- Auteurs : ABE Georges (scénario), KAKIZAKI Masasumi (dessin)
- Genre : Seinen
- Editeur : Kazé
Synopsis: Alors que Heitai et Megu ont trouvé le bonheur ensemble, le chemin des anciens détenus de la maison de redressement de Shônan croise à nouveau celui de Setsuko, le premier amour de Mario. Menant désormais une paisible vie de famille, la jeune femme semble pourtant tourmentée par une sombre affaire impliquant le restaurant de son mari…
« Rainbow » dans la collection Kazé Ultimate est de bonne augure pour (re)découvrir ce manga, qui doit être connu de tous! Après qu’Anchan ai quitté les six anciens prisonniers de la cellule 6 du quartier 2, ils ont parcouru bien du chemin. Carrière dans le catch, dans la musique ou un train de vie des plus commun, comme la vie de Setsuko amour perdu d’Anchan et de Mario. On l’a retrouve avec un mari tout à fait respectable qui sera une victime d’une escroquerie.
Dans un Japon des années 60, afin d’améliorer la relation entre le pays vaincu et l’occupant américain, un certain Harry propose des matsutake (champignons japonais) produit de l’Oregon au restaurant de son mari. Sans grande surprise, on assiste au japonais naïf,piégé dans les malversations de méchants américains, avide de pouvoir. Mais c’est dans le processus de l’arnaque que ce dernier arc est intéressant et à ne pas louper.
L’environnement des sixties, du redressement du peuple japonais est très bien respecté : on y voit que du feu! N’en déplaise que ce manga soit un seinen dans un contexte d’après-guerre, il y a tout de même une dimension sportive : la boxe. On trouve donc dans Rainbow des combats sur le ring et des combats dans la vie de tous les jours : le manga est en perpétuel mouvement et ne laisse aucun moment de répit pour le lecteur.
Les pages narratives de conclusion de chapitre du scénariste, donnant un constat des évènements produits ou un discours d’un personnage dans le ledit chapitre, sont toujours inspirées et donne une dimension dramatique à l’intrigue. Ces pages sublimes davantage le scénario bien ficelé. La mise en scène par le dessin détaillé avec des aplats noir donnant un graphisme sombre et réel est top. Les titres de chapitres du manga sont des chansons de groupes de musique ayant inspiré Kakizaki Masasumi (Hideout, Green Blood, Bestiarus). En plus de nous offrir des dessins de qualité, il nous donne des suggestions musique : il n’y a plus qu’a faire une playlist et écouter les titres tout en lisant le chapitre concerné pour être en totale immersion! Les sentiments exprimés par les mots et transcrit dans le dessin donne une combinaison parfaite au manga. La collaboration entre les deux auteurs est effective et donne un résultat irréprochable. Ces deux auteurs ne font donc pas les choses à moitié.
Si l’on doit chercher la petite bête, nous pourrions reprocher le character design des méchants pouvant être trop caricaturale mais ne gène en rien le dessin sublime de Kakizaki. Et du coté de la narration, ce dernier arc traîne en longueur: une conclusion plus rapide aurait été plus efficace. Toutefois, « Rainbow » est une série incontournable à connaître. Pour les plus flemmards, une série animée par le studio Madhouse à été réalisé. Vous n’avez plus d’excuse pour commencer « Rainbow »!