Snow Illusion
Susumu et Yuki vont se découvrir un amour partagé qui vient d’un mariage reconnu par tous. Le jeune homme vit dans un village où tout se sait rapidement. Pour lui il pense avoir trouvé la femme parfaite douce, belle, maligne mais peu à peu Susumu va commencer à souffrir. Yuki lui cache un mystère qu’elle garde pour elle assez étrange, chaque amour qu’elle vit se termine par une disparition…
Elle veut faire simple mais se complique énormément la vie. Mystère qui se veut compliqué car cela reste assez difficile de concilier un grand amour avec une grande vie. Pourtant elle donne tout ce qu’elle a mais ce qui dessine devant elle parait cruel et solitaire. Le récit a su trouvé un équilibre entre réalisme et un soupçon de fantastique, il mène le lecteur à se poser des questions sur le sens véritable des sentiments. Cette œuvre est bien géré entre une histoire digne de ce nom et sa capacité à nous faire rire ou nous faire lâcher des larmes.
Niveau dessin l’auteur varie entre des planches à couper le souffle de par les expressions faciales bluffantes et quelques fois des visages presque déformés mimant un semblant d’émotion. Mais plus le récit avance et plus cela se fera rare car il réussit à nous captiver en tant que lecteur par ses détails et son univers propre. Cette œuvre plaira à tout le monde, en particulier son scénario, calme et rappellera la série Les Fleurs du passé de Haruka Kawachi (disponible chez Komikku). On y retrouve la même angoisse des jeunes adultes recherchant l’amour avec un grand A mais dont le destin est chamboulé.
Rising sun 3
Kai est un jeune homme perdu qui ne sait pas où il veut aller dans la vie mais cela parait plus compliqué que cela en a l’air. Kaï vit seul chez sa mère et il n’a qu’une seule de ses camarades qui lui adresse la parole. Il veut retourner à une réalité sociale avec son projet de devenir soldat. L’œuvre se concentre sur les relations sociales de notre héros avec son entourage. Kaï nous est présenté comme un personnage gentil, malgré son comportement qui le met à part. C’est un personnage très touchant grâce à ses convictions et la force qu’il y emploi, un pur esprit shonen. On découvre au fur et à mesure à travers lui le monde militaire où le respect de la hiérarchie se mêle à l’esprit de camaraderie.
Aux côtés du héros on découvre ce monde comme s’y on y était engagé aussi. Une vraie connexion ouchante avec le lecteur de créer ce personnage qui ne sait pas ce qu’il veut, qui doute puis se trouvereune vocation afin de s’y consacrer pleinement. L’auteur réussit à trouver l’équilibre entre découverte du personnage par un questionnement sur lui-même et une part de suspens importante. Mais on n’arrive pas encore à déterminer quelle direction souhaite prendre le récit. Le dessin est léger mais bien maitrisé que ce soit au niveau des personnages ou des décors. On a une certaine envie de suivre le parcours du héros pour devenir militaire, une œuvre bien prenante et touchante.
Gokusen
Kumiko Yamaguchi n’a rien d’une personne calme et invisible. Au contraire elle use facilement de violence pour tout résoudre, au point que sa simple mauvaise humeur est crainte ! Cependant elle cherchera à devenir plus « civilisée » en devenant prof. Elle veut venir en aide aux jeunes qui sont marginalisés, car elle aussi est justement mise à l’écart de la » société » .
Le dessin basique de Kozueko Morimoto, peut freiner la lecture mais ça ne constitue pas l’intérêt premier de Gokusen mais cela reste pour autant expressif, avec des scènes dynamiques. L’histoire est facile à suivre grâce à une narration fluide et bien maitrisée. L’humour de cette série repose sur la double personnalité de l’héroïne. Elle parle le langage yakuza ou se cachera à la vue de la police ou encore son incroyable force qu’elle tente tant bien que mal de cacher. On a la aussi un bon casting avec une galerie de personnage qui ira des élèves mais aussi aux personnages Yakuza haut en couleur. On passera au delà des apparences » nerveuses » mais ils deviennent trés vite attachant. Ça vous rappelera évidement GTO de Fujisawa mais il n’empêche que Gokusen reste une très bonne lecture