- Auteur : Dana Toshinobu & Tarou Koutsu
- Genre : Emotion, Tranches-de-vie
- Editeur : Komikku
Synopsis: L’histoire met en scène une jeune psychothérapeute du nom de Miwa Shinjo, cette dernière fait tout ce qu’elle peut pour aider tous ceux qui viennent la solliciter. Ne reculant devant rien, elle n’hésite pas à partir dans toutes les hypothèses possibles pour résoudre les problèmes que ses patients rencontrent. Allant même parfois jusqu’à l’exploration de leur passé pour déterminer la cause de tout leurs soucis.
Cette nouvelle série lancée par Komikku avait le mérite de mettre en place un nouveau genre et une nouvelle intrigue. Pour commencer, on découvre l’univers du médical à travers les yeux d’une psychothérapeute, quelque chose d’encore sous exploité étant donné que le genre médical n’a pas été énormément développé dans l’univers des mangas, et encore moins la fonction de psychothérapeute. Il faut dire que ce domaine est vaste, entre subconscient, inconscient, syndromes en tout genre, et traumatisme basé sur des lointains souvenirs, il y a matière à exploiter pour créer une oeuvre intéressante et à la portée de tous.
Cependant, bien que l’idée soit très bonne, ce manga l’a mal exploité et a rendu l’histoire fade avec un manque de profondeur flagrant. Ainsi, on se retrouve avec une thérapeute capable de déceler des solutions du premier coup d’œil, trouvant ce qui cloche du premier coup, et décelant les mauvais diagnostiques de ses confrères en un regard. Ça gâche totalement tout le potentiel de la série qui perd en suspense et en intensité. Il en est de même pour les personnages secondaires et les patients dont les réactions sont bancales et proches d’un ennui profond. Il n’y a pas de twists inattendus, pas de tournants décisifs, et les aventures de Miwa Shinjo s’en retrouve plus longues qu’elles le devraient et bien plus lassantes que prévues.
Pour ce qui est du graphisme, là aussi c’est à revoir étant donné que le style du dessinateur est peu travaillé. Un peu à l’instar du scénario, le dessin est limite bâclée et ça s’en ressent dans la quasi-intégralité des cases. Pas de particularités dans le dessin, pas de profondeur dans les décors, des trames utilisées et réutilisées à outrance, on est loin d’obtenir une satisfaction visuelle.
Au final, c’est un premier tome bien décevant auquel nous avons pu assisté. La psychologie aborde des thématiques intéressantes et une multitude de cas à se mettre sous la dent, et pourtant Tokyo Therapy n’en aura pas profité un seul instant, se contentant d’expédier une histoire et un dessin pas du tout à la hauteur du sujet abordé. Il va falloir relever la barre pour un second volume pour ne pas risquer de perdre totalement l’attention du lecteur.