- Auteur : Koyama Keiko
- Genre : Tranches-de-vie
- Éditeur : Komikku
Synopsis : Dans « Les Petits Vélos », nous suivons le quotidien de plusieurs clients du « Strade Bianche », un petit café qui regroupe les adeptes de la pizza et du cyclisme. Le patron des lieux, Véloutre, excelle dans l’art de la pizza, mais c’est sans aucun doute la culture des deux roues qui animent le plus sa passion lors de ses débats.
Les Petits Vélos, voilà un manga qui ne paye pas de mine aux premiers abords, mais qui se révèle bien plus conséquent et complet qu’il ne le laisse paraître. Alors qu’il présente une couverture plutôt enfantine, ce premier tome de Les Petits Vélos démarre sur les chapeaux de roues. Véritable encyclopédie du cyclisme, il aborde et décortique sous toutes les coutures les bases du vélo, mais aussi certaines connaissances qui pourraient échapper à des adeptes de la discipline. Très souvent, un nouveau chapitre démarre avec l’arrivée de Véloutre, le patron de la boutique « Strade Bianche », qui vient renseigner un nouveau client ou tout simplement un habitué de la boutique. Cela commence avec des conseils plutôt simples, avant de partir dans des explications plus détaillées et très fournies.
Pour donner une idée, on en apprend plus sur le fonctionnement d’une chaîne de vélo, sur l’importance du choix de son vélo (entre un vélo tout terrain, un spécialisé dans les courses, ou pour les ballades), sur l’utilisation d’un vélo de salle, ou encore l’importance des vitesses lors d’un changement de paysage. Pour en revenir sur les vitesses, des conseils minceurs sont donnés par les protagonistes qui nous apprennent par exemple que l’utilisation d’une vitesse moins forte facilite la dépense de calories, contrairement aux idées reçues. On découvre même les origines des vélos tandem, le principe de base, et à nouveau le fonctionnement qui varie beaucoup contrairement aux vélos classiques.
L’une des informations qui m’a semblé la plus intéressante est sans aucun lorsque Véloutre aborde le sujet des compétitions de cyclisme. Alors que pour beaucoup, le cyclisme ne se résume qu’à une poignée de personne qui pédalent dans des collines, ce sport se révèle bien plus complexe qu’il n’y paraît. Plusieurs profils de compétiteurs se dégagent, certains sont spécialisés dans les sprints de fin de course, d’autres dans les montées de colline, et une autre catégorie préfère se fondre dans la masse pour mieux surprendre ses adversaires. Le détail est poussé très loin, jusqu’au nom du café, la « Strade Bianche », qui est en réalité une compétition de cyclisme qui se déroule en Italie près de Sienne, en Toscane. Cette compétition est rapidement devenue un classique des adeptes du cyclisme, et elle suscite régulièrement un fort engouement.
Pour en revenir à l’auteur, il s’agit de Koyama Keiko qui a un trait au dessin parfaitement adapté pour représenter les animaux de la manière la plus enfantine possible. Pour autant, est-ce que cela représente un frein par rapport aux thèmes abordés ? Pas le moins du monde ! Le manga devient accessible à un plus gros public, les informations passent beaucoup plus facilement, et pour des amateurs de ce sport comme moi en l’occurrence, l’assimilation de toutes ces connaissances se fait beaucoup plus facilement et ne nécessite pas de gros effort de réflexion. Une combinaison parfaite entre la connaissance et le dessin, qui renforce les qualités de ce manga. À n’en pas douter qu’il s’agit là d’un premier tome très intéressant et qui plaira à bon nombre de curieux en soif d’un savoir nouveau, et après nous avoir dévoilé tant de chose dans ce premier tome, on est curieux de savoir ce que la suite nous réserve.