Auteur : Nobuaki Enoki / Takeshi Obata- Genre : Shônen
- Éditeur : Kana
Synopsis : Aux vus des sévices moraux et corporels des enfants au sein des écoles, le gouvernement japonais instaure des tribunaux scolaires permettant de contrecarrer les persécutions. Ces tribunaux sont administrés par des enfants qui ont passé le concours de la magistrature pour enfant. Ce sont des réels tribunaux qui s’opèrent avec des tous le personnel de la justice : avocats procureurs et juges. Le personnage principal, Abaku Inugami ayant pour passe temps d’avoir toujours le dernier mot, est un des avocats les plus talentueux.
Nouveau venu à l’école primaire Tembin, il va se charger pour sa première affaire de plaider la cause de Tento, soupçonné d’avoir découpé Suzuki. Calmons nous, Suzuki est un poisson (on reste dans le cadre scolaire). Mais tout de même! C’est un acte impardonnable sachant que, les membres de la classe (filles à l’instinct maternelle) ont voté pour ne pas le manger. Dans le cadre d’éducation gastronomique où l’on élève un animal pour le manger, il était normal que ces ventres sur pattes souhaite y gouter. Toutefois, le poisson a été découpé. Le présumé accusé,Tento, étant le dernier à l’avoir vu, il est le parfait coupable… De plus, les preuves évidentes sont contre lui. Mais Inugami va défendre son client à merveille en tonnant des « Objections » à la « Phoenix Wright ». Il le fera tout du long de part les différentes affaires dont il aura la charge.
Qui dit défense dit aussi accusation. En effet, un autre nouvel élève arrive à l’école qui n’est autre qu’un procureur : la jolie Pyne. Tous les moyens sont bons pour glaner des informations et remporter la bataille judiciaire. Qu’en est-il des juges ? Les juges sont des enfants issus de la maternelle ! En effet, pour éviter tout influence, les juges sont pris au berceau mais arbore des têtes de sexagénaire (les affaires étant pénibles). Des retournements de situation sont rigolo à souhait. Toutefois, Inugami nous cache un très sombre secret sur ses origines. Il semble aussi avoir un objectif précis dans cette école. En effet l’instauration des tribunaux scolaires par l’éducation nationale n’est pas anodine. Elle est le fruit d’un événement morbide : le procès de sang. Une classe entière a été froidement assassinée. L’auteur du crime n’a toujours pas été attrapé à ce jour…
Inugami Abaku est un enfant dont la réparti est sans failles. On entre réellement dans le système judiciaire. Accusations, griefs et plaidoiries nous sont livrés. La sentence ultime est l’envoi dans un établissement pour écoliers indisciplinés : l’école d’Onigashima. Les affaires ainsi que l’histoire principale sont particulièrement bien ficelé. Les coupables sont des personnes dont on ne s’y attend pas du tout. L’auteur nous oriente et nous influence à merveille dans une autre direction.
A la première vue, le manga parait très enfantin. Du moins du premier abord. Crescendo, les affaires deviennent de plus en plus graves et complexes, de bon enfant à tentative de meurtre jusqu’à l’intrigue finale. Une chose à savoir, Nobuaki Enoki le scénariste avait pour envie au départ de dessiner son histoire. Mais il a eu la chance de pouvoir collaborer avec le fameux Takeshi Obata. Nous avons quand même un aperçu de ses premiers pas de School Judment en fin du troisième tome. Il est très intéressant de voir les contrastes entre les deux dessins et histoires. On retrouve les personnages tout en différences. Inugami parait moins doué que la version originale. On y trouve un personnage qui ressemble à C16 de Dragon ball! L’histoire School Judgment, tout en étant une série courte, est chargée en affaires rebondissantes et ne nous laisse jamais sur notre faim. Divertissement garantie.
