Le RPG est un type de jeu grandement affectionné par les japonais, si bien que le J-RPG est une une catégorie à part entière. On fait vraiment la distinction entre le gameplay japonais et celui de l’occident. Ce genre a été bercé de succès grâce à des titres qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo comme Final Fantasy, Dragon Quest, Golden Sun ou encore Persona. Bon nombre de choses ont été faites à travers les années et il devient de plus en plus compliqué de se démarquer. C’est pourtant le pari qu’a tenté de faire Arc System Works avec le jeu Tokyo Twilight Ghost Hunters (TTGH). Sorti en 2015 sur Playstation 3 et Vita, TTGH revient cette année avec une version PS4 qui est la même que celle sur PS3 mais en plus travaillée.
Who ya gonna call ? Not the Ghostbusters…
A l’image d’un J-RPG « school life », vous incarnez le nouvel étudiant de la Kurenai Academy que vous nommerez comme bon vous semble. Alors que vous venez à peine d’arrivé, vous faites la rencontre de Mifune Sayuri, la déléguée de classe, Fukurai Chizuru, rédactrice sur un site traitant de phénomènes paranormaux et de Shiga Masamune, un étudiant handicapé. Vous l’aurez compris, ces trois-là deviendront vos alliés puisque après votre première journée de cours, Sayuri vous fait visiter l’établissement, notamment le dernier étage du lycée qui est infesté de fantômes. Vous apprenez donc bien vite que le site, Gate Keepers n’est qu’un leurre et que le véritable travail de ces trois personnes est de chasser les esprits et autres entités surnaturelles. C’est donc dans cette ambiance Ghostbusters japonais que vous allez suivre les aventures de ce groupe pas commun. Le jeu n’est pas excessivement original sur le point de vue scénaristique. En effet, le procédé est le même que celui de Shin Megami Tensei : Persona, pour ne prendre que le plus connu. Un lycéen ordinaire au premiers abords, se découvre avoir un talent inné pour un phénomène paranormal et le voilà embarqué avec un groupe d’experts dans le sujet.
Un gameplay confus
Le jeu est divisé en treize chapitres où vous allez, de combat en combat, progresser, gagner des niveaux, de nouvelles armes mais aussi, de rencontres avec des personnages divers et variés. Chaque chapitre est indépendant, se concentrant sur un mystère donc un fantôme mais au fur et à mesure que l’on progresse, on avance dans l’intrigue principale qui se développe sur la totalité du jeu. Cependant, le gros point faible de cet opus est la façon dont sont amenés les éléments du gameplay. Le jeu étant entièrement en anglais, il est déjà assez compliqué pour les non-bilingues d’accrocher mais si en plus on omet d’introduire certains tutoriaux, le tout devient inévitablement confus. Les développeurs ont eu l’idée intéressante d’introduire une nouvelle façon d’interagir avec les autres personnages mais à aucun moment l’utilisation de celle-ci. En effet, lorsqu’un personnage vous parle, vous avez la possibilité de lui répondre mais plutôt que d’opter pour un panel de réponses classique des RPG, Arc System Works a opté pour une roue qui indique plusieurs émotions comme l’anxiété et la tristesse ou encore des sens comme le goût ou la vue. Si une fenêtre d’explication avait été préalablement préparé pour expliquer le fonctionnement de cette roue au joueur, il aurait été plus facile pour lui de ne pas être perdu dès le début puisqu’en ne comprenant pas forcément cette facette du jeu, il peut démarrer sur de mauvaises bases avec certains personnages puisqu’il aura fait un choix au hasard par défaut. C’est bien dommage pour un jeu qui mélange le J-RPG et le visual novel, genre qui prime avant tout les interactions avec les autres personnages.
Jouons au Monopo- euh… Tokyo Twilight Ghost Hunters !
Si vous vous attendiez à des combats typique J-RPG avec des actions effectué par vos personnages en 3D, vous allez être déçu puisque le système de combat repose sur une vue du dessus ou en vue à la troisième personne uniquement lorsque vous attaquez. Vous êtes donc muni de points d’actions et chaque action que vous désirez effectuer vous coûtera un certain nombres de points. Il s’agit donc là d’un gameplay assez stratégique et qui déplaira sans doute aux plus bourrins d’entre vous. La pauvre grille où vous vous retrouvez lors des combats est très pauvre graphiquement. Elle est sous forme de carte de bâtiment avec un quadrillage dont chaque carré est une case. A la manière d’un jeu de société, il faudra donc anticiper les coups de l’adversaire afin de pouvoir éviter de vous faire attaquer et ainsi pouvoir lui asséner des coups sur un décor type mots-croisés. Une fois votre combat fini, vous pouvez vous rendez au sein de votre quartier général où vous pourrez améliorer votre équipement, lancer des quêtes annexes afin de faire évoluer vos personnages.
Tokyo Twilight Ghost Hunter se révèle donc un titre qui aurait pu être intéressant puisqu’il propose plusieurs idées alléchantes et qui rendaient plutôt bien sur papier mais une fois appliquées, elles perdent de leur saveur et deviennent plus une grosse confusion qu’autre chose. Malgré de bons graphismes, le jeu reste très pauvre au niveau du scénario et les phases de combat n’aident clairement pas à rehausser le niveau.