Seulement quelques mois après le gigantesque Avengers : Endgame, les studios Marvel nous reviennent avec le nouveau volet des aventures de l’homme araignée, nommé Far From Home, ce film qui clôture la phase 3 de l’univers cinématographique Marvel sera-t-il a la hauteur du premier volet ? Mais surtout, pourra-t-il nous en montrer un peu plus sur ce qui nous attend dans la phase 4 ?
On retrouve donc notre jeune super-héros Peter Parker fraîchement revenu dans son lycée après les événements d’Endgame, tentant tant bien que mal de se reconstruire après avoir disparu pendant cinq ans. Alors qu’il se prépare à un voyage à travers l’Europe organisé par sa classe, il ne pense qu’à une chose : déclarer sa flamme à la mystérieuse Michelle alias MJ jouée par Zendaya. Pendant le voyage, il se fera recruter par le célèbre Nick Fury pour combattre des monstres extrêmement dangereux appelés les « élémentaux » et pour ce faire il fera équipe avec un nouvel allié, le dénommé Mysterio lui-même interprété par le génial Jake Gyllenhaal.
Au niveau du scénario, on a une première partie qui emprunte beaucoup aux classiques des teen movies américains typiques, un voyage de classe avec un ton très léger voire un peu niais par moments, un triangle amoureux assez bancal qui n’a pas grand intérêt si ce n’est que légitimer encore plus la relation de MJ et Peter qu’on savait déjà évidente. En revanche la deuxième partie du film est remplie d’actions à différents niveaux, en premier lieu les combats contre les élémentaux rythmés par les apparitions très voire trop spectaculaires de Mystério qui vole facilement la vedette à l’homme araignée qui en reste presque spectateur, on apprécie le fait que cette version de Spider-Man ne soit pas encore à son plein potentiel et qu’il lui reste beaucoup de choses à découvrir mais on a parfois l’impression et ce depuis Homecoming, qu’il n’arrive pas à grandir ni à progresser, il a toujours l’air sous la houlette de quelqu’un que ce soit Iron Man ou encore Happy ou Nick Fury, de par son jeune âge on a l’impression qu’il ne peut rien faire tout seul alors que son alter ego des comics était déjà assez responsable pendant ses années au lycée de Midtown, c’est assez dommage de ne pas vraiment le voir plus mature après les événements d’Endgame.
En revanche la vraie surprise de ce film est sans doute Mysterio, l’iconique vilain du Spiderverse a été remis au goût du jour, maître des effets spéciaux, il n’utilise plus seulement de la fumée et des lasers mais il dispose maintenant de drones ultras high-tech qui lui permettent de duper son monde. Non seulement il est mieux équipé mais il est aussi plus complexe que sa version comics, ici son objectif est de changer l’ordre mondial par le biais de l’image de super-héros bienveillant qu’il se créer à travers ses illusions afin de rallier le peuple à sa cause, mais ses idées à la limite de l’anarchie ne viennent pas de nulle part, puisqu’il était un ancien employé de Tony Stark avec qui il avait développé la technologie des drones qu’il utilise lui-même. C’est donc un Mystério vengeur que l’on voit incarné par un Jake Gyllenhaal très charismatique dans son rôle mais qu’on aurait voulu voir donner plus dans ce personnage.
Un autre aspect positif du film, peut-être même celui que l’on a le plus apprécié est sans doute les costumes qui sont exceptionnellement réussis, en premier lieu celui de Mysterio, un mix entre le costume classique et une version plus moderne, les détails sont effarants de réalisme. Mais là où les costumiers ont vraiment fait un travail titanesque c’est surement sur les costumes de Spidey qui sont tout simplement géniaux, du costume Iron Spidey que l’on avait déjà vu dans Infinity War et Endgame en passant par le costume furtif qui aurait très bien pu avoir sa place dans le jeu Spider Man sorti l’année dernière, mais là où notre spider sense s’est vraiment affolé c’est quand nous avons pu découvrir le troisième costume qui nous rappelle le costume classique en rouge et noir qui a fait les belles années de l’homme araignée et c’est vraiment bon de voir que les producteurs font encore attention à certains détails comme les costumes qui sont des éléments indispensables surtout pour un héros comme Spidey.
Le plus grand intérêt de ce film est de voir comment le monde se porte sans son plus grand protecteur Tony Stark, c’est aussi la grande intrigue de Peter pendant le film, il se demande s’il sera à la hauteur de son ex-mentor et s’il pourra devenir le héros dont non seulement New York mais le monde entier à besoin. D’ailleurs on remarque que le film tourne beaucoup autour de l’ombre de Tony mais sans jamais le rendre omniprésent et c’est plutôt intéressant de voir comment son influence est utilisée à travers le film.
Pour ce qui est de conclure la phase 3, ce film aurait pu faire mieux car on n’a pas eu vraiment le sentiment que ce film concluait vraiment quelque chose, on peut penser que ce film veut surtout montrer le monde sans ses héros habituels mais on ne ressent vraiment pas l’aspect de conclusion que le film se vantait d’apporter. Pour ce qui est du futur, on n’a pas vraiment appris grand-chose si ce n’est avec la deuxième scène post-crédits, mais c’est certainement la première scène post-crédits qui nous a le plus surpris.
En conclusion ce nouvel opus de l’homme araignée se révèle bien supérieur à son prédécesseur, malgré un scénario assez classique et sans grandes surprises, le film parvient à convaincre surtout grâce à sa deuxième partie et son aspect visuel, n’apportant pas grand-chose à l’univers de la franchise il arrive néanmoins à nous laisser assez impatient de découvrir la phase 4 qui commencera l’année prochaine.