarnons le juge Alexis Fidèle. Un juge parisien ayant pour but de faire régner l’équité. Au début, nous allons juger des petites frappes comme des bandits ou des marchands peu scrupuleux.
Au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, ce seront des plus gros poissons que vous verrez arriver durant les audiences. Vous verrez notamment Louis XVI ou citoyen Capet pour les plus férus d’histoire d’entre vous. Marie Antoinette, fera aussi partie des personnalités que vous aurez à juger.
Cependant, ce que l’on peut reprocher au titre de Polyslash c’est le fait que certaines audiences soient courues d’avance. Dans le sens où vous n’avez qu’une issue possible alors que l’on pourrait croire que le choix est laissé. Comme c’est le cas avec le roi Louis. Si vous le disculper ce sera le game over assuré.
Autrement, la mécanique de gameplay concernant les jugements est plutôt intelligente. Dans le sens où vous vous retrouvez dans de vraies conditions. Vous avez des fiches avec les faits décrits, vous avez l’accusé que vous allez interroger et vous avez le rapport à remplir à la fin dudit interrogatoire. Au départ, les procès sont assez simples avec l’unique présence du jury. Il vous faut ensuite interroger le suspect et faire des suites de liens logiques entre le mobile, le mode opératoire, les témoins etc).
Au fur et à mesure, la population et la grogne viendront s’ajouter aux procès. Ensuite, des rapports doivent être rédigés afin d’être notés, telles des évaluations scolaires, par le Procureur. La population, elle fait partie intégrante des procès. Deux factions s’opposent durant les auditions. Les gens du peuples et les révolutionnaires. Il faudra faire la part des choses et ne pas trop aller contre l’avis des uns ou des autres. Trouver une certaine équité. Sinon, ce sera le game-over. Parfois, votre famille interviendra également, les choix moraux s’avèrent particulièrement compliqué. A vous de voir si vous souhaitez vous laisser influencer ou non.
Paris ! Paris !
En plus des procès il vous faudra gérer la ville de Paris elle-même via une sous-couche de jeu de stratégie. La prise de territoire devient ainsi essentielle que ce soit avec votre diplomate ou votre brute. Le tout devient très rapidement illisible et il est difficile de bien comprendre tous les rouages.
Cela est assez compliqué à comprendre. Tant d’élément à prendre en compte et puis ce n’est clairement pas le cœur du titre. Nous voulons surtout des procès et de l’enrobage autour pour faire avancer l’histoire. Cette sous-couche tactique n’est pas follement intéressante et ne donne pas envie de s’y investir. Cependant, We The Revolution nous y oblige. Les phases de gameplay très différentes sont plutôt compliquées à assimilées. Cela étant due notamment au flux d’informations trop importants à prendre en compte. Cependant, on prend du plaisir à juger des grandes figures notamment comme Danton ou Robespierre ou bien à gérer les liens familiaux et des sous-intrigues pour placer une personne à la tête de la garde nationale.
L’ambiance retranscrite est saisissante et le choix de la direction artistique tout en pixel est assez ingénieuse. Le manque d’animation n’est clairement pas handicapant bien au contraire. Cela n’empêche pas de se plonger dans cet époque révolutionnaire.
Conclusion :
We The Revolution arrive à nous tenir en haleine durant une dizaine d’heures via ses 3 actes. Même si le premier acte est beaucoup plus travaillé on ne boude pas son plaisir sur les deux suivants. Les phases de gameplay différentes et les procès courus d’avance sont de mauvais points pour le jeu, mais son ambiance, sa DA et le fait de faire partie de plusieurs grosses enquêtes avec des têtes d’affiches fait mieux passer la pilule.
En bref, We The Revolution est une belle expérience dont il serait bête de passer à côté.