- Auteur : Sato Kentaro
- Genre : Fantastique, Gore
- Éditeur : Akata
Synopsis : Kii Kogami est un lycéen que tout ennuie… même ses potes ! Débonnaire, il prend malgré tout la vie comme elle vient, même s’il se dit qu’elle serait peut-être un peu plus excitante s’il arrivait à sortir avec une nana sexy… Mais ça, il ne le saura jamais ! Car son quotidien va basculer dans l’horreur quand une drôle de fillette armée d’une « adorable » baguette magique, va défoncer la tête de son prof de sport ! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le lycée tout entier va être massacré… et les rares survivants vont devoir fuir pour survivre ! Mais hélas, c’est tout le Japon qui semble être envahi par ces magical-girls ultra-violentes et sadiques ! D’où viennent-elles ? Quelle est la véritable raison de leur apparition et… Non, tout ça, pour le moment, Kogami s’en fout ! Pour l’instant, il lui faut juste survivre ! Mais comment y parvenir quand les « zombies » qui vous poursuivent ont des super pouvoirs ?!
Les Magical Girls, ces jeunes filles dotées de pouvoirs magiques font parties intégrantes de la culture japonaise et qui dit culture japonaise dit bien évidemment jeux vidéo, animes et mangas. Ayant conquis bon nombre de petites filles, elles représentent, encore aujourd’hui, l’image de la justice et du bien aux yeux des gamines qui rêvent d’être comme elles. Force est de constater qu’en dépit du succès colossal qu’ont les magical girls, le concept ne se renouvèle pas vraiment. C’est pourquoi quand un auteur sort du cliché de la justicière avec un costume rose bonbon, le buzz est immédiat.
Avec un pitch de départ des plus banals, Magical Girl of the End n’enchante pas dès le début. Faisant fortement penser à Highschool of the Dead, le manga ne parvient pas à surprendre le lecteur. En effet, beaucoup d’éléments scénaristiques sont repris de cet anime qui a si bien marché. Des personnages jusqu’aux scènes, plusieurs éléments sont un quasi copier/coller, tant mieux pour ceux qui n’ont jamais vu cet anime mais fort dommage pour les amateurs de zombies japonais. Fort heureusement, l’histoire s’améliore au fur et à mesure des trois premiers tomes, captivant réellement à la moitié du deuxième. Il est bien dommage que le premier tome soit un tel cafouillis, rendant la lecture très désagréable par moment. Ce n’est que lorsque les héros vont rencontrer une magical girl ayant pris possession du corps d’une gamine que l’histoire va finalement prendre un sens.
Les personnages sont certainement le plus gros point négatif de l’œuvre. Vide, inintéressant, ennuyant et cliché au possible, voilà ce que représente la brochette de protagonistes que nous offre l’auteur. Le héros, Kii, ne donne aucune envie de suivre son aventure ou de l’encourager dans son périple. S’il mourrait, ça serait pareil et on ne serait pas ému, triste, énervé pour un sous, on serait juste… indifférent et là est le problème des personnages. Ces derniers ne nous évoquent rien, ni de la pitié, ni de la colère, absolument rien. Le seul qui mérite un minimum d’intérêt est le policier pervers, rencontré dans le centre commercial. Complètement décalé et sans gêne, il est la touche d’humour dont l’œuvre a besoin.
Les graphismes ne sont pas beaux, loin de là. Il y a beaucoup de problèmes de proportions et les expressions sont quasiment vides. Lorsque les magical girls attaquent, on ressent une impression de « trop » comme une sur exagération. Vous voulez du gore ? En voici en voilà. Voilà le ressenti que l’on a en lisant les premiers volumes. Avec une intrigue très classique, l’œuvre tente de se démarquer par son abondance de gore et d’horreur, ce qui rend le tout plus lourd qu’autre chose tant les pages sont la plupart du temps, teintées de noir.
Prendre le concept des magical girls et les détourner pour en faire le parfait opposé de l’image qu’elles dégagent en temps normal est intéressant, voire même très intéressant. Madoka Magica en est le parfait exemple, bien que les héroïnes soient horriblement énervantes, l’univers et les enjeux sont bien maitrisées et offrent une ambiance lugubre qui faisait le charme de l’œuvre. Hors dans Magical Girl of the End, le tout est tellement mal amené et surenchéri que ça en devient vite ridicule et inintéressant.