- Auteur : SUMIYOSHI Ryo
- Genre : Aventure, Fantastique, Historique
- Editeur : Glénat
Synopsis : Plus téméraire qu’un cheval, plus fier qu’un homme, le centaure est un être divin, côtoyant les hommes depuis la nuit des temps. Mais en ces périodes de trouble, les humains les ont réduits à l’esclavage, afin de les utiliser comme “armes de guerre”. Pour sauver son fils, le fier et sauvage centaure Matsukaze se laisse capturer par les humains. Il y fait la rencontre de Kohibari, un jeune mâle de son espèce, apprivoisé par les hommes. Ensemble, ils tenteront une folle évasion pour reconquérir la liberté de leur peuple…
Ayant déjà travaillé sur des jeux vidéo tel que la saga des Monster Hunter, Ryo Sumiyoshi nous livre aujourd’hui sa première création en tant que mangaka, on parle bien ici de Centaures.
Centaures se concentre sur l’histoire des ces nobles créatures mi-hommes, mi-chevaux qui se sont fait connaître avec la mythologie grecque. Dans cette version revisitée, les centaures vivent dans les plaines ou dans les montagnes et utilisent parfois leurs forces légendaires pour aider les humains, à tel point que certains en sont véritablement devenu des divinités, mais à l’aube de la guerre certains seigneurs ont vu en eux de parfaits soldats. C’est ici que commence l’épopée de Matsukaze, un fier centaure possédant une crinière rouge flamboyante, il se fait attaquer avec son fils et finit par se retrouver en captivité. Il découvre avec effroi que les hommes domestiquent les centaures et leur coupent les bras afin de les restreindre au maximum, il fait la connaissance de Kohibari, un de ces centaures domestiqué qui lui promet de l’aider à s’enfuir et de retrouver son fils. Commence alors pour ces compères de fortune une aventure qui les conduira à travers les plaines et la montagne où ils devront affronter la nature et ses dangers.
Centaures nous propose un récit assez simple de prime abord, avec un héros qui perd sa liberté mais qui souhaite la retrouver et pour cela il devra s’allier avec un ancien ennemi qui l’aidera dans sa mission, on peut dire que ce pitch n’est pas très original mais en combinant le côté fantastique de la mythologie des centaures avec le côté historique de la guerre, on obtient un mélange surprenant de fraîcheur. En effet les personnages sont vraiment attachants, diamétralement opposés par leurs situations, l’un est sauvage et vit dans la nature, l’autre est docile et vit sous l’autorité des hommes. Ils sont aussi opposés dans leurs caractères, Matsukaze est très impulsif et justement Kohibari est plus réfléchi, les deux personnages se complètent bien et c’est vraiment plaisant de suivre l’évolution de leurs relations au fil des pages. Le parallèle entre les hommes et les centaures est aussi très intéressant, dans ce récit les hommes sont vus comme des monstres qui utilisent les centaures à des fins guerrières en les traitant quasiment en esclavage alors que les centaures vivent de manière pacifique et n’aspirent qu’à coopérer avec leurs semblables, encore une fois on essaye de montrer les plus mauvais côtés de l’esprit humain qui peut parfois s’adonner à d’horribles bassesses. Du côté graphique, le manga est spectaculaire, il possède certes des traits particuliers qui peuvent surprendre de prime abord mais ce style se révèle particulièrement efficace dans les moments d’actions et particulièrement dans la première scène de poursuite, c’est grâce à ces traits dynamiques que Sumiyoshi parvient à totalement nous entraîner dans son récit.
Au final, Centaures est surement la très bonne surprise de ce début d’année, en conciliant histoire et mythologie avec un dessin agressif et très dynamique on ne peut que se laisser embarquer dans cette escapade passionnante.