- Auteur : Kantetsu (story), MINASE Chiho
- Genre : Suspense, Horreur
- Éditeur : Panini
Synopsis : Aito Eyama est un lycéen qui subit quotidiennement les brimades de ses camarades. Un jour, il reçoit une lettre l’invitant à participer à un jeu. Les règles sont simples, il doit capturer une personne et la garder en vie pendant un mois. S’il y parvient, il remportera une grosse somme d’argent. Aito jette son dévolu sur la chef de ses tortionnaires : Aya Karishima. Mais il n’est pas le seul à participer à ce jeu dangereux…
Ce n’est pas nouveau, les œuvres basées sur les survival games et autres jeux à tendances morbides sont très populaires depuis plusieurs années. On note des titres comme Doubt, Judge, Deadtube ou encore King’s Game pour ne citer que les plus connus. Le plus compliqué lorsque l’on choisit de surfer sur la vague du moment c’est de se démarquer du reste de la concurrence et réussir à sortir son épingle du jeu. Mais du coup, est-ce un défi réussi haut la main pour Prison Lab ?
L’histoire nous entraîne dans la descente aux enfers d’Eyama, un jeune lycéen qui est victime d’harcèlement au quotidien par ses camarades de classe. Et c’est en effet ce pitch de départ qui créera un écart entre Prison Lab et d’autres oeuvres du même genre. On retrouve ici une thématique de base, qui va pousser le héros à évoluer et grandir. Si dans d’autres mangas comme King’s Game ou Deadtube, les protagonistes sont plongés dans ces jeux macabres sans véritable raison, Eyama lui, peut inverser la tendance entre devenant un bourreau.
Cet aspect de l’intrigue est intéressante à bien des aspects puisqu’on pose les bases d’une réflexion que l’on n’a pas forcément dans ces oeuvres qui tentent surtout de pousser le gore le plus loin possible. Cependant, après ce premier tome, on ressent vite le fait qu’Eyama tente de se venger de celle qui lui a rendu la vie impossible mais sans comprendre le sens de ses actes. Certes, il devient bourreau à la place du bourreau mais ne se remet pas en question quant à ses agissements. C’est fort dommage puisqu’après une bonne partie du volume où l’on nous présente les maux qu’a subit le jeune homme, cette sous-intrigue est balayé par une vengeance aveugle qui fait tomber Eyama au plus bas. Cependant, tout cela n’est pas à jeter, la série est actuellement encore en cours au Japon avec sept volumes et on peut peut-être espérer un approfondissement du thème premier qui est l’harcèlement scolaire.
Quant à la patte graphique de Minase, elle est plutôt maladroite avec beaucoup de confusions dans les planches. On nous offre beaucoup de scènes violentes mais qui sont mal amenées et dont les mouvements sont assez brouillons pour ne pas dire illisibles par moment. Les traits des personnages sont assez bien faits tandis que dans les scènes plus gores, ils se tord et les proportions ne sont plus respectées ce qui accentue cet aspect violent.
Prison Lab n’est pas LE manga qui brillera dans le genre du « gore game » japonais mais il peut être sympathique à lire si on ne s’attarde pas trop sur le scénario. Il peut faire passer le temps mais n’en attendez rien de grandiose non plus, il s’inscrit dans la lignée des mangas du genre à être cool juste pour la violence qu’il propose.