Days Gone fait parties des jeux les plus attendus de cette année 2019. Depuis son annonce en fanfare durant l’E3 2016, le titre de Bend Studios n’a eu de cesse de faire monter la pression. Est-il une réussite ? Vaut-il un achat ? La réponse dans ce test.
Une histoire d’infectés
Débutons cette critique avec le scénario. Days Gone à une histoire assez sombre, adulte et traitant de sujets sociaux forts. En effet, le titre évoquera plusieurs thèmes dont l’homosexualité, le deuil, le sacrifice et l’amitié. Et cela, à un degrés très poussé.Dès le départ, le ton est donné, Sarah, la femme de Deacon est blessé, tout comme son meilleur ami, Boozer. Il fait le choix de confier sa femme aux hommes du gouvernement afin qu’elle soit soignée et remise sur pied. Puis, une ellipse, on retrouve nos compères sur leurs bécanes deux ans après l’événement apocalyptique.
Ces derniers n’ont pas retrouvés Sarah et vont tout faire pour survivre dans ce monde hostile et redevenu sauvage. Je ne peux en dire davantage sous peine de spoiler. Mais sachez que la narration du titre, bien que poussive vaut le coup d’être suivie.tout, Days Gone se dévoile au compte-goutte. Il faudra parfois faire de nombreuses missions avant d’avoir le droit ne serait-ce qu’à un bout de scénario intéressant.
Cependant, il est aberrant de voir le jeu couper le gameplay par un fondu en noir pour une cinématique. Ce n’est pas fluide comme nous avons pu voir dans les dernières grosses productions Sony par exemple. God of War ou Spider-Man sont de bons exemples du genre. Aucune transition entre le jeu et ses cinématiques.
C’est assez frustrant notamment quand on constate le nombre de cinématiques dont le jeu comportent. Les chargements eux aussi sont nombreux et il faudra s’armer de patience.
Mais dans l’ensemble, le scénario et la narration de Days Gone sont bons et n’ont rien à envier aux productions actuelles. En bref, de ce côté-là le titre de Bend Studio s’en sort haut la main. Surtout que les titres avec des infectés en monde ouvert ne sortent pas tous les quatre matins.
Une histoire de gameplay
Days Gone est avant tout un jeu de survie à la manière d’un The Last of Us mais en monde ouvert. Le jeu est généreux dans ce qu’il offre. En effet, au niveau de l’arsenal tout d’abord, vous aurez un panel d’armes très variés. Sachant qu’au départ, vous n’aurez que des armes de piètre qualité. Au fur et à mesure vous pourrez vous procurer moyennant des crédits, des armes très puissantes.
Cela va de l’arme de poing très dévastateur comme un Deagle au fusil à pompe en passant par une PPSH des familles et en terminant par un gros Sniper. Il y aura de quoi s’amuser avec cet arsenal démesuré. Cependant, le sentiment de puissance n’y est pas dans le sens où le ressenti des armes n’est pas top. Il y a certes un recul, mais pas de ressenti d’avoir du gros calibre entre les mains.d’ailleurs qu’il sera facile d’enchainer les tir à la tête sur les humains et même les infectés. L’IA est clairement mauvaise. Le cône de vision des ennemis est faible et par conséquent ils ne vous verront pas en mode infiltration à moins d’être face à eux. Et en combat, ils se cachent et se déplacent rarement. Les humains viendront rarement au contact, sauf ceux armés d’armes de mêlée.
Ajoutons à cela le fait qu’il n’y ait pas de démembrement. En effet, lorsque vous tirez sur la jambe ou la tête, l’infecté va mourir mais il n’y aura aucun dégât visible. Cela fait tâche pour un jeu de cet envergure, notamment quand cela passe après un Resident Evil 2 exemplaire sur ce point.
Deacon n’est pas un héros comme les autres puisqu’il est doté d’un sens du pistage très avancé. Il peut pister des humains ou des infectés sur de longues distances. Cette mécanique de jeu est bien pensée et est utilisée très souvent lors des missions principales et secondaires.
En parlant des missions, celle-ci sont avouons-le, assez répétitives. Ce ne sont pas des quêtes dites Fedex, mais on en vient à toujours faire la même chose. Entre le pistage, l’infiltration sur des agents gouvernementaux ou encore des gunfights. On tourne très vite en rond. Mais heureusement, le scénario est là pour sauver la mise du jeu.
Côté amélioration, vous pourrez fouiller les zones abandonnées du Nero pour trouver des injections. Ces derniers vous permettront d’améliorer votre santé, votre endurance et votre concentration.
Ce dernier point vous permet de ralentir le temps afin d’avoir une visée plus précise pour enchainer les tirs à la tête très rapidement. les missions principales importantes vous rapporteront des points de compétences que vous pouvez répartir suivant des axes comme les armes de mêlée, armes de jet et la survie.
