- Auteur : NODA Satoru
- Genre : Action
- Éditeur : Ki-oon
Synopsis : Afin de ne pas attirer l’attention, les chasseurs de trésor se séparent, le temps d’atteindre leur prochaine étape, le pénitencier de Kabato. Là-bas, ils espèrent trouver Choan Kumagishi, un faussaire dans égal, pour lui soumettre la peau tatouée de Yubari… Hélas cette piste se révèle être une impasse: avant même d’avoir pu parler, l’homme décède, touché par une flèche empoisonnée. Le nouveau plan s’appuie alors sur Shiraishi. Mais le roi de l’évasion redoute que Sugimoto découvre son rôle d’agent double et prend la fuite…avant d’être fait prisonnier par une garnison de la 7ème division!
Comme à l’accoutumée, « Golden Kamui » commence fort en rebondissements. Pour ce dixième volume, le groupe de Sugimoto et d’Hijikata décide de se réunir. Toutefois, Shiraishi va encore faire parler de lui et se fera prendre comme un bleu! S’ensuit la construction d’un plan d’attaque pour le récupérer. Comme ils ne sont pas conventionnels pour un son, pourquoi pas ne pas utiliser les dons d’usurpateur de Suzukawa qu’ils viennent de capturer.
On s’approche de plus en plus vers une potentielle vérité au sujet du Sans visage. Kiro, lui même, devient de plus en plus suspect sur son identité, aïnou ou pas. Shiraishi est à la limite de ses capacités pour cacher son jeu. On sent que l’on arrive à un point où les personnages commencent à perdre plus ou moins leurs moyens face aux nombreux enjeux. Tanigaki que l’on avait un peu oublier fait toujours route avec Inkarmat et reste toujours loin de rattraper Ashirpa.
C’est aussi un moment où la psyché de Sugimoto est mis à l’épreuve plus que son physique. Un bref instant sur le Sugimoto du passé nous ai proposé grâce à l’innocence d’Ashirpa. L’auteur met l’accent sur la construction d’une nouvelle identité pour affronter le combat, le renoncement de sa vie antérieure après la guerre. Tous les personnages emblématiques qui ont soif de rage, nourri depuis leur entrée sur le front, peuvent-ils revenir à leur état d’antan?
Avec toujours nos petits points pédagogiques, « Chasse et pêche », comme vous souhaitez le désigner, Kiro nous fait une démonstration de confection de pirogue à base… d’écorces d’arbres! Côté culinaire, c’est le miso alias osoma qui est mis au goût du jour par les femmes aïnoues du précédent village où ils logeaient. Des éléments historiques et mythologiques sur la culture aïnoue sont réinterprétés sauce Satoru Noda. Le mariage entre fiction et réalité est toujours aussi bien équilibré. L’ascenseur émotionnel où l’on passe du rire au haut-le-cœur n’est pas abandonné. De la violence, encore de la violence, mais on arrive toujours à en rire face à des mises en action cocasses et impressionnantes. En bref, le concentré de ce qui fait « Golden Kamui » une réussite.