- Auteur : BABA Okina (story), KAKASHI Asahiro (art)
- Genre : Fantastique, Comédie
- Editeur : Pika
Synopsis : Je n’étais qu’une lycéenne banale, somnolant en cours, quand soudain… Une brèche s’est ouverte dans la classe, puis tout le monde s’est dématérialisé ! À mon réveil, j’étais réincarnée… en araignée. Un petit insecte de niveau 1, coincé dans un horrible labyrinthe où le danger est partout ! Pour survivre, me voilà condamnée à améliorer mes compétences en affrontant des monstres comme moi et à fuir des aventuriers rebutés par mon apparence… Qu’on me donne la soluce pour réchapper de cet enfer ! Vite, tant qu’il me reste des points de vie !
A l’origine, ce titre est un light novel qui marche plutôt bien au Japon, si bien que douze volumes sont déjà sortis, deux mangas dont un spin-off et dès janvier 2021, l’adaptation animée sera diffusée chez Crunchyroll. En France, c’est Pika qui s’est chargé de nous proposer la version française du manga et vous en dit plus sur cet isekai peu habituel. Inhabituel, c’est le mot. Ces dernières années, les isekai, ces oeuvres où un personnage normal se retrouve plongé dans un univers alternatif, ont vu le jour les uns après les autres. Il faut dire que depuis l’immense succès de Sword Art Online en 2009, qui a redonné un second souffle à ce genre, bon nombre d’animes ou mangas se sont succédés : Overlord, Konosuba, Re:Zero, Gate, Log Horizon… On ne les compte plus tant ils sont nombreux. On pourrait donc naturellement penser que les fans pourraient se lasser de ce type d’intrigues mais il n’en est rien ! Eh oui, en 2020, les isekai cartonnent toujours autant et les éditeurs n’éditent pas à miser sur eux pour attirer de nouveaux lecteurs.
Nous voici donc avec So I’m a Spider, So What ?, un titre avec un nom à rallonge qui nous rappelle Moi, quand je me réincarne en Slime. En plus de ça, ce sont deux œuvres qui ont un deuxième point commun : prendre à contre-pied le genre isekai. En général, un personnage normal, souvent un jeune garçon, est projeté dans un univers parallèle où il vivra des aventures et devra sauver le monde en question. Dans ces deux séries, c’est simple, les protagonistes perdent l’usage de leurs membres et se voient être dotés d’un autre corps, slime pour l’un et araignée pour l’autre. Dans So I’m a Spider, So What ?, l’héroïne, Kumoko, est dès les premières pages transportée dans cette grotte où se déroule l’entièreté du premier volume. Ce dernier démarre donc très rapidement son intrigue, posant d’ores et déjà les premières bases du rythme effréné que le manga semble vouloir installer. Cependant, on se rend vite compte que l’auteur emprunte le système des jeux vidéo, et plus particulièrement des J-RPG. Notre protagoniste, fraîchement transformée en araignée, va elle aussi, vite se rendre compte qu’elle se trouve dans un univers similaire à ses jeux favoris. Au programme : skills, évolution, obtention de niveaux, PV, mana, tout y passe.
On suit donc cette araignée toute mignonne dans une quête toute simple : survivre. On nous laisse volontairement dans le flou total dans ce premier tome. L’intrigue est très linéaire, n’ayant que le point de vue de la protagoniste, on avance donc à son rythme. Au début, on peut se dire que le pitch de départ en lui-même est complètement mais étonnement, on se prend vraiment à l’histoire et on ne peut s’empêcher de tourner les pages et dévorer le manga. A l’image d’une partie de jeu vidéo où on ressent une certaine satisfaction à l’idée d’avancer dans un donjon, une quête ou encore juste de prendre un niveau en plus, So I’m Spider, So What ? nous offre la même sensation.
Kumoko, quant à elle, est un personnage extrêmement attachant. On la plaint puisque dans la vraie vie, elle est une jeune lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale. Elle a du mal à sociabiliser avec les gens et passe donc ses journées chez elle, à jouer aux jeux vidéo, ce qui le donnera un très net avantage plus tard. Seul véritable personnage de ce premier tome, elle arrive parfaitement à porter ces 180 pages à elle tout seule. Ses réactions sont très drôles et authentiques, à sa place, tout le monde réagirait de la même façon. On n’a aucun mal à la suivre, uniquement elle, même si on se doute bien que d’autres personnages feront leur apparition dans les prochains tomes, permettant ainsi d’éclaircir le mystère autour de ce monde bien particulier et surtout, la transformation de Kumoko.
C’est un grand oui pour So I’m a Spider, So What ! On est plus que ravis que Pika ait pu s’approprier ce titre qui fait du bien au moral, après une période plus que difficile qui se poursuit encore aujourd’hui. Il semblerait bien que, pour la rentrée littéraire, le mots d’ordre chez les éditeurs soit : bonne humeur et ce n’est pas pour nous déplaire. On suivra attentivement ce titre dont le prochain tome paraîtra le 4 novembre prochain.