- Auteur: Masayuki Ishikawa
- Genre: Seinen
- Éditeur : Glénat
Synopsis: Alors que le séminaire Itsuki s’est enfin attelé à la production de saké, et que les microbes sont à fond dedans, Madoka Nishino, la mystérieuse candidate du professeur à l’élection de Miss Fac Agricole, manifeste un dégoût profond pour cet alcool. C’est alors que Madoka se met dans la tête d’épouser Sawaki! Les problèmes de la jeune fille vont pousser les étudiants à s’interroger sur leur avenir et sur le sen d’être adulte et de faire partie de la société…
Tadayasu Sawaki est capable de voir les microbes. Pour être plus précis des micro-organismes (bactéries, levures, acides etc). C’est une aubaine quand celui est en premier année dans une école agricole. Ces microbes lui sont visible à l’œil nu. Encore plus étrange, ont l’apparence de petits êtres mignons avec lesquels il peut discuter.
Adapté en animé et en drama, le plus de Moyasimon, est la présence et la possibilité aux micro-organismes de se manifester et de parler. Chaque micro-organisme à son doubleur « seiyû », chose très originale. Ce pouvoir fait de lui un être particulier et sollicité. Tellement, que la belle « intello » à lunettes Madoka Nishino, lui demande en mariage.
Si vous êtes curieux et que vous n’avez pas peur des cases pleines, ce manga est fait pour vous. Le manga est plus que dense, il est donc conseillé à un public mature. Le lecteur néophyte est tellement surchargé d’information nouvelle, que la lecture n’est pas aisée. Les termes scientifiques utilisés nous obligent à faire une nouvelle lecture pour saisir le sens du propos. Bien qu’il ait des notes, celles ci nous embrouillent plus qu’elles nous expliquent.
Point appréciable : le fait qu’il y ait à chaque chapitre, un rappel des personnages. Toutefois ces rappels systématiques sont beaucoup trop importants. Ils remplissent les pages inutilement. Les interventions de microbes face aux situations du héros est cocasse, ce qui est une bonne initiative. Mais cela rend la lecture lourde. Le démarrage de l’histoire est donc très lent.
Le saké est mis à l’honneur dans ce tome. On y apprend un système complexe: les méthodes de fermentation. Celles-ci peuvent variées selon les produits, régions et acides utilisés. Le passage entre production et vente est évoqué. Système de notation, productivité, comment devenir adulte et entrer dans la vie active sont les thèmes abordés ici. Madoka Nishino et Kei Yuki ; fille et fils (oui c’est bien un homme) de brasseur, y sont tous deux confrontés.
La saine rivalité entre les deux protagonistes pulse le manga. L’un, estime que le saké est en déclin. L’autre, meilleur ami de Tadayasu, tient à préserver et promouvoir cet alcool coûte que coûte. L’histoire du saké des années 60 à nos jours est analysée au peigne fin. Le saké est-il seulement un symbole du Japon? Ou est-il toujours profitable ? A vous d’en juger.