Les remakes ont le vent en poupe depuis ces derniers mois, voire même ces dernières années. Ce n’est pas Capcom qui dira le contraire. Après un excellent Resident Evil 2 Remake, c’est au tour du troisième opus de faire peau neuve avec Resident Evil 3 Remake.
Tu es mon Némesis !
Nombreux furent les fantasmes autour de Resident Evil 3 Remake. Il est l’un des épisodes les plus appréciées et dont la nostalgie est poussée à son paroxysmes. Le tout évidemment grâce au Némésis. Prouesse pour l’époque. Il était fou de savoir que l’on était poursuivi par un monstre et que ce dernier pouvait apparaître à tout moment et cela même durant un combat corsé.
Et bien des années après, nous revoilà reparti dans cette aventure. Une aventure dont les premières minutes marque un partie pris de Capcom. Celui de vouloir proposer une version remise au goût du jour. Proposer autre chose et ne pas s’enfermer dans le remake stricto sensu.
Le début du jeu en vue à la première personne est une excellent idée. Inattendue et surtout plaisante à jouer. Elle nous met dans le jus dès le départ. Le némesis vient rappeler dans quel jeu on se trouve. Oui, c’est bien de Resident Evil 3 que l’on parle. Ce dernier vient donc mettre la pression dès le départ.
On prend connaissance de Jill et on parcours donc Raccoon City dans la même timeline que Resident Evil 2. Les événements des deux jeux se déroulant aux mêmes moments. La ville est ravagée et il faudra donc survivre, arrêter Umbrella, tuer le némésis et aider une poignée de survivant à partir. Une quête somme toute facile et aisée.
Outre l’introduction, la narration du titre est similaire à son aîné. L’intérêt résidant surtout dans le fait de retrouver les mêmes sensations que Resident Evil 2 et tous les bienfaits de son remake sur le 3. On notera tout de même que l’on ressent que les deux titres furent développer aux mêmes moments. Les textures et certains assets sont partagés entre les deux titres. Plutôt éco-responsable comme manière de faire donc.
Pour autant, cela n’entache aucunement le plaisir que l’on retrouve à lancer Resident Evil 3 Remake. Le plaisir est là et dès le départ on sent que l’on passera un super moment. Le plus intéressant après l’histoire est d’avoir le ressenti manette en main. Savoir s’il vaut le coup d’être pris et ajouté dans la ludothèque.
Et le gameplay ?
Nous allons dans la partie intéressante du titre et ce dont nous attendons tous. Concernant le gameplay, il est exactement le même que celui expérimenté dans Resident Evil 2 Remake, si ce n’est qu’il est désormais possible d’esquiver avec la touche R1.
Jill est facile à mouvoir et une fois une esquive parfaite effectuée, un slow-mo s’active pour tuer notre adversaire plus rapidement ou du moins le mettre à terre. Le système d’inventaire est lui aussi similaire à son aîné. Bien entendu, ce n’est pas un point négatif de reprendre des mécaniques de gameplay qui fonctionnent, bien au contraire.
La jouabilité est la même aussi bien pour Jill que Carlos. Oui, vous avez bien lu, Carlos est jouable. Ces moments avec lui sont intenses et intéressants. Il faut même avouer que c’est corsé car c’est avec lui que l’on rencontrera les fameux Hunters. Ces derniers plutôt résistants viendront corser l’aventure.
Parlons de la star du jeu, le Némesis. Dès le départ, ce dernier viendra vous mettre la pression. Il vous poursuivra à certains moments de l’aventure. Vous aurez deux issues quand vous le rencontrerez. La fuite ou le combat. Même s’il met la pression, il faut avouer que ce dernier tient davantage du caméo que de la réelle présence oppressante. Loin d’être aussi pressant que Mister X de Resident Evil 2.
Les combats avec le Némesis ne sont pas compliqués et on en vient rapidement à bout. Une fois les patterns appris, cela devient plutôt rapide de le mettre à terre. Le Némésis a plusieurs formes tel Cell dans Dragon Ball Z et chacune de ces formes vous demandera de le combattre.
Bien entendu, le Némésis n’est pas raté, mais il n’équivaut pas à la nostalgie d’antan, reflétant un ennemi redoutable pouvant apparaître à tout moment dans le jeu même dans les situations les plus difficiles, ajoutant encore plus de piquant.
Resident Evil 3 Remake est assez court. En moins de 8h vous pouvez en venir à bout en normal. Sachant que des zones du titre original ont été retiré comme le Befroi. Probablement un manque de temps ou de budget, nous ne saurons jamais. Cependant, cela n’entache en rien à l’expérience agréable manette en main et le titre est tout de même une réussite et ce n’est pas une chose aisée de réussir un titre aussi grandiose en son temps.
Conclusion :
Resident Evil 3 Remake est un bon ravalement de façade. Un bon titre pour ceux n’ayant jamais fait l’opus original. Cela permet de découvrir l’un des titres les plus iconiques.
Cependant, l’échec du némesis et ses coupes dans les zones du jeu viennent entacher l’expérience. Une expérience notamment basée autour de cet affreux monstre. On passera tout de même un agréable moment.
Quant à Resident Evil Resistance, l’expérience est totalement ratée. Il y a un souci d’équilibrage entre l’opérateur mettant les zombies dans les zones et les joueurs. On y jouera pour tester un peu et on lâchera très vite l’affaire tant ce n’est pas une expérience agréable.
Pour autant, on retiendra Resident Evil 3 Remake pour une expérience agréable, courte et réveillant la fibre nostalgique autour du jeu mythique de Capcom.