Je ne connaissais pas du tout la série avant d’entamer Deception IV, c’est donc mon premier trap game.
Ce qui m’a attiré de prime abord, c’est l’aspect tactique du titre qui consiste à poser des pièges pour se défaire d’ennemis un peu trop collants. Il y a un petit côté Rpg tactique et jeu de réflexion qui complète l’expérience.
On incarne Laegrinna la fille de son père qui a besoin qu’elle le libère d’une sorte de malédiction (le contraignant à rester sage) pour qu’il puisse écraser le monde.
Dans sa mission elle est aidée par trois sorcières (ou un truc dans le genre). Caelea qui incarne l’élégance dans la mise à mort, Véruza qui penche plutôt vers le sadisme le plus abject et pour finir Lilia, jeune ado insupportable, qui se veut être le bras armé de l’humiliation. Ces sorcières et leurs « spécialités » représentent l’incarnation des types de pièges à notre disposition.
Bon l’histoire on s’en fout un peu, ce qui prime c’est l’exutoire que ce jeu propose. Il est question de pulvériser ses poursuivants, oui c’est particulier c’est un jeu où l’on se sauve sans arrêt mais en semant des pièges autour de nous tout en évitant les coups, donc c’est cool. Voilà une petite vidéo qui vous fera comprendre le systéme de jeu.
Il est très conseillé d’être cruel et sadique dans l’élaboration de nos pièges, le tout c’est d’arriver à combiner les différents pièges entre eux pour les lier et ainsi créer des réactions en chaines et des combos où seront pris les pauvres malheureux assaillants qui, heureusement, sont assez débiles pour tomber dedans.
Il y a plusieurs types de pièges aux propriétés différentes, des pièges qui proviennent des murs, d’autres du sol et d’autres du plafond… Bref le gameplay consiste à projeter ou immobiliser nos adversaires pour les rendre vulnérables au piège suivant et ainsi de suite. Effectivement il est fortement conseillé de réaliser des enchainements de pièges avec le bon timing. Ces combos récompensent notre « sadisme », notre « élégance » ou bien « l’humiliation » infligée à nos pauvres victimes par des points qui nous permettent d’acquérir de nouveaux pièges.
En gros pour apprécier ce jeu, il faut avoir un penchant cruel, sadique et moqueur, préférer le coyote à Bip Bip et être un tacticien doté d’une âme d’artiste pour imaginer les morts les plus créatives.
La réalisation du titre est correcte bien qu’un peu datée mais l’important c’est le concept et le gameplay. Après il ne faut pas avoir peur de la répétitivité liée au genre. L’esthétique est plutôt glauque et se laisse apprécier. Le genre de jeu loin d’être parfait techniquement mais qui arrive à vous happer par son « charme », son intelligence et son originalité.