- Auteurs : MONRI Kei & NOJO
- Genre : Suspense, Fantastique
- Editeur : Glénat
Synopsis : Étudiant en première année à Kyoto, le jeune Tsuyu perd sa petite amie Mizore dans un accident de la route. Plongé dans les tréfonds du désespoir, il découvre une lettre de Mizore, qui lui demande de ne surtout pas incinérer son corps mais de veiller sur lui jusqu’à ce qu’un miracle se produise. Après quelques hésitations, Tsuyu veille comme promis sur le cadavre de sa bien-aimée, lorsqu’un phénomène invraisemblable survient !
Nous nous retrouvons avec une nouvelle sortie pour les éditions Glénat qui nous présentent aujourd’hui un titre plutôt sombre aux airs de Tokyo Ghoul ou encore D-Gray Man avec « Shikabana – Fleur de cadavre ».
Ce nouveau récit va nous plonger dans la vie mouvementée de Shitoyagawa Tsuyu, un jeune homme vivant avec sa petite amie Mizore, une jeune lycéenne qui l’a recueilli alors qu’il s’était enfui de son foyer. Depuis ce jour, il n’a qu’une idée en tête, épouser la jeune fille, à son grand désespoir puisque cette dernière refuse catégoriquement de s’engager avec lui tant qu’il n’aura pas trouvé le vrai but de son existence. Tout va changer lorsque Mizore va subir un accident fatal, mais après avoir laissé une note des plus étrange à Shitoyagawa, elle revient à la vie sous forme d’un zombie, ne pouvant plus parler et ne reconnaissant même plus son ancien compagnon. Notre héros va finir par accepter la situation jusqu’au jour où il va être attaqué par un « Kuroe » une créature parasite se nourrissant de la tristesse de ses hôtes, cet événement marquera le début d’une sombre aventure où il ira découvrir les tréfonds les plus obscurs de l’âme humaine.
Ce nouveau titre nous plonge dans une ambiance assez sombre puisqu’il aborde des thèmes graves comme la mort et le chagrin. On notera aussi un fait particulier, l’action se passe dans la ville de Kyoto, souvent considérée seulement comme une ville touristique à cause de ses nombreux monuments, elle nous sera présentée ici sous un nouveau jour. L’histoire est plutôt intéressante même si l’intrigue est ressemble déjà à certains shonens plus « matures » avec un cadre nocturne, on a déjà cité Tokyo Ghoul mais on pourra aussi penser à Bleach. Le côté surnaturel est bien amené, les kuroe sont des créatures assez mystérieuses que l’on pourra comparer à des versions évoluées des yokai, mais leur capacités parasitiques nous rappelle évidemment les monstres du manga Parasite. Malgré cette ambiance un peu morbide, les personnages restent haut en couleur, esprit shonen oblige. Shitoyagawa est un héros troublé n’ayant eu que Mizore comme soutien dans sa vie, on comprend pourquoi il a tant de mal à la laisser partir et pourquoi son objectif devient évidemment quand il reçoit une opportunité de la part des deux membres de la police. Mizore est un personnage beaucoup plus optimiste est bienveillant envers les autres, elle représentait le seul espoir de Shitoyagawa dans la vie néanmoins, on n’arrive pas vraiment à s’identifier à elle à cause de son caractère trop jovial, mais elle reste une représentation efficace de la bonté dans cette œuvre assez macabre.
Au niveau graphique, on reste dans un style assez classique mais qui reste correct, on appréciera les détails du chara-design des personnages qui sont uniques en leurs genres et surtout lors des fusions avec les kuroe. Malgré ces bons points, on aurait aimé avoir des personnages se démarquant un peu plus au niveau physique et un dessin poussant plus loin encore le côté surnaturel et l’ambiance sombre du récit.
Au final ce premier tome de Shikabana – Fleur de cadavre nous montre de bonnes choses, une ambiance plus mature et une intrigue familière mais remplie de promesses en revanche sur un plan d’ensemble ce volume n’arrive pas vraiment à nous emballer comme il le devrait, on espère que la suite arrivera a nous faire changer d’avis.