Et les hordes, la fonctionnalité première du titre est impressionnante. La première fois qu’on en croise une, c’est assez excitant et flippant à la fois. Même si elles ne sont pas nombreuse dans le jeu, les affrontements sont à la hauteur. C’est jouissif et c’est fou de voir des centaines ou parfois des milliers d’infectés à l’écran. Quelle prouesse.
Et le bestiaire ?
Ce monde hostile est rempli de créatures immondes. Entre les infectés allant des grouilleurs de bas étages (adultes et enfants) et les beuglardes ou encore des brutes. Les brutes sont des Hulk en puissance, dont le premier que l’on voit est sous forme d’un affrontement de boss. Ce dernier est très tenace et permet de se faire une idée de ce que l’on aura par la suite.
En parlant des combats de boss, il y en aura quelques-uns dans Days Gone. Parfois certains mieux que d’autres. Un pour le coup est assez jouissif mais je ne peux en dire davantage.
Côté animaux, nous aurons des biches qui elles sont inoffensives. Et d’autres comme des loups ou des ours, eux le sont. Il y aura aussi les variantes infectés de ces deux derniers. Ajoutons à ça les corbeaux infectés. De véritables plaies. Ils vous feront subir un sale quart d’heure si vous ne brûlez pas leurs nids. Il faudra faire très attentions.
Et en parlant de nids, vous en aurez à faire brûler. En effet, les mutants aiment se terrer dans des nids pour hiberner. L’idée étant de les faire brûler pour sécuriser une zone. En effet, les zones infectés sont en générales des portions de routes menant à des camps. Si vous ne les sécurisez pas, il vous sera dès lors impossible de faire un voyage rapide.
Et le monde est vivant ?
Grande question. La réponse oui… mais. Certes c’est vivant mais c’est surtout du danger, du danger et toujours du danger. Une fois sortie des camps c’est surtout des infectés qui voudront vous tuer, des drifters qui vont vous tendre des pièges ou encore des snipers qui tireront à vue. Et ces derniers vous auront quasiment à tous les coups. Cela aura pour conséquence de vous faire tomber de la moto et affronter des humains armés d’armes de mêlée.Ce monde comporte également un cycle jour / nuit où il faudra faire attention, car les infectés seront plus nombreux en soirée qu’en journée. En effet, ils ne supportent pas la lumière du jour. Le temps jouera également un rôle important. Il pourra faire très beau, comme pleuvoir ou neiger. Et lorsque le temps est mauvais, c’est propice aux infectés. Donc il faudra faire attention.
Et la moto ?
C’est le point essentiel de Days Gone. Élément de haute importance. Elle vous aide à vous mouvoir dans ce monde. Cependant, il faudra faire attention à celle-ci. Il faut l’alimenter en essence mais aussi la réparer avec de la ferraille que l’on récupère à droite et à gauche.
Il sera possible de l’améliorer en ajoutant par exemple un meilleur moteur, du nitro, une sacoche ou encore de meilleurs pneus afin de mieux adhérer sur les routes.
Petit bémol néanmoins, la moto ne donne aucune sensation de vitesse. Elle donne surtout l’impression de se trainer. Et surtout, elle provoque des bugs. Une fois coincé dans un mur ou une voiture, bonne chance pour réussir à faire une marche arrière.
Et les camps ?
L’autre aspect essentiel de Days Gone est représenté par les camps. Une aire de sécurité où rien ne peut vous arriver et où vous pouvez vous reposer et vous ravitailler.
Chaque camp possède son propre chef et est géré suivant le caractère de ce dernier. On retrouvera toujours les mêmes points d’intérêts : le boucher pour y déposer les viandes ou plantes, le marchand pour acheter armes et munitions, le mécanicien pour réparer et améliorer la moto et enfin le gestionnaire de prime pour lui donner des oreilles d’infectés. Grâce aux missions et au primes vous accumulerez des crédits vous permettant de faire vos emplettes.
Cependant, chaque camps possède un indice de confiance allant de 1 à 3. Et il faudra faire monter cette indice pour tous les camps. Une tâche rébarbative au final.
Conclusion :
Days Gone est un bon titre sans non plus être un indispensable. Il apporte un vent frais avec son histoire et puis surtout sa diversité de décor. En bref, on y passe un bon moment malgré quelques bugs, baisse de framerate et freeze sur PS4 Pro. On aime la profondeur de son scénario et son gameplay profond et généreux.
1 commentaire
J’ai eu l’occasion de jouer à « Days Gone » et honnêtement, ce titre est à la hauteur de mes espérances. L’histoire est très intéressante et de plus, j’adore couper la tête des zombies.