- Auteur : Gureishi Yako
- Genre : Aventure, Fantastique
- Editeur : Komikku
Synopsis: Alors que les créatures extraordinaires peuplent la Terre dans laquelle nous nous trouvons, une jeune humaine fait partie des dernières rescapées de son espèce. Son nom ? Somali, une enfant qui voyage de contrée en contrée à la recherche de ses véritables parents en compagnie de celui qu’elle appelle « père », un Golem protecteur des forêts.
Voilà bien longtemps que l’on avait pas eu un manga à l’ambiance magique, reposante et très calme. Somali et l’esprit de la forêt, il s’agit là d’un manga sur lequel il y a pas mal de choses à dire, particulièrement sur ce premier tome qui fait une bonne entrée pour introduire l’oeuvre dans nos rayons. L’histoire se situe dans un monde que l’on pourrait qualifier de magique, au cours du quel, Somali, une jeune humaine, et l’une des rares représentante de son espèce, les humains. Car oui, dans ce monde-ci, une coexistence entre les êtres humains, et les créatures fantastiques semblent complètement impossible. Chacune des deux espèces reproche à l’autre des défauts respectifs, à tel point qu’une guerre a éclaté, au cours de laquelle, les humains ont eu droit à deux destins, la mort ou l’esclavage.
Pour en revenir Somali, elle a découvert un Golem dans la forêt alors qu’elle semblait errer sans but précis. Le Golem, représenté comme dans cette histoire comme une créature presque divine et protectrice des forêts, décide de prendre la petite sous sa protection dès le moment ou elle l’a considéré comme une figure paternel. Cette figure paternel revenons-y un instant, plus l’histoire se développe, plus on en apprend sur les caractéristiques de ce Golem. Ces être à la durée de vie très longue (1 000 ans très exactement), sont censés être dépourvu de sentiments, de douleur, ou de quelconque émotion.
Vous le voyez le problème ? Comme un être dépourvu de sentiment pour faire office de père de substitution à cette enfant dont l’existence dans son contexte actuelle relève presque du miracle ? C’est bien là que l’histoire devient très intéressante. Au fur et à mesure que la lecture progresse, le Golem se découvre des sensations qu’il ne connaissait pas jusque-là, et alors que l’on aurait pu penser que cette créature divine avait bien plus de choses à enseigner qu’à apprendre, il s’en retrouve une situation complètement inverse qui attise notre curiosité. Par ailleurs, rien que le contexte dans lequel l’enfant va grandir a de quoi nous donner la puce à l’oreille. Comment se Golem va parvenir à retrouver les parents de l’enfant ? Comment va-t-il faire pour défendre Somali dans un monde ou elle fait office de gibier pour des prédateurs toujours plus coriace ?
Beaucoup de questions qui trouveront surement des réponses dans les tomes suivants, en attendant, il est temps de s’attarder sur l’aspect technique de ce manga. En ce qui concerne le dessin, il n’y a rien à redire. Les décors sont magnifiques, le regard perçant de Somalia est impressionnant, les créatures évoquent toutes notre curiosité, et toute la féerie des lieux est toujours parfaitement retranscrite, c’est un sans faute. Pour ce qui est du scénario, il se rapproche pas mal de The Ancient Magus Bride, ce qui fait qu’il en a aussi certains défauts. Le plus important est sans aucun doute la quantité très importante de dialogue et de descriptif qui rendent la lecture lourde et pas facile à assimiler. Il s’agit là d’un volume à lire tranquillement, et surtout si l’on a du temps devant soi, car le descriptif de chaque élément est fait avec minutie et nécessite de s’y attarder avec attention.
Au final, Somali et l’esprit de la forêt, fait un très bon début. A la fois captivant et envoûtant, la série apporte son lot de curiosité qui nous donne envie d’en découvrir plus, sans pour autant se presser. A n’en pas douter, une série que l’on suivra d’un œil attentif.