Après les deux excellents titres sortis du studio anglais Rocksteady, Warner Bros Games a la lourde mission de nous proposer un troisième volet aux petit oignons, avec le challenge de faire encore mieux que les premiers, si cela est encore possible.
Il faut dire que la tâche est ardue car jusqu’à présent les adaptations de Batman sont un peu tiré par les cheveux, ont avait jusqu’à peu l’impression de diriger un homme masqué, animé par une équipe de développeurs du tiers monde, sous Windows 95. Donc quand Batman Arkam Assylum, premier du nom est sorti, tout le monde a été surpris parfait de bout en bout, infiltration au poil à rendre jaloux un Sam Fisher, beat’em all furieux et combotable, contre ravageur, panoplie de gadgets complets, méchants vraiment méchants….bref le jeu de fan absolu pour notre Dark knight en collant qui s’assume.
Arkham City a enfoncé le clou avec un environnement plus grand et un open world (limité) et surtout des quêtes annexes, qui augmente considérablement la durée de vie. Donc WB est vraiment couillu pour débarquer et essayer de proposer quelque chose de mieux car là, on a juste frôler la perfection, faudrait pas plomber l’ambiance.
Et bien, non rassurez vous, le Batou est encore là, fier et majestueux veillant sur sa ville Gotham. Sauf que içi, on repasse en mode prequel car l’histoire nous conte les débuts de Batou. On retrouve donc un Batman en mode super héros qui fait déjà le taf puisque il a depuis peu éclaté quelques bouches et mis quelques bad boys à l’ombre car comme dirais Daminos « La hagra ça paye pas ».
Oui, ça paye pas et surtout, ça prend la tête puisque comme par hasard le soir de Noël où généralement t’es chez toi et tu déchires une dinde, Black Mask lui organise une boum à la prison de Blackgate et décide de mettre un contrat sur la tête de la chauve-souris qui attend le père noël tranquillement chez lui. Et j’ai envie de dire ça tombe bien car tout le monde sait que Batou a perdu ses parents donc pas de parents = pas de cadeaux. Peut-être que Black Mask est un gars cool en fin de compte. Non, pas possible, il nous faut un méchant et comme il y pas de muslims donc ça ne peut être que Black Mask. Bref on s’égare, donc Batou en mode victime se fait pourchasser par 8 tueurs qu’il devra renvoyer à la case prison tout en évitant la police qui ne l’apprécie pas encore, vu qu’il leur pique quelques heures sup . Autant vous dire qu’il a connu des Noël meilleurs, et là on parle d’un orphelin. Bref un bon scénario…
Gameplay toujours opérationnel, rien à jeter de ce côté là. Batman se dirige à merveille malgré sa grosse carcasse. Toujours un plaisir de comboter et contrer les multiples assassins et de profiter des nouveaux gadgets comme la griffe téléguidé qui peut maintenant lier un ennemi à un objet (extincteur par exemple ou même un autre ennemi) ou encore de tendre un filin entre deux gargouilles et donc de faciliter l’infiltration dans les salles du jeu. Ou encore les gants qui électrocutent une fois, la jauge d’énergie remplie. Un mode enquête aussi vous permettra aussi d’avancer dans le scénario et donc de revenir sur des faits divers avec une vision qui permettra de revivre ces derniers.
Pas de grands changements au niveau du graphisme, c’est toujours beau et fluide malgré l’ambiance générale. Gotham City est plus grand mais un peu plus épuré cependant et les ennemis sont toujours aussi badass, au possible. Certains cependant vous demanderont de bien maîtriser le contre car ce ne sera qu’au bout de 2 contres que vous pourrez les terrasser. Côté durée de vie, le jeu se boucle en une dizaine d’heure, mais il y a des modes plus ardus qui se débloquent une fois qu’on le termine dont un mode « Je suis la nuit » où il faudra le terminer sans mourir une fois.
Pour finir Batman Arkham Origins est un excellent jeu, comme les précédents opus. Si tu aimes les premiers, tu vas kiffer le retrouver même si il n’apporte pas de gros changements. Le seul point négatif à mes yeux est cette sortie en quatimini sur current-gen alors que sur PS4, il aurait apporté un plus dans le lineup et surtout un succès assuré. Dommage, car il le mérite….