- Auteurs : Fumitaka Senga/Tellmin’
- Genre : Shônen
- Éditeur : Pika
Synopsis: Un héros n’est rien sans ses compagnons d’armes… « Combattant », « mage onirique », « cuisinier », « pilote », « alchimiste »… Dans cet univers, les classes sont déterminées dès la naissance. Celle des « exterminateurs » comporte les plus puissants et les pires héros. L’heure est venue pour ces exterminateurs de partir en expédition afin de rassembler des « compagnons » qui leur permettront d’abattre le XXIII° roi du Mal… Parmi eux, Tolza, jeune héros désabusé, mène sa quête tout en dissimulant le sombre secret de son pouvoir…
Nouveauté de Pika éditions, « Distopiary » est une série en 5 tomes terminée au Japon qui promet d’être bien accueilli. Fumitaka Senga au poste de scénariste et Tellmin’ au dessin sont pour la première fois publié en France, de quoi découvrir d’autres artistes dans le paysage du manga.
Le point fort de ce manga est la psychologie du personnage anti-héros qu’on adore détester. Faisant parti de la caste des exterminateur du corps expéditionnaire, Tolza Godol Schleim doit rassembler le plus de compagnons pour pouvoir vaincre le Roi du mal. Pour être à même de cette opération, il faut s’entourer des meilleurs éléments : « Le nombre fait la force ». Le qualitatif est aussi important : avoir une équipe complémentaire de divers castes est un atout non négligeable. Sous ses apparences froides et distantes, il est tout de même bienveillant…ou presque.
Les personnages évoluent dans un monde magique et numérique, à l’image d’un RPG. Les affrontements sont annoncés, on recense le niveau des adversaires et les dégâts subis. Le décor peut être à la fois riche en élément et parfois trop léger. Ce contraste s’explique par le dessin irrégulier par moment. Toutefois, le design des personnages est sophistiqué et celui des armes très élaboré. On peut féliciter la démarche de la création d’une véritable hiérarchie des hommes dans cet univers dark fantasy où cohabitent les strates sociales inférieures comme supérieures. Allant du plus classe au plus crade (mage nasal), ces castes ont toutes une répartition fonctionnelle de leurs pouvoirs, qui ne laissent aucune classe de côté.
Un des principaux souci du manga, le découpage des cases dans les moments de combat n’est pas fluide et trop superficiel. On est obligé de revenir en arrière pour saisir qu’est ce qu’il s’est passé. Il se règlera plus tard dans le tome 2. Aussi, Distopiary reprend les codes de différents mangas ce qui manque d’originalité. Mais la très bonne surprise est le revirement de situation qui ne laissait rien présager au départ. C’est là que le manga se distingue des autres. Le but de rassembler des dignes combattants prêts à se battre contre le roi du Mal est tout autre. De même, le rôle d’exterminateur est plus cruel que ce qu’on le croit… Nous vous laissons le soin de le découvrir par vous même. Rien que pour cette raison, nous vous conseillons de le lire.