Véritable icône féminine au sein de la pop-culture américaine, Wonder Woman a toujours été l’un des pilliers des comics et ce depuis sa création par William Moulton Marston en 1941. Membre fondatrice de la Justice League, elle combat aux côtés d’autres grands noms comme Batman, Superman ou encore Flash. Cependant, bien qu’elle soit très populaire, ce n’est que l’année dernière, dans le très controversé Batman vs Superman, que la déesse a eu le droit à une apparition cinématographique. C’est ainsi qu’on la retrouve dans le film éponyme où l’on nous raconte ses origines. Verdict ?
L’histoire de ce nouveau film DC se découpe donc en deux parties, dans un premier temps on découvrira l’enfance de Diana sur l’île de Themiscyra, maison des Amazones où l’on verra son quotidien qui oscille entre son éducation stricte octroyée par sa mère Hyppolyta (dit Hippolyte en français) et son entraînement acharné supervisé par sa tante Antiope. Ayant appris la mystérieuse histoire de la création de son île et de la légende du Dieu renégat, Ares, de par sa mère, elle se décide à maîtriser l’épée appelée « Tueuse de Dieu » créer par Zeus en personne en vue de supprimer Arès un jour. Son quotidien est brutalement perturbé par le crash de l’avion du Capitaine Steve Trevor, militaire servant l’Angleterre au cours de la Première Guerre mondiale. Diana découvrira avec horreur qu’au-delà de son île paradisiaque, les hommes se livrent à une guerre sans merci qui fait des millions de victimes collatérales et elle choisira donc à partir en compagnie du capitaine Trevor afin de stopper cette guerre qu’elle met sur le compte du retour d’Arès dans le monde des mortels. Elle se retrouvera donc en Angleterre afin de rechercher Arès et découvrira en même temps les coutumes et habitudes humaines très différentes de celles de son peuple. On verra donc la princesse de Themiscyra aller au front et affronter l’armée allemande en compagnie de Steve Trevor et de son bataillon qui ont eux pour mission de stopper le général Ludendorff et le docteur Poison, les concepteurs d’un gaz mortel menaçant de décimer des millions de vies et de faire gagner l’Allemagne. Durant sa quête pour trouver et tuer Ares, Diana fera beaucoup d’erreurs et se rendra compte à ses dépens que le mal est parfois beaucoup plus proche que l’on ne le croit.
Au niveau des personnages du film, on se retrouvera avec une palette assez contrastée mêlant de très bonnes performances et d’autres moins réussies. Gal Gadot, qui interprète une Diana beaucoup plus jeune que l’on a l’habitude de la voir, possède dans ce film un côté vulnérable et innocent qui peut laisser perplexe si l’on ne connaît pas vraiment l’origine du personnage en détail mais qui rend vraiment justice à ses origines. Il ne faut pas oublier que ce film a pour but de montrer ses débuts et sa découverte du monde des hommes avec la cruauté qui l’accompagne, monde qu’elle jurera de protéger par la suite pour devenir l’héroïne que l’on connaît. Cette version plus jeune de Wonder Woman est inspirée de ses origines relatées dans la série de comics dits New 52 ou Renaissance DC sorti en 2011. Chris Pine interprète quant à lui un Steve Trevor très fidèle aux comics, apportant un soutien indéfectible à Diana en étant son premier amour et le premier homme qu’elle découvre. Cependant, l’un des grands problèmes de ce film est le traitement des personnages secondaires qui n’ont que très peu, voire pas du tout de charisme, en particulier la bande de militaires du capitaine Trevor dont on aurait pu largement se passer, on aurait aimé pouvoir admirer des personnages un peu plus haut en couleurs ce qui aurait apporté un élément de plus au film. On saluera quand même les performances de Robin Wright et de Connie Nielsen qui ont réussi à vraiment donner vie aux personnages de Hyppolyta et d’Antiope de la plus belle des manières. Ares quant à lui est justement très charismatique comparé aux autres personnages mais on déplorera quand même le fait qu’il ne prenne de l’importance que dans la dernière partie du film mais surtout on regrette un peu que David Thewlis ait été choisi pour le rôle, on aurait surement préféré quelqu’un de plus jeune mais surtout avec un visage moins reconnaissable puisque presque tout le monde se souvient de lui en tant que Remus Lupin dans la saga Harry Potter.
Esthétiquement, le film est plus que beau. L’île de Themiscyra est magnifique, retranscrivant très bien le cadre bucolique dans lequel vivent les Amazones, loin de la terreur qui règne sur Terre et ce depuis des siècles durant. C’est donc sur un univers très éloigné de ce que propose DC en général dans ses films que s’ouvre Wonder Woman puisqu’il nous propose un cadre mythologique, propre au personnage. On y découvre alors les Amazones, guerrières impitoyables qui ne cessent de s’entraîner afin de se préparer à une éventuelle invasion ennemie. Les combats sont très bien chorégraphiés, dès le début les Amazones nous sont présentées comme de vaillantes combattantes, enchaînant combats à l’épée, bouclier ou encore au lasso. Au fur et à mesure du film, notre princesse guerrière est époustouflante dans les scènes la confrontant à ses ennemis. On notera cependant, une utilisation excessive du slow-motion, qui, au bout d’un moment, commence à devenir répétitif et lassant.
Le film aurait pu être plus que bon si la lenteur et le cadre globale dans lequel se déroule l’action n’était pas celui-ci. En effet, le long-métrage souffre du fait qu’il soit un stand-alone qui, une fois retiré du DCEU, ne dérange absolument pas contrairement à un Man of Steel ou un Batman vs Superman. Aucun caméo, aucune référence à l’ensemble du projet dans lequel s’est lancé Warner, donc aucun intérêt pour le tout dans lequel Wonder Woman se trouve. Certes, il s’agit d’un film pour introduit l’Amazone mais le fait de la dénaturaliser, bien qu’il s’agisse de l’adaptation d’un comic book, enlève un intérêt tout particulier pour celle qui est censée être la plus grande super-héroïne de tous les temps. On regrette donc que ses opposants durant la totalité du film, hormis Arès soient aussi banals pour une femme de cet essort qui peut, entre autre soulever un tank de plusieurs tonnes.
Malgré cette apparente solitude du film dans l’ensemble du projet, on notera quand même que le film nous prépare tout doucement pour Justice League qui sortira en Novembre, car oui on découvre ici les Amazones qui joueront un grand rôle dans la guerre contre les paradémons car c’est elles qui soutiendront la ligue durant le film et on verra aussi qu’elles ont des connexions avec les Dieux, qui auront peut être un rôle à jouer dans les événements suivant ce film.
Au final, on retiendra que le film est correct même si il souffre de beaucoup de défauts dont il aurait pu aisément se passer, on notera quand même que la réalisatrice à réussi a faire une bonne adaptation du comics d’origine. On le conseillera surtout au vrais fans de l’Univers DC qui pourront apprécier cette nouvelle version de la princesse des amazones.