The Last of Us 2 fait très clairement partie des jeux les plus attendus sur PlayStation 4. Naughty Dog vient donc clore cette génération avec un grand jeu. Il n’est pas courant d’être aussi élogieux dès le paragraphe d’introduction, mais le titre est si excellent qu’il ne peut en être autrement.
Une quête de vengeance !
Clairement l’histoire reprend là où elle nous a laissée, du moins au départ. Nous retrouvons Joel et Ellie après l’incident de l’hôpital. Souvenez-vous, Joel avait amené Ellie afin qu’un remède soit trouvé et malheureusement, le remède était synonyme de mort pour la jeune fille. Joel ne pu se résoudre à la perdre, lui rappelant la perte de sa propre fille. Il la sauva donc de la mort certaine pour ensuite la garder près de lui, traversant l’Amérique. Quittant ainsi Boston pour des contrées plus hospitalières.
C’est ainsi que débute The Last of Us 2. On retrouve Joel et son frère Tommy, tous deux installés en ville avec Ellie. Joel étant comme un père pour cette dernière, il s’en occupe en lui offrant même des cours de guitares. Comment ne pas s’attacher aux personnages, à ne pas vivre à travers leurs yeux. L’écriture de Neil Druckmann est si fine, incisive et surtout excellente. Elle nous fait traverser par différents sentiments.
Il n’est pas commun de ressentir de la colère ou du dégoût ou même un sentiment de vengeance. Car oui, la vengeance est au centre de l’intérêt du titre. Elle nous anime tout comme les différents protagonistes. D’ailleurs, le titre se veut à l’image d’un Metal Gear Solid 2. Celui-ci recèle de surprises et nous ne sommes jamais déçus des parties paris des équipes. Le risque est récompensé. Il faut cependant avoir le cœur bien accroché notamment par les décisions prises par Ellie à certains moments du jeu. En plus du cœur, c’est la tête qu’il faut avoir sur les épaules, car on en ressort chamboulé. Bien entendu que The Last of US 2 sera clivant.
Il est d’ores et déjà suivant les avis des joueurs. Certains d’ailleurs le notent de manière à lui mettre 0. Cela découle du partie pris du titre de traiter de thèmes et surtout de personnages gays ou encore trans. En gros, de la communauté LGBT. Et c’est important d’aborder ces thèmes dans le jeu vidéo. Cela permet d’éduquer les joueurs mais également à nous ouvrir à d’autres voies d’écritures de personnages, sortant des archétypes du personnage brutal et sans sentiments.
Les personnages dans The Last of Us 2 sont bien traités et il y a assez d’épaisseur pour s’y identifier, que l’on soit gay ou non. L’important étant que l’on s’accroche à l’humain. Outre cette composante importante, il y a aussi la place de l’humain dans un monde ravagé par une épidémie. Et cela à davantage de puissance en ces temps de pandémie de Coronavirus. Au monde d’après, à ce que l’on souhaite y changer mais également au rapport entre humains. Dans le jeu de Naughty Dog, c’est plus fataliste au fur et à mesure de l’aventure. Ce ne sont pas les clikers ou les contaminés les plus dangereux, mais clairement les humains.
L’homme est un loup pour l’homme. Cette expression n’a jamais été aussi vrai que dans The Last of Us 2. S’entretuer malgré la progression de l’épidémie, la résurgence des fanatiques religieux, les factions hostiles, ce sont autants de facteurs humains à prendre en compte. On délaisse rapidement notre petite ville pour la nature, pour l’inconnue, pour l’hostilité. Ellie est aussi un loup pour elle-même. Des choix moraux difficiles doivent être fait et ce n’est jamais chose aisée.
Clairement, The Last of Us 2 nous use, nous emmène jusque dans nos derniers retranchements. C’est une expérience incomparable à nul autre pareil. Il n’est pas facile de poser des mots à ce que l’on peut ressentir. Il faut le temps de digérer le titre, de laisser notre cerveau reposer après tout ce que l’on a pu y vivre.
Certes, le tableau peint n’est pas reluisant dans le sens où tout semble n’être qu’enfer et damnation, mais ce n’est pas le cas. L’amour est présent dans le jeu, c’est finalement ce qui nous relie à notre part d’humanité. Il n’est jamais facile d’écrire un test sur un jeu qui nous a renversé. Clairement, rien que pour sa narration, oui The Last of Us 2 est un Goty. Un indispensable pour notre console, un indispensable pour nous les joueurs. Ce type de jeu arrive 1 à 2 fois par générations. Le premier avait bouleversé l’industrie à sa sortie et le seconde semble arpenter le même chemin.
