- Auteur : Takahiro Arai
- Genre : Shônen
- Éditeur : Kurokawa
Synopsis : Jean Valjean sauve Marius de la barricade, et l’emmène chez son grand-père avec l’aide de Javert qui est perturbé par le comportement de Valjean décide sans savoir pourquoi de ne pas l’arrêter. Marius sauvé, retrouve Cosette et ils se marient. Javert, ne sais pas quoi faire face à ses contradictions se suicide. Jean Valjean ne voulant plus mentir avoue tout son passé à Marius et s’éloigne de Cosette.
Particulièrement violent et sanglant, ce tome fait aussi place à l’émotion et à l’espoir. La Révolution menée par ces hommes ne fut que de très courte durée, et les décès insoutenables et sans fin… Cette fin tragique laisse à penser à Jean de revenir sur son passé caché et son présent construit. Ayant commencé la série avec lui, nous la quittons avec ce personnage emblématique et pleins de secrets…
Clap de fin pour la série « Les Misérables ». Anthologie de la littérature française regroupant trois volumes, Takahiro Arai a su respecter les axes de l’oeuvre originale tout en y mettant sa propre représentation des événements ainsi que sa sensibilité. On pourrait croire que « Les Misérables » revisité par un artiste venant d’un pays orientale tel que le Japon, ne pourrait retranscrire avec brio cette œuvre. Mais grâce au travail effectif de Yoshio Toyoshima sur la traduction de l’œuvre originale, la série est un véritable succès.
Le manga est aussi beau dans son histoire que graphiquement. Les dessins s’accordent sans difficulté avec l’atmosphère patriotique de ses compagnons d’armes que nous avons suivi avec ferveur. L’humanité que dégage cette histoire pleine de trouble, a été mise en beauté où certaines planches nous laisse béat. Les moments forts et dramatiques sont percutant et nous tirerait presque des larmes.
Le format de 8 tomes est idéal. Pour ceux qui ont lu l’œuvre pas de surprise. Pour ce qu’il le découvre, des révélations fortes seront divulguées. Les mystères soulevés tout au long de ces tomes seront résolus dans ce dernier sans en laisser une miette. Des personnages que nous avons côtoyés auront alors, un autre angle de vue, tantôt psychologique que graphique, qui est tout à fait marquant. Si vous n’aviez pas apprécié l’œuvre originale de Victor Hugo, vous pourriez clairement y adhérer. Plus léger et accessible, ce sont les principales forces du manga.
Des superbes planches couleurs nous sont offert pour clôturer la fin. De même, l’auteur nous fait partager ses avant croquis où voir l’évolution des design des personnages donne crédit à son style graphique abouti sur la série. On peut remercier Kurokawa pour nous avoir donner ce bijou en alliant à la fois le patrimoine français et japonais.