- Auteur : HOSHIYA Kaori
- Genre : Shôjo
- Editeur : Akata
Synopsis: Depuis que son père les a quittées, laissant derrière lui de lourdes dettes, Anzu vit seule avec sa mère… dans la pauvreté. Aussi, son rêve est simple : réussir dans la vie, et si possible en gagnant un bon salaire! La première étape pour y parvenir, c’est évidemment réussir sa scolarité, et quoi de mieux sur son CV que d’être présidente du bureau des élèves? La jeunne lycéenne se présente aux élections des délégués, mais va très vite déchanter : détrônée par le beau Seiji, elle ne devient que vice-présidente. Pire que tout, elle découvre que les autres membres du BDE ne sont là que pour des raisons complètement futiles. La popularité et l’apparence sont-elles les premiers critères pour briller en société?! Blasée, Anzu réalise que le chemin vers le succès est encore long… mais pas le temps de tergiverser : déjà, il faut préparer l’année scolaire pour le bien de ses camarades!
Lorsque l’on est déterminé à donner le meilleur de soi pour s’assurer un avenir confortable tout en pouvant aider ses camarades de classe, quelle déception de se retrouver entouré d’élève qui n’en ont strictement rien à faire. Désillusion totale surtout qu’Anzu manque la case de présidente face à Seiji, qui a pour but de se faire idolâtrer par tous. Totalement indifférente à son égard, voir éprouvant de la rancœur en vers celui qui lui a voler sa place tant convoitée, Seiji, fortement agacer, se donnera pour leitmotiv de rallier Anzu à sa joug. Se construire cet avenir auquel on rêve aux côtés de gens qui sont la pour briller ce n’est pas top, mais elle s’en accommode et découvrira qu’il peut y avoir du bon dans cette équipe déjantée.
Il est une chose qu’on ne peut contredire : les fonds d’Akata en terme de shôjo attisent toujours autant la curiosité des lecteurs. Voulant sortir des sentiers battus, les éditions Akata nous propose pour le second manga de la rubrique « Feel Good » le titre « Don’t Worry Be Happy! » sans conteste une nouveauté qui sera très bien accueilli par le lectorat français. Loin d’aborder les sujets bateaux et récurrents des shôjo classiques, Kaori Hoshiya nous offre pour sa première série en tomes reliés, un manga qui mérite toute notre attention.
Le point très frappant aux premières pages est le style graphique très semblable à celui du manga « Orange » d’Ichigo Takano. Cette esthétique de trait fin passe comme une lettre à la poste. Le scénario beaucoup plus contemporain permet aux lecteurs de s’identifier aux personnages face aux problèmes qu’ils rencontrent autant dans le cadre scolaire que personnel. Suivre pour personnage principal une jeune fille dans la précarité qui lutte pour améliorer ses conditions de vie dans un shôjo est du moins atypique et très bien réussi. L’originalité est là et nous la saluons.
Les aspects de la vie associative et de clubs est le thème du manga d’où découlera une romance naissante entre Anzu et Seiji (même si elle refuse de se l’entendre dire). Les élections, tâches administratives ou bonnes vieilles coutumes de lycée sont représentés de quoi affûter nos connaissances sur les différentes formes de collectivité. A l’origine prévu pour trois chapitres, l’aventure continuera en 4 tomes pour le plus grand plaisir des fans. Vous ne pourrez qu’apprécier ce manga.