Clairement, Naughty Dog a choisi de faire une suite plus osée, plus travaillée et adulte. On ne peut en ressortir déçu. Le titre est vécu comme un rollercoaster émotionnel et une expérience forte. Rien que pour la narration, nous ne pouvons que tirer notre chapeau envers Neil Druckmann. C’est clairement un jeu qui restera dans les annales et qui poussera d’autres à emprunter la même voie dans le traitement de leur récite. Du moins on l’espère.
Côté gameplay !
De ce côté-là, The Last of Us 2 est également une franche réussite. Un grand titre poussant aussi bien du côté narratif que dans celui du gameplay. On retrouve tout se qui fait la sève de Naughty Dog. Un gameplay servant la narration avec des phases d’actions rythmées et des phases d’explorations de toute beauté, où le temps s’arrête quelques instants afin de retrouver son souffle et reprendre ses esprits.
Car oui, The Last of Us 2 est intense. Vous traversez la ville de Boston par tous ses recoins. La première partie en monde semi-ouvert où le joueur est libre d’explorer à sa guise est une véritable bouffée d’air frais, rappelant sans conteste Uncharted : Golden Abyss. A vous donc d’aller chercher, fouiner et ainsi étoffer votre inventaire pour être à force égale avec les différentes menaces présentes. Car en termes de menaces, vous allez êtres servis. Entre les forces armées, les fanatiques religieux, les bandits et les infectés, vous aurez assez pour vous occuper.
Clairement, le titre ne vous fait pas de cadeau, il mettra un paquet d’ennemis sur votre route et même des chiens pouvant vous suivre à la trace, forçant donc à ne pas rester statique. Bien entendu, l’approche est laissée à la guise du joueur. Tantôt infiltration, tantôt bourrin, tantôt tactique en posant des pièges. Libre à vous d’aborder les situations comme bon vous semble en usant également du gameplay systémique qu’offre le titre. Il est possible de prendre un adversaire humain pour le donner aux infectés ou bien de libérer des infectés pour saccager un camp et ainsi avoir le champ libre pour avancer.
Les gunfights sont plus intenses et ce qui marque davantage c’est surtout les combats au corps-à-corps. Ils sont d’une cruauté et violence sans égale et commune mesure. On sent l’impact à chacun des coups et mettre un coup de batte ou écraser la tête de l’adversaire donne clairement mal et nous fait ressentir le poids des coups. Clairement, c’est un point que maîtrise le studio. Les combats au corps-à-corps sont une des spécialité de Naughy Dog.
Et pour se faire vous aurez des établis pour améliorer vos armes par le biais de boulons et de vis à ramasser durant votre exploration. Vous pourrez par exemple augmenter la stabilité de votre pistolet ou encore la capacité de votre fusil à pompe. Une bonne chose notamment quand durant l’aventure, le tout vient méchamment à se corser.
Outre les établis, vous pourrez comme dans le premier opus, faire du craft depuis votre inventaire pour par exemple confectionner un bout de bois ou une hache plus résistante et plus dévastatrice. Clairement, on se trouve face à un titre maitrisé de bout en bout. On vit une aventure lourde et qui prend au tripe et cela se ressent à chacun de nos affrontements. Le jeu nous emmène dans tous les recoins de Seattle et même s’il laisse des moments de répits salvateurs, on ne sait jamais à quelle sauce nous allons être mangé ensuite.
On peut le dire, on se retrouve face à l’un des meilleurs jeux de cette génération. Sony termine en beauté cette génération PlayStation 4 avec des titres exclusifs qui ne font que se surpasser les uns les autres. Et pour The Last of Us, nous vivons clairement une épopée hors norme.
Le temps s’arrête pour vibrer avec Ellie. Partir à l’aventure, grandir avec elle, se souvenir des instants passés avec les êtres chers. Car oui, il y a des flashback dans The Last of Us 2. Des moments pour se souvenir et surtout donner davantage d’épaisseur aux personnages que l’on aiment tant.
Conclusion
Comment conclure le test d’un grand jeu comme The Last of Us 2 ? Foncez, foncez le prendre, y jouer et le savourer. Au niveau de l’écriture, Neil Druckmann est un maître en la matière. Nous sommes face à un titre ayant l’audace de prendre les joueurs à contre-pieds et oser des choses.
C’est un titre qui marquera les esprits et comme son ainé, laissera une trace dans l’industrie. Et cela que ce soit pour son gameplay, sa narration ou encore le traitement de ses personnages. C’est un jeu que l’on ne peut qu’aimer et Naughty Dog a encore prouvé une nouvelle fois qu’ils sont excellents dans leur domaine et qu’ils font partie encore et toujours des grands studios de ce monde.