Synopsis: Années 50, l’histoire nous entraîne dans le quotidien de Rudolf Turkey, un arrogant et ambitieux maire-adjoint de la ville Gond Land, située en plein désert. A l’image de Las Vegas, Gond Land est un lieu où se mélange argent, jolies filles, action, casinos et cabarets.Mais Rudolf est toujours impliqué dans des situations douteuses, telles que faire un pari sur la manière de déjouer un braquage de banque, ou encore dans une lutte contre la mafia sur le contrôle d’un club. Avec l’aide de ses secrétaires étonnamment habiles (Egumarinu et Momoko), Rudolf reste intouchable.
Si on s’arrête plus loin que le nom du héros, qui admettons le est plutôt ridicule, Rudolf Turkey est un personnage vraiment charismatique. Il sait ce qu’il veut, et il l’obtient toujours,(à une exception près) et ce genre de héros, il en manque dans le monde du manga. Il serait ici plutôt l’anti-héros par excellence, il est puissant, déterminé, sûr de lui, à tel point que ça en devient de l’arrogance. Il n’hésite pas à avoir recours aux coups bas, mais en même temps, il ne se salit que rarement les mains, il a des larbins pour ça, et il sait s’en servir. Et c’est bon! Le titre est vraiment agréable à lire, et le héros y est pour beaucoup.
Soit vous allez adorer son air de grand méchant, soit détester cette pourriture, mais une chose est sûr, il ne vous laissera pas indifférent. Je parle beaucoup des personnages, mais ils sont tellement fort, que cela ne laisse aucune place à l’intrigue, qui est très éclipsée dans ce 1er tome. Et ce n’est pas celle ci qui nous donnerai envie de continuer, mais bien de continuer à suivre les histoire de Rudolf Turkey. Et quoi de mieux pour sublimer un personnage si haut en couleur, qu’un dessin très propre et soigné? Chaque page est un délice, avec juste ce qu’il faut de détail, sans pour autant devenir trop foullis. Les personnages ont leur style bien à eux quoi qu’un peu caricaturaux mais ils pètent souvent la classe. Les scènes comiques sont parfois faites en SD, sans que cela ne soit choquant ou ai l’air forcé.
Bref, contre toute attente (ouais, je trouve ce nom vraiment trop moche) Rudolf Turkey semble bien partie pour être un bon titre. Un univers mature, des personnages adultes, des dessins qui font le taff, ce titre à tout pour réussir, manque à y ajouter une bonne intrigue, que les futures tomes apporteront peut-être.