- Auteur : KONAMI Asato (story), SAITA Ejiwa (art)
- Genre : Fantastique
- Editeur : Ki-oon
Synopsis : Dans une ville ravagée par la corruption, l’argent et la force font loi. La vie est particulièrement dure pour les chimères, mi-hommes, mi-animaux. Méprisées de tous, elles forment la plus basse des castes. Aron en fait partie. Pire, il a été élevé comme une bête par un parrain de la mafia dans le seul et unique but de tuer. Isolé et maltraité, il a gardé l’âge mental d’un enfant. Son seul refuge est un livre d’images dans lequel une petite fille aux yeux bleus emporte le héros de l’histoire au paradis. Aron ne rêve que d’une chose : trouver cet ange pour être délivré de sa vie de souffrances.
Alors quand, au cours d’une mission, il tombe sur Lyla, jeune fille aux yeux du même bleu que le personnage du conte, c’est la révélation : c’est elle qui le libérera ! Pour la première fois de son existence, il désobéit aux ordres de son maître et s’enfuit avec elle ! À présent, il a la mafia aux trousses, dans un monde qu’il ne connaît pas, avec pour compagne une fille qui le hait plus que tout…
Encore un seinen très intriguant qui s’ajoute au catalogue de Ki-oon. Après King of Eden, c’est au tour de Lyla et la bête qui voulait mourir d’être publié sur nos contrés françaises. Avec un arrière-plan de mafieux et gangs, l’histoire nous fait découvrir un duo, réunis malgré eux, qui devra apprendre à se connaître. Entre une chimère, mi-homme, mi-animal et une jeune fille tout à fait normal, la cohabitation ne va pas être des plus simples. En effet, Aron, la chimère, a été entraîné depuis sa naissance à tuer sur commande et ne sait faire que ça. Véritable enfant dans son esprit, lorsqu’il ne massacre pas des gens, il est aussi innocent qu’un bambin, ne comprenant pas le monde qui l’entoure et ne se laissant porter que par son livre. Lyla, quant à elle, après avoir vu sa famille se faire abattre sous ses yeux, ne jura que par la mort de la bête.
La première impression qu’on a, si on connait l’oeuvre, est la forte similarité avec The Ancient Magus Bride, d’un point de vue graphique ou au niveau du récit. Si on a lu, on reconnaîtra forcément plusieurs points très ressemblants, aussi bien dans la thématique que dans le chara-design. Une fois cela dépassé, on fait face à une histoire qui dépeint deux personnages opposés mais très similaires au fond et qui se complètent. Konami, avec sa justesse d’écriture, permet de dévoiler des parcelles de nos héros au fur et à mesure que l’histoire avance, les rendant attachants. On découvre alors un Aron plus humain que ce qu’on pourrait penser. Les émotions que véhiculent nos deux héros ne font que s’entrechoquer et s’emmêlent comme lorsque Lyla, pourtant remplie de haine au début, commence à comprendre le vide que ressent Aron ainsi que son côté très enfantin et fragile.
Du côté de Saita et de ses dessins, on comprend parfaitement que le style peut diviser. Les traits sont très grossiers mais restent cependant, très souples, ce qui permet d’accentuer les émotions des personnages notamment sur les planches avec des gros plans sur leur visage.
Lyla et la bête qui voulait mourir se présente donc comme prometteur compte tenu du premier volume. Le duo Saita/Konami fonctionne plutôt bien tout comme celui composé d’Aron et Lyla. On espère que le second tome sera tout aussi bon que celui-ci.