- Auteurs : ITO Michiko (story), AKITOKI Taiki (art)
- Genre : Cuisine
- Editeur : Kaze
Synopsis : Après son examen de fin d’étude et le diplôme de l’académie Totsuki en poche, Shinomiya Kojiro, 18 ans, quitte son Japon natal pour Paris. Son but : ouvrir à terme un restaurant sur les Champs-Élysées. Mais dès son arrivée, les choses ne se passent pas comme prévu. Entre refus et mauvais coups, ses premiers essais dans la restauration vont s’avérer très compliqués…
Food Wars est une série à succès. Débuté en 2012 dans le célèbre magazine Weekly Shonen Jump, il a depuis bénéficié de bon nombre d’importations en tout genre : roman, anime, jeu et maintenant spin-off, Food Wars séduit un public de plus en plus grand au fil des ans. Fier de son succès sans précédent, le spin-off, intitulé Food Wars – L’Etoile arrive désormais dans nos assiettes pour une dégustation express.
L’oeuvre se concentre sur Shinomiya Kojiro, connu dans l’intrigue originale comme étant un ancien diplômé de l’académie Tootsuki mais aussi un cuisinière redoutable. Spécialisé dans la cuisine française, il est surnommé « Le Magicien des Légumes » en référence à son utilisation excessive des légumes. Grâce à son don pour la gastronomie, il est reconnu à travers le monde entier pour ses mets succulents mais également pour son tempérament de feu et ses méthodes de travail peu orthodoxes. Découvert à travers l’aventure de Soma en tant que futur chef cuisinier, Kojiro est ici dévoilé dans sa jeunesse, après avoir obtenu son diplôme. L’intrigue nous mène alors à ses débuts en tant que chef où le jeune homme semble encore se chercher au sein du pays de la gastronomie, la France. Ainsi, on suit notre jeune diplômé dans les rues de Paris, découvrant les merveilles de la cuisine française, ses spécialités et autres produits locaux.
Malgré un premier tome qui partait plutôt bien, l’enthousiasme redescend bien vite. C’est à se demander si l’on est bien toujours dans un manga sur la gastronomie. Certes, la cuisine est le thème phare de ce spin-off, à l’image de l’oeuvre originale mais ce tome s’accentue bien trop sur le côté relationnel avec un Kojiro qui arpente les rues de la capitale française et ne cesse de rencontrer de nouveaux personnages. Bien évidemment, tout ceci reste cohérent puisque le jeune homme, venant d’arriver en France, s’imprègne de la culture à travers ces différentes personnes. Cependant, après avoir lu Food Wars, premier du nom, on est habitué à beaucoup d’humour et une ambiance très festive qui est propre aux shonen classiques. Or ici, on se retrouve avec une oeuvre plus calme et terre à terre. Non pas que ce soit une mauvaise chose, surtout connaissant le personnage de Kojiro mais on reste très sceptique face à cette nouvelle ambiance, très différente de l’oeuvre originale.surdimenssioné
Kojiro est un personnage très populaire et certainement le plus intéressant de la série. Doté d’un ego surdimensionné et d’une assurance sans pareil, il est indéniablement un des atouts de l’oeuvre bien qu’il ne soit pas utilisé constamment. C’est donc agréable de le retrouver ici en tant que personnage principal afin de pouvoir mieux le découvrir, le connaître et surtout de voir son évolution. En effet, si Kojiro est un personnage odieux de par son caractère très particulier dans Food War, dans L’Etoile, il se révèle être un garçon plus aimable et joyeux ce qui donne d’autant plus envie de savoir ce qui l’a fait devenir comme il est actuellement.
Au niveau des dessins, Akitoki nous propose un trait plus appuyé que Shun. Pour ne pas déboussoler les fans, le style est quasi similaire à celui de la série originale ce qui est agréable à voir. Moins détaillés que les dessins de Shun, ceux d’Akitoki restent néanmoins jolies et simples.
Food Wars – L’étoile se révèle donc être un spin-off qui a du potentiel mais qui semble, pour le moment, mal utilisé bien que plusieurs des idées de base soient intéressantes. Il faudrait se concentrer un peu plus sur le personnage de Kojiro plutôt que sur les autres acteurs. On attend impatiemment le volume 2 qui, on espère relèvera un peu le niveau.