- Auteur : Shiwasu Yuki
- Genre : Comédie, Romance
- Éditeur : Kaze
Synopsis : Hana, lycéenne de 16 ans, est contrainte de prendre la place de sa sœur lors d’une rencontre arrangée ! Présentée à l’héritier du grand groupe Takaba, le très séduisant Takane Saibara, la jeune fille déchante vite face à son arrogance. N’y tenant plus, elle lui jette ses quatre vérités à la figure, croyant se débarrasser ainsi de lui. Pourtant, dès le lendemain, Takane lui propose un nouveau rendez-vous, à croire qu’il en redemande ! Elle a un sacré caractère… et il aime ça !
Ces dernières années, peu de shojo ont su connaitre un succès gigantesque si ce n’est Orange, Ore Monogatari ou encore Daytime Shooting Star et pour cause, la qualité et l’originalité ne sont plus au rendez-vous depuis belle lurette. Difficile de transcender un genre où tout a été vu et revu des centaines de fois. Cependant, certains auteurs essaient tant bien que mal de proposer des œuvres avec des personnages uniques et intéressants comme Shiwasu Yuki avec Takane & Hana.
L’histoire, bien qu’elle ne soit pas la plus originale au monde, relève un certain intérêt que l’on pourrait porter aux protagonistes. Après une dizaine de pages, la première pensée du lecteur serait « déjà ? ». En effet, Takane abandonne bien vite son masque d’homme inaccessible et se laisse porter par la spontanéité qu’a démontré la jeune Hana et ça laisse grincer des dents. Toutefois, bien vite la précipitation redescend d’un cran, laissant place à un développement qui se veut plus lent.
Dans sa préface, Shiwasu écrit que son éditeur lui disait de « dessiner un manga dont les personnages seraient tellement charismatiques qu’ils se suffiraient à eux-mêmes ». Eh bien, ils sont très plaisants et se suffisent à eux-mêmes, en effet. L’atout majeur de la série ne repose pas, comme dans la plupart des shoujo, sur une moitié du couple mais bien sur les deux protagonistes. Takane est un homme très imbus de sa personne, ne voulait pas se mêler à la « populace » comme il le dit sibien. Pour lui, il est au-dessus de tout et de tout le monde, personne n’est assez bien pour lui et va même jusqu’à critiquer Hana lors de leur première rencontre ce qui annonce d’entrée de jeu le type de relation qu’ils vont avoir. Mais ce côté égocentrique ne fonctionnerait pas si bien si la jeune fille n’était pas là. Toujours présente pour avoir son mot à dire, elle ne cessera de rembarrer le futur héritier en le remettant à sa place constamment, chose que personne n’avait faite auparavant. Leur relation évolue petit à petit et c’est tant mieux. Ce sont leurs différences et leurs disputes constantes qui font que l’œuvre fonctionne et il serait véritablement dommage de gâcher ceci avec un avancement trop rapide.
Les dessins ne sont pas exceptionnels mais restent de bonne facture avec un trait fin, typique des shojo. Et justement, le problème est là, bien qu’il soit propre, le graphique est quelconque. Coup de massue pour une œuvre qui s’en sort plutôt bien sur un plan scénaristique. En ouvrant le tome un, on ne voit qu’un shojo comme un autre et cela ne donne pas tellement envie de lire étant donné que rien ne le démarque des autres.