N’avez-vous jamais eu honte ? Je suis sûr qu’en cherchant bien, on trouvera bien une photo de vous que vous cherchez à cacher à tout prix. Même moi, il y a un petit truc que je cherche à oublier. Alors je ne vous parle pas de Tecmo Koei, la société qui a édité le jeu Warriors Orochi 3 sur console Next-Gen. Combien de temps cette société va-t-elle mettre pour nous faire oublier ce véritable navet ? Oui, j’emploie le terme de navet et je le pense.
Ce qu’il faut savoir, c’est que Warriors Orochi 3 sur PS4 et sur XBOX ONE est le portage du jeu éponyme paru en 2011 sur PS3 et XBOX 360. Sauf que ce sont les mêmes versions avec un graphisme (très légèrement) amélioré.
Jusque-là, tout va bien, sauf que le jeu date de 2011. A cette époque, on avait un petit nerveux au pouvoir et on découvrait le prometteur Omar Sy dans Intouchables au cinéma. Bref, c’était il y a une autre vie. Les standards de l’époque n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Les ados boutonneux fans du jeu ont aujourd’hui du poil au menton et sont surement passés à autre chose.
Ce n’est pas le seul reproche que je puisse faire au jeu. Tout d’abord le genre du jeu : le Musou. Ce style de jeu a ses fans, mais vous l’aurez compris, je n’en fais pas parti. Pour définir le Musou, on peut dire qu’il s’agit d’un jeu de combat où vous incarnez un samouraï parti en guerre contre des centaines et des centaines de soldats. Une poignée d’hommes (et de femmes) vous accompagneront pour partir à l’assaut d’un lieu ou d’une créature mythique mais ils font un peu pot de fleur dans l’histoire.
Imaginez-vous le film 300, mais dans un autre décor, et sauf qu’à la fin, les 300 spartiates l’emportent. Et bien là, on est dans les mêmes proportions puisque dans la réalisation du premier niveau, mon personnage a éliminé plus de 500 ennemis (il y a un compteur en bas de votre écran).
Si le problème ne se limitait qu’au genre du jeu, l’affaire serait vite réglée et je pourrais vous dire que cela pourrait tout de même vous satisfaire parce que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Mais là, il n’y a pas qu’une simple histoire de goût de et couleur. C’est tout un tas de petits détails qui au fur et à mesure vont vous agacer.
Tout d’abord il va y avoir la langue. Ce jeu est disponible en France et vous vous attendez à y jouer en français. Rien ne vous mettra la puce à l’oreille, pas même la jaquette, elle-même en français. Jusqu’à ce que vous lanciez le jeu et voyez que le texte est intégralement en anglais et les voix en japonais.
Ensuite, les modes de jeu sont plutôt légers : le mode histoire dont j’ai déjà évoqué le manque de réalisme (celui qui, dans la vraie vie, survie à un combat en 1 vs 500, je lui donne tout mon respect) et un mode combat en 3vs3 qu’on a déjà vu dans plein de jeu avec un énorme défaut : Appuyer comme un forcené sur la même touche vous suffira pour gagner votre combat. Cela vous amusera bien 5 minutes mais pas plus.
Enfin, le dernier détail qui tue tout : Omega Force a voulu paraître moderne en ajoutant un petit plus par rapport à la version de 2011. Cela ne se voit que sur la version PS4 puisque c’est la seule console qui est capable de réaliser cette prouesse. La voix des personnages des quelques cinématiques du jeu sortent du micro de votre manette. L’idée semblait louable, mais le problème vous paraît évident au bout de 2-3 minutes : Lorsque le son sort de votre télé, en 2 secondes vous pouvez diminuer le volume avec votre télécommande. Je vous mets au défi de baisser le volume de votre manette aussi vite.
Pour résumer tout cela, Warriors Orochi 3 a un goût très prononcé de déception. Après avoir passé plus de deux heures dessus, je n’ai pas trouvé le moindre argument pour vous pousser à acheter ce jeu. Même si nous étions en 2011 et que je vous présentais ce jeu dans sa version PS3, j’aurais eu le même avis. J’aurai surement dit que ce jeu est digne de la PS2 et de la XBOX première du nom.