Ah… Mario & Luigi… S’il y a bien une déclinaison de l’univers de Nintendo dont tout le monde a entendu parler mais à laquelle peu de monde a joué, c’est bien celle-là… Et pourtant on en est déjà au 5e épisode de cette série orientée Action RPG ! La 3DS est un peu en mode misère ces derniers temps, Big N ressort donc du placard un nouvel épisode de la série pour combler le vide de Noël sur la portable. Alors si t’es en chien sur ta 3DS… ou New 3DS… ou 2DS (putain c’est compliqué) et que t’as jamais testé un Mario & Luigi, fonce ! Si t’as déjà testé, eh ben fonce aussi… mais avant, lis mon avis, histoire que j’aie pas écrit ce petit pavé pour rien…ATTENTION, ICI, ON VA PARLER DE CE QUI VA PAS DANS CE JEU. On va donc vite fait plier la question de l’histoire, comme ça ce sera fait. Luigi, le meilleur des deux frères (tout le monde sait ça) n’en est plus à une boulette près. Cette fois, c’est en se baladant avec Toad dans la bibliothèque du château de Peach qu’il va se prendre ses grands panards dans un livre et se manger une méchante gamelle. Manque de bol, ce livre, qui contient tout l’univers de Paper Mario, va s’ouvrir et laisser échapper tout le joli petit monde qui vit dedans dans le monde du Mario en 3D. Si c’est pas une boulette de compète, ça ! Du coup, le monde se retrouve avec tous les personnages en double, avec les personnages en volume d’un côté, et les tout plats de l’autre. Côté histoire, on a vu pire chez les plombiers moustachus. En revanche, on s’arrête là pour l’originalité, car comme t’es intelligent, tu te doutes qu’avec deux gros Bowser et leur smala dans les parages, il va y avoir de l’enlèvement de princesse dans l’air… surtout qu’elles sont deux, les frangines ! Et qui c’est qu’on appelle ? Non, pas SOS Fantômes, mais Mario et son bro, cette fois accompagnés de Paper Mario… Petit aparté : où est Paper Luigi ?! Nulle part ! C’est de la discrimination ! Que fait la police ?! Bref, t’as compris les tenants et aboutissants de l’affaire, tu dois sauver les princesses et tout faire rentrer dans l’ordre. Voilà, c’est clair, pour moi, le scénario est le point faible du jeu. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les précédents épisodes de la franchise se permettaient des délires assez surprenants pour des jeux Nintendo (y a qu’à se remémorer les rêves de Luigi dans Dream Team Bros). Ici, on reste dans le classicisme total, même si le coup des êtres sortis du livre nous sauvent du niveau 0 scénaristiquement parlant, et apportent au passage une bouffée d’air frais au gameplay, et c’est ça qui compte. C’EST FINI, MAINTENANT ON VA EXPLIQUER POURQUOI MARIO & LUIGI, C’EST TROP COOL !
Non parce qu’en fait, ce jeu, il est vraiment bien. Déjà, il fait plaisir à nos petits yeux avec sa 3D en vue presque isométrique, colorée et faisant honneur à la 3DS. L’activation de la 3D permet de bénéficier d’un effet de profondeur de champ sympathique, mais qui se sert encore de la 3D sur cette console ? Ah, y en a ? OK, je ne les jugerai pas… Les musiques sont toutes mignonnes, et les animations sont savoureuses, en particulier celles des frérots, qui sont accompagnées de digits vocales pseudo italiennes à mourir de rire.
