- Auteurs : ITO Ryu & TSUKAWAKI Naahisa
- Genre : Shonen
- Editeur : Komikku
Résumé : Le retour de la baston, et l’heure de faire parler ses poings aux profit de la parole. Pourquoi faire compliquer quand tout peut se régler à coups de mandales bien placées ?
Shiro la bien compris, et c’est en appliquant cette philosophie qu’il compte bien faire imposer sa loi et sa vision des choses.
Le début de l’édition de King of Ants et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on retrouve des similitudes qui ont de quoi nous donner le sourire. Un vrai titre qui amène une bonne dose de baston et de combat, ça faisait un bail que l’on avait pas vu ça et ce n’est pas sans rappeler le virevoltant Shonan Seven qui nous avait déjà apporté un bon vent de fraîcheur. Au delà d’une référence au successeur de GTO, cette fougue du combat nous a aussi évoqué quelques passages de Sun Ken Rock, le bébé de Boichi qui avait fait vibrer plus d’un lecteur face à l’oeuvre du talentueux coréen.
Pour en revenir à l’histoire, elle est focalisée sur Shiro, la référence de son quartier en terme de règlement de compte, un talent qui lui faut de s’attirer les foudres de bons nombre de personne, allant jusqu’à devoir couvrir ses arrières avec des stratagèmes tous plus fous les uns que les autres. Son quotidien va prendre une tout autre tournure lorsqu’il retrouvera chez lui le secrétaire de la société Rikudo, une société loin d’être ridicule avec une importance et une renommée de grande ampleur. Contre toute attente, Shiro se révèle être le fils biologique de leur dirigeant qui vient de passer l’arme à gauche, et notre protagoniste va très vite devenir la cible des autres enfants qui ne comptent pas partager l’héritage avec le puissant bad boy.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Shiro a de la haine à revendre ! Un tempérament pour le moins sulfureux et volcanique, personne n’a à lui dicter sa conduite ou sa façon de faire, il part du principe qu’il peut tout détruire s’il le désire, et ses poings nous en font plusieurs fois la démonstration. Une force de caractère pour le moins unique et insolite qui a de paire avec l’ambiance du manga, rien n’est acquis, rien n’est facile, tout est à prendre et à faire pour le protagoniste.
Pas de fils à papa, avec le destin qui donne tous dans le bec, ici il va falloir se dépêtrer par ses propres moyen pour se faire une place, et visiblement, Shiro est bien le fils de son père parce qu’il semble bien en avoir les ressources. Pour ce qui est du dessin, on est sur quelques choses de très réaliste et très propre qui colle idéalement avec les thèmes abordés. Les regards des personnages ont de quoi glacer le sang et retranscrivent un bon paquet d’émotions en une seule et même case, ont regrettera tous de même des trames redondantes qui rendent le décor moins touchant et tape à l’œil mais rien d’handicapant à une histoire qui donne déjà l’eau à la bouche.
Certes, sur le papier King of Ants ne révolutionne pas son genre, mais qu’il est bon de retrouver ce genre de manga non prise de tête ou tout se règle autour d’une castagne, sans nécessiter de plan ultra développé ou de stratégies compliquées qui se terminent sur un croquage de chips.
Komikku tape fort et propose une nouvelle oeuvre qui mettra beaucoup de lecteurs d’accord, on attend la suite avec impatience pour pouvoir savourer la suite d’un récit qui s’annonce palpitant.