- Auteurs : TSUKASA Hojo (story), NIJIKI Sokura (art & story)
- Genre : Comédie, Aventure
- Editeur : Ki-oon
Synopsis : Kaori est une inconditionnelle de City Hunter. Son fantasme est de vivre de grandes aventures aux côtés de son idole, Ryo Saeba. Mais, célibataire à 40 ans et prisonnière d’un boulot ennuyeux, elle commence à perdre ses illusions de jeunesse…
Son quotidien morne bascule le jour où, percutée par un train à pleine vitesse, elle se réveille dans la peau d’une lycéenne dans le Shinjuku des années 80 ! Désorientée et à bout de nerfs, elle tente le tout pour le tout et trace le fameux XYZ sur le panneau de la gare…
Avec la sortie du film Nicky Larson et le parfum de Cupidon ou encore celle du long-métrage d’animation, City Hunter : Shinjuku Private Eyes, la licence est remis en avant en cette fin de décennie pour le plus grand bonheur des fans. Si elle trouve son public dans les salles de cinéma, il faut bien en profiter pour attirer les lecteurs vers l’oeuvre papier et rien de mieux que l’éternel spin-off.
City Hunter Rebirth est donc, comme vous l’aurez compris, un spin-off des aventures du célèbre Ryo Saeba. On y retrouve donc Kaori, une femme de quarante-ans, complètement fan du manga qui va se retrouver du jour au lendemain, projeté dans une réalité différente de la sienne, celle de l’oeuvre qu’elle aime tant : City Hunter. On pourrait tout de suite penser que c’est un énième protagoniste qui est bloqué dans une oeuvre qu’il aime, on voit souvent dans le milieu du jeu vidéo avec Sword Art Online ou Overlord. Effectivement, c’est un peu l’idée mais ici, le personnage de Kaori, qui se renomme Saori pour ne pas confondre avec la Kaori de City Hunter, est si attachant qu’on suit ses aventures avec intérêt. En tant que fan, on a tous voulu être projeté dans un univers qu’on aime tant, qu’il s’agisse d’un manga, d’un jeu vidéo ou d’un film. Pour cette raison, on s’identifie très vite au personnage de Saori qui va assister à des moments-clé du manga tout en sachant ce qu’il va se passer puisqu’elle a lu et relu les chapitres des dizaines de fois. Il est intéressant de relire ces passages avec la possibilité qu’elle puisse changer le cours de l’histoire.
Jusqu’ici, rien de tel ne s’est produit mais on espère que de gros changements soient faits. Certes, c’est amusant de redécouvrir des arcs avec un élément en plus mais il serait tellement plus palpitant de prendre des risques et modifier certains trucs. Bien connu dans le milieu du comics, les “What if ?” sont toujours des sujets populaires chez les fans qui recréent les histoires en modifiant quelques aspects pour se demander ce qu’il se passerait si on faisait telle ou telle chose.
Pour ce qui est des personnages, on retrouve tous les personnages cultes de la série et ça fait du bien ! On est ravis de revoir Ryo et Kaori, toujours aussi complices et sur la même longueur d’ondes. Ryo est toujours aussi drôle et charismatique et Kaori, fidèle à elle-même, se charge de le remettre en place quand c’est nécessaire. Umibozu et Miki ne dérogent pas à la règle et ont une grande place dans ce premier volume dont l’arc central tournera autour de leur relation (on vous laisse deviner duquel il s’agit).
Graphiquement, Nijiki a un style très proche de celui de Tsukasa Hojo ce qui permet d’avoir des repères. Cependant, il est dommage que les mangaka ne gardent pas leur propre style plutôt que de copier celui du support d’origine. Hormis cela, les dessins sont quand même jolies bien qu’il ne dégage pas le charme de ceux de Tsukasa.
Pour un spin-off, City Hunter Rebirth s’en sort quand même bien. Il tire énormément sur la corde de la nostalgie et c’est ce qui fait tout. On est surtout content de retrouver nos héros préférés et Shinjuku, ce qui facilite grandement la tâche à ce manga. On ne boude pas cependant notre plaisir et on a hâte de lire le second volume.