Le déroulement est assez classique, puisqu’on traverse différents environnements pour atteindre le château de Bowser et récupérer les princesses cruches… qui papotent en nous attendant ! Mention spéciale d’ailleurs pour l’adaptation en VF, magnifique, comme bien souvent chez Nintendo. Entre les Bowser Jr. qui s’entendent à merveille, les Bowser qui s’engueulent tout le temps et autres Kamek qui balancent de la vanne, je me suis surpris à sourire un paquet de fois devant des personnages d’ordinaire très plats.Mario, Luigi et Paper Mario se baladent donc librement dans les décors à la manière d’un jeu d’action, puisqu’ils peuvent sauter, donner des coups de marteau ou se monter l’un sur l’autre (rien de sale, t’inquiète), pour atteindre des lieux éloignés. Les ennemis sont visibles sur l’écran et il suffit de leur sauter dessus ou de les assommer pour prendre l’avantage, puisque le combat passe en mode RPG. On se retrouve alors avec des choix plus classiques : saut, attaque marteau, attaque spéciale, objet, fuite. Mais ce qu’est cool dans les Mario & Luigi, c’est qu’on n’est jamais inactif dans les combats. En attaque, il faut par exemple appuyer sur le bouton de saut quand le personnage retombe sur un ennemi pour maximiser les dégâts. Pour les attaques spéciales, des QTE sont souvent de la partie pour faire encore plus mal aux méchants Koopa Troopa ou autres Goomba. En défense, c’est pareil, il faut être réactif pour sauter par-dessus un projectile ou le renvoyer. Au pire des cas, les développeurs ont pensé à ceux qui ont du mal avec leurs doigts avec le bouton « parade ».
Mais y a un autre truc qu’est cool : c’est que Mario, Luigi et Paper Mario sont différents. Là où c’est surtout dans leurs attaques spéciales que les frères en salopette se démarquent, Paper Mario se sert de clones en papier pour prendre du volume, et accessoirement de la force et des points de vie. Mais recharger ses clones fait perdre un tour, ce qui entraîne un minimum de réflexion. Je sais, c’est pas facile… Pour le reste, on gagne de l’XP, qui permet de faire monter ses stats et son rang. À chaque montée de rang, on a la possibilité de faire monter une caractéristique unique. Stratégie, le retour ! Surtout si je te dis qu’un peu plus tard dans le jeu, on peut acheter ou trouver des cartes octroyant des bonus pendant les combats, l’idée étant de monter le meilleur deck possible. Ah, on gagne aussi des sous pour s’acheter des super salopettes et des maillets qui font bobo. Bah oui, Mario & Luigi reste quand même un RPG, avec ses villages où on se soigne, fait ses emplettes et récupère des infos. On peut pas dire que Nintendo se moque de nous question contenu. La quête principale propose son lot de quêtes, de monstres à tuer, de défis et d’événements qui viennent briser la monotonie qui gagne souvent le joueur dans les RPG… en tout cas, perso, ça m’arrive souvent. Mais ici, l’aventure sera ponctuée de combats de Titancartons, des sortes de papercrafts qui vont se mettre sur la tronche en mode TPS. Bon, c’est pas super bien fait, OK, mais ça rajoute du rythme au jeu. Et moi, le rythme, j’aime ça. Là, il faudra ramasser des fruits pour qu’un Wiggler défonce des tas de détritus en carton empêchant de progresser. C’est vrai que ça aussi, ça paraît débile dit comme ça, mais c’est l’occasion d’une séance de plates-formes et quelques combats bien sentis. Et tous ces Toad plats, faut bien que quelqu’un les récupère ! Mais comme ils sont plats, bah ils se cachent, ces blaireaux !
L’introduction des personnages du monde de Paper Mario permet des idées de gameplay peut-être pas originales de fou, mais font qu’à aucun moment, on ne s’ennuie dans le jeu. Tout est bien ficelé, avec tantôt une petite vanne, tantôt une idée sur la carte ou pendant les combats. Ouais, je sais, la finalité, c’est de sauver des princesses, ce qu’on a déjà accompli à peu près autant de fois qu’il y a de jeux estampillés Mario, mais comme dirait l’autre, ce n’est pas la destination mais la route qui compte.
Et la route, ici, elle est kiffante. Alors si toi aussi, tu recherches un RPG où tu peux tuer des tortues plates en leur tapant dessus avec un maillet qui transforme le décor en partie de squash ou t’envoler en fusée pour retomber sur des plantes carnivores, et ce, sans avoir pris de substances illicites, viens essayer Mario & Luigi: Paper Jam. Tu vas voir, c’est bien !